Resident Alien : Review 1.02 Homesick

Pour ceux qui, comme moi, auraient parfois du mal à se réveiller, voici pour commencer une petite précision : Resident Alien est tiré d’une BD créée en 2012 par Peter Hogan et Steve Parkhouse. Ça, c’est fait.

C’est toujours délicat de regarder le deuxième épisode d’une nouvelle série lorsque vous avez trouvé le premier excellent : une fois passées toutes les surprises de la nouveauté, est ce que les auteurs vont réussir à trouver un rythme de croisière satisfaisant ? Parce qu’il y a toujours le risque de l’effet ’appartement témoin’ : on te fait visiter un truc super luxueux pour te séduire, mais on te vend un ersatz. Alors je vous rassure - si vous en aviez besoin - jusque là, tout va bien. Pourvu que ça dure...

Harry (Alan Tudyk) s’est fait piéger à son propre jeu : il a pris l’apparence d’un médecin et le voilà contraint de faire le docteur pour de vrai. Mais pas de souci, avec Internet et sa super intelligence, rien ne peut lui échapper. A part l’art et la manière, car n’est pas humain qui veut, et il y a des choses que l’on ne peut ni dire, ni faire. Mais les citoyens de Patience, cette petite ville du Colorado qui compte un millier d’habitants, ont désespérément besoin d’un nouveau docteur après que le leur est mort empoisonné. Alors ils sont prêts à fermer les yeux sur toutes les bizarreries d’Harry, et il n’en manque pas.

Le seul qui ne peut fermer les yeux, c’est le jeune Max (Judah Prehn), le fils du maire Ben Hawthorne (Levi Fiehler). Car Max voit à travers le camouflage moléculaire d’Harry, et il sait que c’est un alien. Pendant qu’Harry imagine des plans tordus pour se débarrasser de Max, beaucoup trop gênant, le gamin essaye de trouver quelqu’un qui voudra bien le croire.

Harry réalise que prendre la forme d’un humain ce n’est pas juste une métamorphose physique, mais qu’il faut aussi gérer tout un tas de sentiments qu’il ne connaissait pas auparavant. D’ailleurs, ce creux permanent dans l’estomac le perturbe : c’est comme s’il avait toujours faim, mais pourtant, ce n’est pas le cas. Serait-ce le mal du pays ? Concomitamment, il découvre qu’il est capable de lire les émotions des humains avec une grande précision, ce qui devrait lui permettre de mieux comprendre ces êtres qu’il tient tant à détruire. Mais nous on sait bien qu’à force de les fréquenter, il va finir par s’y attacher. Sinon, à quoi ça servirait tout ça ?

Tudyk est génialissime ; il est tellement crédible que je me demande s’il ne serait pas un peu alien sur les bords. Ses expressions, ses regards et ses attitudes sont désopilants, et son rire dément est une véritable trouvaille. Je n’arrive même pas à envisager un autre acteur pour le rôle, c’est comme s’il avait été écrit pour lui. Cette petite séquence flashback où l’on découvre les difficultés qu’il a dû surmonter pour s’adapter à son nouveau corps est tellement hilarante qu’on se la repasserait volontiers en boucle.

Une future série culte ?

 Episode : 1.02
 Titre : Homesick
 Date de première diffusion : 3 février 2021 (SyFy)
 Réalisateur : Robert Duncan McNeill
 Scénariste : Chris Sheridan

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