Brave New World : La Review de la Saison 1
Une adaptation en série du Meilleur des Mondes d’Aldous Huxley a de quoi exciter et inquiéter. Exciter, tant cette œuvre est un monument de la littérature de la science-fiction d’anticipation, d’une justesse presque effrayante un peu moins d’un siècle après sa parution.
Inquiéter, dû au fait de cette réputation et d’un certains nombres conséquents de retranscriptions filmiques insatisfaisantes des grandes œuvres de ce genre durant la dernière décennie. D’autant que le travail de réécriture et d’actualisation du roman est toujours chose complexe.
La première remarque pour les futurs spectateurs découle d’ailleurs de cette complexité : David Weiner, créateur de la série, tout en reprenant la structure sociétale du livre, s’en extirpe très rapidement pour entrer dans une logique télévisuelle.
Reine des dystopies, sans originalité
La narration se déroule 600 ans dans le futur dans la ville de la Nouvelle-Londres. Les individus vivent tous heureux. Chacun se satisfait de son sort et de sa classe sociale, prédéterminée génétiquement, allant de Alpha + à Gamma.
Chaque personne, dès qu’elle ressent une émotion trop vive, autre que le bonheur, prennent une dose de Soma, un traitement permettant à tous d’être connecté et de canaliser les mauvaises pensées. De plus, invention de 2020, chaque personne voit et connaît la classe sociale d’autrui, grâce à une lentille oculaire personnalisée.
Lors d’une visite dans un parc d’attractions de « Sauvages », la vie de Lenina Crowne (Jessica Brown Findlay), une Bêta+, Bernard Marx (Harry Lloyd) , un Alpha +, vont être à jamais chamboulé, avec l’assistance de John le Sauvage (Alden Ehrenreich).
Le principal problème de Brave New World, est que le bouquin de 1932 a déjà inspiré bons nombres de films, séries, romans… 3%, Hunger Games, Westworld, Black Mirror, Equilibrium, Handmaid’s Tales, Divergente (liste non-exhaustive), autant de créations du XXIe siècle, directement inspirés du bébé d’Huxley.
De ce fait, l’adaptation de Peacock ressemblera automatiquement à beaucoup de choses déjà vues récemment, même si un certain effort est à souligner.
Effort de réalisations et cohérence scénaristique
Comme expliqué en introduction, la série se permet des libertés dès le troisième épisode. Nouvelle hiérarchisation et ajout de personnages, fonctionnement de la société modifié, le tout est calibré pour un programme télé classique sans pour autant contredire l’original et en installant un univers cohérent. Cependant, il est difficile de distinguer une idéologie claire à travers ces modifications.
L’image est particulièrement soignée. Certains plans, en image réelle ou en CGI, apportent une esthétique, un cachet pouvant distinguer cette série des autres.
En attendant une potentielle suite, que l’on peut réellement souhaitée plus assumée philosophiquement et surtout moins lisse. Car, ce n’est pas en mettant trop de scènes d’orgie et de sexes en général, que l’on devient subversif.
EPISODES
Episode : 1.01 à 1.09
Titre : Pilot ; Want and Consequence ; Everybody Happy Now ! ; Swallow ; Firefall ; In the Dirt ; Monogamy and Futility, Part 1 ; Monogamy and Futility, Part 2 ; Soma Red.
Date de première diffusion : 15/07/2020 (Peacock)
Créateur : David Wiener
Réalisateurs : Owen Harris ; Craig Zisk ; Aoife McArdle ; Andrij Parekh ; Ellen Kuras.
Acteurs : Jessica Brown Findlay ; Harry Lloyd ; Alden Ehrenreich ; Hannah John-Kamen
Inspiré par : Le Meilleur des Mondes - Aldous Huxley (1932)
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