Japan Expo 2019 : Le jeudi 4 juillet
Cette première journée à Japan Expo permet de fêter en bonne compagnie les 20 ans du festival qui année après année met le Japon à l’honneur et réussit à attirer un public très varié s’intéressant aussi bien à l’animation, aux mangas, aux jeux vidéo, mais aussi à la musique, à la mode et aux tradition d’un pays à la culture très riche.
De nombreux évènements avaient lieu à Japan Expo, notamment la conférence du grand mangaka Leiji Matsumoto qui été passionnante. Son live drawing est de toute beauté et ne l’a pas empêché de répondre aux questions du public. L’artiste a d’ailleurs reçu un Daruma d’Or pour l’ensemble de sa carrière à cette occasion. Un moment très émouvant abondamment applaudit par le public.
Le ballet Dragon Quest dansé par tokyoïte Star Dancers Ballet a inauguré la scène principale, la bien nommée Ichigo, et a enchanté un public venu en masse pour y assister.
La chanteuse Mika Kobayashi, connue pour avoir interprété les titres de L’Attaque des titans, Kill la Kill et Blue Exorcist, a rencontré son public venu l’écouter lors de son show tout en délicatesse.
La soirée s’est achevée sur la projection hommage à Monkey Punch, le mangaka célèbre pour sa série Lupin III qui nous a quitté en avril dernier. À cette occasion, le premier épisode de la série consacrée à son personnage, l’OAV dédié aux 50 ans de la série et un double épisode spécial, sorti au Japon il y a seulement quelques mois, ont été projeté.
C’était une belle première journée de cette édition qui fête ses 20 ans et réserve encore des merveilles pour tous les amateurs du Japon et de sa culture, dont une master classe du grand Gô Nagai, le créateur de Goldorak, le vendredi 5 juillet.
Vous pouvez retrouver ci-dessous dans des rubriques dédiées, un avis, des vidéos et des portofolios sur les évènements auxquels j’ai assisté à l’occasion de cette première journée.
BALLET DRAGON QUEST
Ballet Dragon Quest
Inspirée par la série de jeux mondialement connue Dragon Quest, la troupe de ballet tokyoïte Star Dancers Ballet adapte le jeu en ballet en 1995 : il s’agit du tout premier ballet à associer la danse classique au jeu vidéo.
Depuis, le spectacle reçoit un accueil enthousiaste tant de la part des amateurs de danse classique que des fans de Dragon Quest ainsi que d’un large public qui ne serait sans doute jamais senti intéressé par un spectacle de danse classique. Le spectacle est acclamé pour son originalité : ce ballet exceptionnel repousse les limites de la danse classique.
C’est à un ballet spécial auquel les spectateurs français présents à Japan Expo ont pu assister. En effet, la troupe japonaise tokyoïte Star Dancers Ballet, mélangeant ballet classique et mise en scène laissant de la place aux batailles, ont extrait et monté des passages de leur spectacle pour livrer un show bondissant, drôle et coloré.
Les costumes sont très sympathiques et ceux des monstres très intelligemment conçus. L’univers du célèbre jeu vidéo Dragon Quest, qui a été décliné sur plusieurs supports et dans différents médias, est bien respecté et ne peut que ravir les amateurs de la saga qui seront séduits par le mélange subtil entre cet univers particulier et la danse classique.
Les danseurs se sont donnés à fond pour enchanter un public qui a longuement applaudit la prestation pleine de grâce. Il ne reste plus qu’à aller à Tokyo pour assister au ballet dans son intégralité !
GALERIE BALLET DRAGON QUEST
LEIJI MATSUMOTO EN CONFÉRENCE & LIVE DRAWING
On ne présente plus Leiji Matsumoto, le créateur d’Albator et de son univers infini qu’il a développé au fil de sa carrière. S’il s’est illustré dans la science-fiction avec Galaxy Express 999 et bien sûr Capitaine Albator, il a aussi touché avec succès à d’autres genres comme le western (Gun Frontier) ou d’autres thèmes comme la guerre (The Cockpit). Jamais à court de créativité, il a collaboré avec Daft Punk au début des années 2000 sur Interstella 5555, film qui accompagne l’album Discovery, et sur le clip de One more Time.
Leiji Matsumoto en conférence & live drawing
Le grand maître mangaka japonais Leiji Matsumoto est l’un des invités d’honneur du vingtième anniversaire de Japan Expo. Il est venu donner une conférence passionnante qui revient sur sa vie, ses sources d’inspiration, notamment française, et son amour de notre pays.
Il donne une foule d’anecdotes sur sa carrière et ses œuvres et parle de sa passion pour le pilotage, l’espace et les trous noirs. Ce dernier estime avoir encore besoin de 10 ans pour finir son travail, ce qui laisse augurer encore pleins d’œuvres magnifiques à venir pour ses fans.
Tout en répondant aux questions du public, il a réalisé en direct un dessin d’Emeraldas et d’Albator qu’il a ensuite colorisé. Vous pouvez en trouver la fin dans la petite vidéo ci-dessous.
Vous pourrez aussi retrouver prochainement sur Unification un article dédié à cette rencontre d’exception.
GALERIE LEIJI MATSUMOTO
MIKA KOBAYASHI
Compositrice et interprète, Mika Kobayashi multiplie les talents et ses spectacles mêlent le théâtre et la danse à la musique. Elle est connue des fans d’animation pour avoir chanté dans nombreux génériques pour des anime à succès comme L’Attaque des titans, Kill la Kill, Blue Exorcist ou encore Seven Deadly Sins. Elle a aussi interprété des morceaux pour les jeux Final Fantasy XI et XenobladeX.
Mika Kobayashi est une chanteuse d’animes connue par les fans de L’Attaque des titans, Kill la Kill et Blue Exorcist dont elle interprète les génériques. Celle-ci a donné un très agréable concert reprenant des titres qu’elle chante parfaitement, s’accompagnant généralement elle-même au clavier.
Le public a apprécié ses chansons, son interprétation toute en délicatesse et la belle tessiture de sa voix.
Vous pouvez en avoir un aperçu dans la petite vidéo ci-dessous. La chanteuse donne un showcase tous les jours pendant Japan Expo, aussi n’hésitez pas à aller l’écouter et à laisser bercer vos oreilles de ses notes mélodieuses.
GALERIE MIKA KOBAYASHI
SOIRÉE PROJECTION HOMMAGE À MONKEY PUNCH / TMS
Soirée projection hommage à Monkey Punch / TMS
Lupin III est l’une des séries les plus reconnues de l’animation japonaise. Elle est considérée comme l’une des meilleures et plus inoubliables de tous les temps par les spectateurs japonais. Depuis la première adaptation animée en 1971, de nombreux épisodes, téléfilms, films cinéma et produits dérivés ont vu le jour.
Les histoires, qui suivent une bande de cambrioleurs plein de bonnes intentions, sont pleines d’action, à la fois drôles et dramatiques : Lupin, Jigen, Goemon et Fujiko sont poursuivis par l’inspecteur Zenigata qui a juré de mettre la main sur eux un jour ou l’autre.
Depuis la diffusion du premier épisode en 1971, la série Lupin III a diverti des générations entières de fans. Parmi les épisodes les plus remarquables, on compte ceux qui ont été réalisés par Hayao Miyazaki.
L’évènement organisé à Japan Expo le jeudi 4 juillet dans la soirée présente le tout premier épisode, un OAV et un film de la saga, et se veut un hommage au créateur de Lupin, Monkey Punch, qui nous a quittés en avril dernier.
Lupin III - Série 1, épisode 1 : Lupin brûle-t-il ?
La série : Grâce aux habiles coups de feu de son partenaire Jigen, Lupin se lance à l’assaut du monde dans de savants braquages, des courses de voitures dans la plus pure tradition et d’impressionnantes explosions. Fujiko, la plantureuse rousse au fort penchant pour la trahison, se retrouvent toujours mêlée à ses aventures. Enfin, le stoïque et fine lame Goemon est tout aussi tenté de tuer Lupin que de lui venir en aide. Et Lupin semble ne jamais se débarrasser de l’implacable inspecteur Zenigata de la police de Tokyo.
Dans l’épisode 1 diffusé pendant cette soirée, Lupin apparaît parmi les coureurs de F1 du Hida Speed Circuit. Lupin est sur le point de gagner mais la course n’est qu’un piège d’une organisation criminelle.
Avis : Ce premier épisode de la série dédié au célèbre cambrioleur descendant d’Arsène Lupin créé par l’auteur français Maurice Leblanc, montre une animation qui a un peu vieillie. Néanmoins, l’épisode est toujours aussi fun et présente une galerie de personnage haute en couleur, ainsi que beaucoup d’action et d’humour. Une marque de fabrique de l’histoire de Monkey Punchqui n’a pas pris une ride.
Lupin III OAV 50e anniversaire : Lupin a-t-il toujours le feu sacré ?
Dans Lupin brûle-t-il ?, le héros est convié par son ennemi juré Mr. X à une course où plusieurs de ses vieux rivaux sont également invités, dont l’inspecteur Zenigata. Bien qu’il soupçonne un piège, Lupin décide d’y prendre part. Alors que Jigen et Goemon assiste à la scène, Lupin est mystérieusement envoyé dans le passé, ce qui va changer pour toujours l’histoire de Lupin et sa bande.
Avis : Cet épisode spécial reprend dans sa première partie le scénario de l’épisode 1 en le remettant à jour et en situant l’intrigue dans une ville. Mais c’est lorsque le temps s’invite dans l’histoire que la dimension hommage prend tout son sens, se focalisant sur les rencontres de Lupin et de ceux qui vont devenir ses amis. Le film est enjoué, va à 100 à l’heure et fait passer un très bon moment de divertissement en compagnie d’un cambrioleur insaisissable, de sa bande invraisemblable et du détective infatigable essayant de lui mettre la main dessus.
Lupin III : Le Mensonge de Fujiko (film)
La femme fatale dévastatrice dont la loyauté ne va qu’à ses propres désirs, Fujiko Mine, est le personnage principal de Lupin III : Le Mensonge de Fujiko.
Lié aux révélations et intrigues des films précédents Le Tombeau de Daisuke Jigen et La Brume de Sang de Goemon Ishikawa, Le Mensonge de Fujiko voit sa protagoniste faire face à son pire ennemi et aux sinistres pouvoirs résolus à précipiter sa chute.
Avis : Cet épisode spécial, qui est sorti au Japon il n’y a que quelques mois, met en scène la sexy et létale Fujiko. Cette dernière essaye d’extorquer l’agent d’un coffre dont un gamin connaît le code. Elle va alors se retrouver confrontée à un assassin terrible à la recherche de la même information, tout en faisant, plus ou moins, équipe avec Lupin et son ami, le tireur d’élite Jigen.
L’animé est très agréable à regarder. Les amateurs de la femme fatale apprécieront les passages de fan service, bien que le final soit parfaitement intégré dans un combat anxiogène, dans tous les sens du terme.
L’équipe hétéroclite de Lupin est toujours aussi spectaculaire. Plus sombre que les deux autres œuvres présentées dans la soirée, bien que bénéficiant d’humour, on voit plusieurs personnes se faire tuer, rappelant que Lupin, ses compères et leurs ennemis ne sont pas des gentils cambrioleurs. Une psyché plus semblable à celle du personnage de papier créé par Monkey Punch qu’à l’image laissée par le Lupin d’Hayao Miyazaki dans le très bon Le château de Cagliostro. Et un film qui ne peut que ravir les fans de l’œuvre du mangaka.
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