Japan Expo 2019 : Le vendredi 5 juillet
Cette deuxième journée à Japan expo était particulièrement riche en événements. Il y avait bien évidemment la conférence et le live drawing de Gô Nagai, le créateur de Goldorak, mais aussi le show extrêmement poignant de Yoshiki qui est revenu sur des souvenirs qui lui sont particulièrement chers.
La jeune chanteuse, et doubleuse d’anime, Aya Hirano a enflammé la foule qui a dansé en cœur avec l’artiste pendant son show.
La journée s’est achevée sur la projection de l’excellent Saga of Tanya the Evil - the Movie qui est un film qui poursuit la saison 1 de la série éponyme et qui est vraiment impressionnant.
Le public s’était déplacé en masse pour cette journée ensoleillée et les allées étaient remplies de badauds et d’amateurs qui ont visité les innombrables stands du festival et se sont pressés sur les très nombreuses scènes pour assister à des rencontres avec des artistes, des shows, du cosplay, des projections, des démonstrations sportives ou des défilés de mode.
C’était une nouvelle journée très hétéroclite et bien remplie qui a eu lieu en ce haut lieu mettant à l’honneur la culture japonaise sous toutes ses formes.
Aujourd’hui, samedi, aura lieu la finale de l’ECG (European Cosplay Gathering), la projection du film en avant-première Promare qui sortira en salles le 31 juillet 2019 et un concert événement réunissant le Neko Light Orchestra et le Naheulband en concert. La journée sera donc sans doute très longue, mais remplie d’une multitude de plaisirs.
GÔ NAGAI
Gô Nagai est l’un des auteurs majeurs de l’histoire du manga, pionnier dans les genres de l’horreur psychologique et du gore (Devilman, Violence Jack), de l’héroïne féminine (Cutie Honey), et du robot géant (Mazinger Z, Goldorak), qui lui a valu d’être connu dans le monde entier. Il rencontre très tôt le succès et devient le mangaka le plus connu et le plus influent du Japon dès la fin des années 60.
À la fin des années 70, les animes adaptés de ses œuvres sont diffusés sur la planète entière : Goldorak bat tous les records d’audience à la télévision française et marque le début de la passion pour le manga et l’animation japonaise que nous célébrons encore aujourd’hui chaque année à Japan Expo.
Gô Nagai a donné une très intéressante conférence sur laquelle il s’est finalement assez peu étendu sur sa série la plus connue en France qui est Goldorak. Mais cette dernière est une de ses œuvres qui a rencontré un succès bien moindre au Japon.
L’artiste a réalisé en direct de très beaux dessins qui sont revenus sur certaines de ses figures emblématiques de sa longue carrière, tel Cutey Honey, aussi connu sous le nom de Cherry Miel en France.
Le mangaka a reçu sur scène l’insigne de l’Ordre des Art et des Lettres de la France. Un moment très émouvant et abondamment applaudit par le public qui en a été ravi.
Vous pouvez retrouver dans la vidéo ci-dessous le dessin de Goldorak qu’il a réalisé avec un coup de crayon et de pinceau impressionnant.
Vous retrouverez aussi prochainement sur le site un article spécifique qui reviendra sur cette rencontre.
GALERIE GÔ NAGAI
REVUE TAKARAZUKA
À l’inverse du théâtre kabuki où tous les rôles sont interprétés par des hommes, la Revue Takarazuka ne compte que des comédiennes, certaines étant spécialisées dans les personnages masculins. C’est le cas d’Izuru Amase, comédienne portée au firmament par la popularité de ses rôles d’otokoyaku, c’est-à-dire d’hommes.
La revue Takarazuka est une troupe de théâtre, de danse et de chant particulière puisque chacun de ses interprètes est une femme.
Menées par son leader impressionnant, Izuru Amase, ces dernières se sont livrées à un spectacle très varié qui a enthousiasmé le public. Elles ont alterné différents numéros, changeant plusieurs fois de tenues et présentant des parties uniquement chantées et d’autres intégralement dansées.
Il y en avait donc pour tous les goûts et on ne peut qu’admirer une prestation aussi maîtrisée.
GALERIE REVUE TAKARAZUKA
AYA HIRANO EN SHOWCASE
Seiyû (comédienne de doublage) et chanteuse, Aya Hirano s’est fait connaître en doublant Haruhi Suzumiya dans La Mélancolie de Haruhi Suzumiya, anime dont elle a aussi interprété les génériques et la musique. Ce rôle a lancé sa carrière et depuis, elle a prêté sa voix à Lucy dans Fairy Tail, Reira Serizawa dans Nana, Misa Amane dans Death Note, Hannah Anafeloz dans Black Butler et tant d’autres. Ses fans se sont aussi arraché ses singles et albums.
Aya Hirano est une jeune chanteuse qui a fait se lever une foule venue en masse pour assister à son spectacle plein d’énergie et l’entrain. De nombreux fans s’étaient déplacés spécialement pour elle, bien équipés de ces bâtons lumineux particuliers changeant de couleur, qui permettent d’accompagner les chanteurs japonais dans leur show.
Très rapidement, l’ambiance est devenu extrêmement festive dans la salle et tout le monde s’est mis debout et s’est rapproché très près de la scène afin de voir l’artiste, de l’encourager en tapant des mains, voir de l’accompagner en chantant ses refrains.
C’était une belle ambiance qui permettait de redonner un petit peu d’énergie en cette fin de journée passée à Japan Expo.
GALERIE AYA HIRANO EN SHOWCASE
YOSHIKI
Après être passé par Taiwan, Shanghai, Londres, New York, Miami et Napa, Yoshiki - compositeur, pianiste de formation classique, batteur de rock et leader du groupe de rock X Japan – vous donne rendez-vous à Japan Expo pour un showcase exceptionnel et peut-être l’annonce d’un nouveau projet.
La fin de journée s’est passée en compagnie de la star Yoshiki. Ce dernier est un vrai artiste qui maîtrise parfaitement la scène et qui sait comment capter l’attention du public pour ne plus jamais la lâcher. Il a alterné son spectacle avec des projections d’extraits de ses prestations, des évocations très personnelles et émouvantes de sa vie, dont un bel hommage à son père décédé lorsqu’il été très jeune et un concert montrant la maîtrise parfaite qu’il a de son piano.
Yoshiki n’a pas hésité à descendre de la scène pour parcourir les allées à la rencontre de ses fans et à serrer, en fin de concert, la main de ceux qui s’étaient levés et entouraient la scène.
Il a, sans aucune surprise, eu droit à une standing ovation spontanée qui a salué le parfait équilibre entre ses discours et les divers titres enchanteurs dont il a gratifié un public tombé sous le charme.
L’artiste confirme encore une fois son grand talent et sa capacité à fédérer l’enthousiasme des foules. Pour ceux qui ont raté cette très belle prestation, ce dernier a évoqué qu’il ne serait pas impossible qu’il revienne prochainement à Paris pour faire un nouveau concert X Japan.
Espérons aussi que le prochain film dans lequel il apparaît puisse être projeté en France, à l’instar du merveilleux We Are X qui a été diffusé l’année dernière.
GALERIE YOSHIKI
SAGA OF TANYA THE EVIL - THE MOVIE
Adapté d’un light novel de Carlo Zen illustré par Shinobu Shinotsuki, Saga of Tanya the Evil - the Movie est réalisé par Yutaka Uemura et produit par le studio NUT. Une série TV de 12 épisodes a vu le jour en 2017, disponible en VOSTFR et VF sur Crunchyroll. Distribué au Japon par Kadokawa, le film se positionne comme la suite directe de la série.
Synopsis : UC 1926. Le 203e bataillon de mages de l’armée de l’air impériale dirigé par le major Tanya Degurechaff a remporté la bataille au sud contre la République. Ils espéraient profiter d’un repos mérité après leur retour victorieux, mais à peine rentrés chez eux, le QG de l’état-major leur fait parvenir de nouveaux ordres. En effet, des signes semblent indiquer un déploiement à grande échelle près de la frontière entre l’Empire et de la Fédération. Face à la perspective d’un nouvel ennemi majeur, l’Empire désespéré attise la flamme de la guerre.
Pendant ce temps, une armée de volontaires internationaux dirigée par le Commonwealth s’est implantée sur le territoire de la Fédération. Comme dit le proverbe, les ennemis de vos ennemis sont vos amis ! Ces soldats souffrent uniquement pour servir un intérêt national. Parmi eux, une jeune fille, l’adjudante Mary Sue, a décidé de prendre les armes pour traduire en justice l’Empire qu’elle juge responsable de la mort de son père…
J’avoue n’avoir jamais entendu parler de la série littéraire Saga of Tanya the Evil de Carlo Zen qui a par la suite été transposée en mangas et a donné naissance à une série animée, dont le film Saga of Tanya the Evil - the Movie est la suite directe.
Crunchyroll diffuse cette série et va prochainement proposer le film projeté à Japan Expo en version française et originale sous-titrée. Il serait vraiment dommage de passer à côté, tant le long métrage est surprenant, magistralement animé et donne une immense envie de découvrir plus en détail les aventures de cette étonnante major Tanya Degurechaff.
Le film est parfaitement visible par des personnes n’ayant aucune connaissance préalable de l’histoire. Bien qu’il laisse de nombreuses questions en suspension si on en ignore complètement l’environnement.
On découvre ainsi une incroyable gamine commandant une unité spéciale de forces d’attaques aériennes impériales des sorciers en pleine variante de la Première Guerre mondiale.
En effet, un employé japonais, après avoir insulté Dieu, se retrouve projeté dans le corps d’une jeune fille au cœur d’un conflit opposant l’Empire, issus de la fusion entre l’Allemagne et l’Autriche-Hongrie, au reste d’une grande partie de l’Europe.
Les séquences de guerre sont pléthores et remarquablement réalisées. Mais c’est vraiment tous les passages aériens qui sont absolument bluffants. Car les sorciers sont capables de voler et de mélanger leur magie avec des armes pour obtenir des effets explosifs spectaculaires.
Les personnages sont tout aussi intéressants à découvrir et donnent envie d’en connaître plus à leur sujet.
Il ne faut surtout pas partir avant la fin du générique afin de découvrir la véritable chute de l’histoire qui laisse augurer une seconde saison extrêmement alléchante.
N’hésitez absolument pas à découvrir cette œuvre passionnante et vraiment originale qui fait passer un formidable moment de divertissement et en met plein les yeux.
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