The Equalizer : Review du premier épisode

Date : 11 / 02 / 2021 à 12h30
Sources :

Unification


Encore un reboot qui ne sert à rien. Sauf peut-être à faire plaisir aux fans de Queen Latifah, et encore. Ne vous méprenez pas, j’adore QL. Je trouve que c’est une des plus belles femmes du monde, une chouette actrice et une rappeuse tout à fait décente (ceci-dit, je n’aime pas le rap, alors mon jugement sur cette facette de son talent n’a aucune valeur). Bref, Queen, je te kiffe. Mais là je suis vraiment déçue.

Rebooter la série des années 80 (qui a très mal vieilli) était plutôt une bonne idée, et le faire avec une femme dans le rôle titre, c’est tout à fait bienvenu. Mais si c’était pour nous sortir cette accumulation de lieux communs, ce n’était vraiment pas la peine. On en serait resté à Denzel Washington dans les deux film d’Antoine Fuqua et personne n’aurait remarqué le vide dans le paysage audiovisuel créé par l’absence de The Equalizer version 2021.

Pourtant, les ingrédients sont là. On a un personnage central intéressant : Robyn McCall (Queen Latifah), une femme qui a passé la plus grande partie de sa vie dans des black-ops pour la CIA et qui prend sa retraite dans la fleur de l’âge. Du potentiel, indéniablement, car des héroïnes de ce type, j’ai beau chercher, il n’y en a pas. Robyn vit avec sa tante Vi (Lorraine Toussaint) et sa fille Delilah (Laya DeLeon Hayes) qui sont convaincues que leur nièce/mère travaille pour une oeuvre de charité internationale. Robyn a des alliés de choc : Mel (Liza Lapira), très douée avec un flingue et le mari de celle-ci, Harry (Adam Goldberg), un hacker de haut vol. Il y a aussi son ex-collègue, William Bishop (Chris Noth) qui aimerait bien qu’elle vienne bosser pour sa boîte de sécurité et qui, en attendant, lui fournit services et informations. Une équipe on ne peut plus classique mais qui se tient, même si ça fait copié-collé d’autres séries du genre, comme Person of Interest par exemple.

Ce qui ne se tient pas, c’est ce que les créateurs ont fait de tout ça : un procédural simpliste, une purée à base de flocons déshydratés alors que c’est tellement meilleur d’utiliser de vraies patates, de les faire cuire doucement, de les écraser avec amour et d’y ajouter une bonne crème d’Isigny. C’est facile, c’est évident, c’est bourré de raccourcis, c’est d’une platitude à pleurer. C’est comme si les scénaristes avaient fait la liste de tout ce qui doit rentrer dans un procédural et avaient laissé leur imagination au placard.

On prend une demoiselle en détresse, Jewel (Lorna Courtney) qui assiste à un meurtre. Maintenant, les tueurs sont à ses trousses et il faut la protéger (j’ai revu Sister Act hier, et c’était ça le point de départ du film). Jewel est interrogée par le détective Marcus Dante (Tory Kittles) qui la croit, jusqu’au moment où il visionne une vidéo deep fake dans laquelle on voit que c’est Jewel qui a commis le meurtre. Déjà, c’est super pas crédible, le deep fake de cette qualité en quelques heures. Cela sera d’ailleurs mentionné dans les dialogues, histoire de nous montrer que les scénaristes non plus ne sont pas dupes.

Robyn confie Jewel à Mel pour la protéger des deux vilains qui veulent lui faire la peau, et on a beau répéter à la morveuse qu’il faut qu’elle fasse profil bas, elle va quand même quitter sa cachette pour aller passer un entretien d’entrée à la fac, ce qui est beaucoup plus important pour elle que sa propre survie, apparemment. C’est tellement prévisible que j’ai l’impression d’être prise pour une idiote. Il y a aussi cette séquence où Robyn entre comme dans un moulin dans l’antre des deux méchants qui ont prévu le coup : on va tout laisser ouvert avec toutes nos armes et notre équipement électronique bien en vue, et si quelqu’un entre, y’a tout qui saute, mais en laissant suffisamment de temps à l’intrus pour qu’il puisse en réchapper... Et tout le reste est du même acabit.

Ce pilote est sauvé de la nullité par une mise en scène relativement efficace et des acteurs principaux crédibles, malgré la pauvreté du scénario et des dialogues qui leur ont été infligés. Mais je me demande s’il y a vraiment quelqu’un dans l’équipe qui est satisfait du résultat, ou s’ils sont juste contents d’avoir touché leurs salaires. Je regarderai tout de même le deuxième épisode pour déterminer si le premier était juste une erreur ou si l’on est définitivement parti pour une saison entière de plats lyophilisés.


EPISODE

- Episode : 1.01
- Titre : The Equalizer
- Date de première diffusion : 7 février 2021 (CBS)
- Réalisateur : Liz Friedlander
- Scénariste : Terri Edda Miller, Andrew W. Marlowe

BANDE ANNONCE - EXTRAITS



Les illustrations des articles sont Copyright © de leurs ayants droits. Tous droits réservés.



 Charte des commentaires 


Constellation : Critique 1.08 Je veux de ces fragments étayer mes (...)
Nell rebelle : Critique de la saison 1 Disney +
Constellation : Critique 1.07 De l’autre côté du (...)
Le problème à 3 corps : Critique de la saison 1
Constellation : Critique 1.06 Paul est mort
L’Anneau Unique : La critique des Ruines du Royaume (...)
Jeux Vidéos - Bandes Annonces : 29 mars 2024
Star Trek - Section 31 : Une première image et une info (...)
Les Chroniques de Spiderwick : Une nouvelle bande annonce de la (...)
Invincible : Critique 2.07 Je n’ai pas l’intention de (...)
The Walking Dead - The Ones Who Live : La critique des deux (...)
The Good Daughter : Jessica Biel héroïne d’une nouvelle (...)
24 heures à New-York [VOD] : La critique
Nine Perfect Strangers : Le retour de Nicole Kidman et (...)
Dr. Odyssey : Joshua Jackson prêt à jouer au docteur avec Ryan (...)