Supernatural : Review de l’ultime épisode de la série
Lorsque The CW a annoncé un ’événement de 2 heures’ pour clôturer Supernatural, je m’attendais à un double épisode. Pas du tout. Ce qui a été diffusé hier soir, c’est un dernier épisode plus une rétrospective des 15 années que nous venons de passer à suivre les aventures de Sam (Jared Padalecki) et Dean (Jensen Ackles) Winchester, les chasseurs de monstres les plus sexy de la planète.
Cette dernière saison s’est retrouvée coupée en deux par la crise sanitaire, et il a fallu attendre 8 mois pour enfin voir les 7 derniers épisodes. Est-ce que les auteurs en ont profité pour revoir leur copie ? En tout cas, ils ont bien remis sur les rails ce qui avait commencé à partir un peu dans tous les sens.
La vraie fin de saison, à mon goût, se trouve dans les très efficaces et palpitants épisodes 18 (Despair) et 19 (Inherit the Earth) où se sont noués le sort de Castiel (Misha Collins), celui de Chuck/Dieu (Rob Benedict) et celui de Jack (Alexander Calvert), avec Michael (Jake Abel) et Lucifer (Mark Pellegrino) en invités surprise. Je pense qu’on aurait pu en rester là, c’était pas mal du tout comme conclusion, à quelques détails près...
Ce vingtième épisode arrive comme une postface un peu molle du genou. Un épilogue qui semble sans retour - ce qui ne veut rien dire dans le monde de Supernatural qui nous a servi plusieurs résurrections - et où il ne plane aucune ombre de suite éventuelle (mais il ne faut jamais dire jamais, on sait comment fonctionne Hollywood).
Pour en arriver là, le scénariste a pris des raccourcis pas très créatifs, un peu comme s’il avait lâché l’affaire. Un dernier raid contre des vampires qui n’a pas beaucoup de sens, des dialogues qui se veulent tellement touchants qu’ils en deviennent ridicules, des retrouvailles attendues mais d’une platitude insipide, et une conclusion à l’eau de rose qui m’a tout de même tiré quelques larmes, comme chaque dernier épisode de chaque série que j’ai suivie assidûment pendant des années. Mais que devient le chien de Dean (qu’il a adopté dans l’épisode 19) ? Ce sera le plus grand mystère de ce dénouement confituresque.
Une fin qui me laisse un goût de pas bien fini dans la bouche, un peu comme le dernier épisode de Dexter. Vous vous souvenez de ces dissertations que vous écriviez au lycée, où vous vous donniez à fond dans le développement et dont vous bâcliez la conclusion en vous disant ’le reste est bon, le prof n’y verra que du feu !’ ? Eh bien non, on n’y voit jamais ’que du feu’. Une bonne conclusion permet de mieux apprécier la qualité du travail... Alors oui, un peu déçue par cette fin sirupeuse sans grand intérêt, si ce n’est celui d’être rassuré-e sur l’avenir de nos deux héros et de leur entourage. Et puis la séquence pré-générique de fin est d’un kitch émouvant...
Quant au résumé express de 15 années de production - l’épisode 15.00 - entrecoupé d’interviews avec les principaux acteurs de la série, il nous explique qu’en fait Supernatural, c’est surtout une histoire de famille. C’est vrai quand on y pense, tout ce sang versé, toutes ces têtes coupées, tous ces monstres exterminés et ces démons réduits en poussière... ce n’était que pour mieux exprimer cet amour fraternel entre Sam et Dean. Trop mignon.
EPISODE
Episode : 15.20 & 15.00
Titre : Carry On, The Long Road Home
Date de première diffusion : 19 novembre 2020 (The CW)
Réalisateur : Robert Singer
Scénariste : Andrew Dabb
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