Resident Alien : Review 1.05 Love Language
Au risque de me répéter : Alan Tudyk est énoooooorme ! Mais quel bonheur de voir cet acteur trop souvent sous-exploité laisser enfin éclater son talent ! S’il n’obtient pas un Emmy Award pour son travail sur cette série, c’est que les dés sont pipés. Bon, on sait qu’ils le sont, mais on peut toujours rêver...
Ce cinquième épisode est un véritable feu d’artifice de situations et d’humour. À part les deux agents du gouvernement qui ont - temporairement - disparu de l’histoire (et ils ne me manquent pas) les scénaristes exploitent les arches narratives de tous les protagonistes sans jamais nous faire perdre le fil de l’intrigue.
Harry (Alan Tudyk) découvre que l’homme dont il a volé l’identité est marié avec Isabelle (Elvy) qui est venue lui rendre visite depuis New York pour tenter de reconstruire son couple. Attention, un corps humain peut avoir des réactions incontrôlables ! Max (Judah Prehn) et Sahar (Gracelyn Awad Rinke) ont survécu à leur petite aventure dans le chalet d’Harry, mais continuer de raconter à tout le monde qu’Harry est un alien est contre-productif ; négocier un compromis avec lui pourrait bien être la meilleure solution. Asta (Sara Tomko) a révélé à ses proches que Jay (Kaylayla Raine) est sa fille mais n’ose pas le dire à la principale intéressée qui va finir par le découvrir par elle-même. D’Arcy (Alice Wetterlund) se pose des questions sur sa relation avec Harry qui embrasse aussi bien ’qu’un cheval qui lèche un cornet de glace’. Le maire Hawthorne (Levi Fiehler) et sa femme Kate (Meredith Garretson) s’inquiètent pour la santé mentale de Max et envisagent (sur les conseils d’Harry) d’envoyer leur fils dans un pensionnat en Géorgie. Le shérif Thompson (Corey Reynolds) espère que Sam a bien été assassiné car un meurtre à Patience le sortirait de la monotonie de son travail. Bref, on ne s’ennuie pas.
Avant tout, Resident Alien est une comédie, et on rit souvent ! À commencer par le générique qui reprend sous forme de panneaux dessinés ’faire/ne pas faire’ (voir photo ci-dessous) quelques moments-clés de l’épisode. C’est court, c’est bon, et il faut être bien attentif pour ne pas louper le petit détail tordant qui passe trop vite. La narration occasionnelle - jamais envahissante - de Harry nous permet de suivre l’évolution de ses sentiments envers les autres protagonistes et de sa compréhension de l’humanité en général. Les incursions dans ses pensées sont hilarantes : une réflexion, un commentaire en voix off, et nous voilà avec la banane ! Son comportement reptilien dans sa façon de sourire, de manger, d’interagir avec son entourage est drôlissime et on ne s’en lasse pas. Trop fort !
Côté seconds rôles, le Shérif Thompson et son adjointe Liv (Elizabeth Bowen) apportent une couche supplémentaire d’humour, mais sur un tout autre ton : le crétin fini à l’égo gigantesque et la nénette complexée - qui marmonne des vérités dans sa barbe sans que jamais son chef n’y prête attention - forment un duo savoureux qui fait un peu penser à Laurel et Hardy.
La façon dont Harry analyse les sentiments et les comportements humains est souvent d’une pertinence tellement implacable qu’on se prend une bonne petite baffe morale : ’Pourquoi les humains mentent-ils ? Peut-être parce qu’ils ne veulent pas qu’on sache qui ils sont vraiment...’. Et lorsqu’il balance une vérité nue et crue qui fait mouche, ou quand il se comporte comme un goujat, on ne peut s’empêcher - comme d’Arcy - de le trouver attachant dans sa maladresse inhumaine (et pour cause...).
Un épisode savoureux que j’ai regardé une deuxième fois, rien que pour le plaisir.
EPISODE
Episode : 1.05
Titre : Love Language
Date de première diffusion : 24 février 2021 (SyFy)
Réalisateur : Jay Chandrasekhar
Scénaristes : Sarah Beckett, Emily Eslami, Jeffrey Nieves
BANDE ANNONCE - EXTRAITS
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