Juste un peu de cendres : La critique
Juste un peu de cendres
- Scénario : Thomas Day
- Dessin : Aurélien Police
- Editeur : Glénat
- Collection : Comics
- Genres : Science-fiction
- Date de sortie : 25 octobre 2017
- Nombre de pages : 128
- ISBN : 9782344014493
- Format : 185 x 283 mm
- Prix : 17.95 €
Le monde est en danger. Problème : ils sont les seuls à le voir…
Ashley Torrance, dix-sept ans, a un secret. Elle voit des choses dont les autres n’ont pas conscience. De ses yeux vairons, elle peut déceler la véritable nature de certains individus. Derrière leur apparence humaine se cachent des êtres effrayants liés entre eux par des filins de cendre et comme habités par un feu obscur. Qui sont ces monstres et quel est leur but ? Sur internet, Ash rencontre Bruce et Sunny, des jeunes gens qui partagent le même pouvoir. Ensemble, ils décident de prendre la route pour retrouver un dénommé Pilgrim. Le seul qui semble savoir la vérité.
Entre road-movie à la Stephen King et fable d’apocalypse crépusculaire, Juste un peu de cendres est un récit à la fois violent et mélancolique, formant le miroir de la société de consommation américaine et de la décadence humaine. Après Wika, Thomas Day revient à la bande dessinée et associe sa plume à Aurélien Police, talentueux graphiste et illustrateur qui signe ici son premier album.
Décryptage
Une menace bien présente plane sur le monde et seuls quelques personnes en sont les témoins. Ashley Torrance, 17 ans, fait partie de ce petit groupe très restreint et elle découvre que certaines personnes, qu’elle peut voir de ses yeux vairons, sont en vérité des monstres composés de cendres. Accompagnée d’un petit groupe de gens comme elle, Ashley va partir en croisade pour découvrir l’origine de ces êtres étranges et de plus en plus nombreux.
Difficile de faire mieux que la présentation de l’éditeur qui résumé à merveille ce roman graphique noir photo/réaliste : "Entre road-movie à la Stephen King et fable d’apocalypse crépusculaire, Juste un peu de cendres est un récit à la fois violent et mélancolique, formant le miroir de la société de consommation américaine et de la décadence humaine." Juste un peu de cendres nous entraine dans la tête d’Ashley 17 ans qui vient de prendre la décision la plus dure de toute son existence. Elle va quitter sa famille, quitter son foyer, non pas parce qu’elle est en danger mais parce que les dons qu’elle possède mettent en danger ses proches.
Au delà du thème crépusculaire de l’ouvrage présenté par de grands dessins photo/réalistes, Juste un peu de Cendres se lit comme un roman, l’image n’étant là qu’en support lointain pour renforcer l’ambiance pesante. La lecture est véritablement prenante, même si la partie centrale explicative perd un peu le lecteur et manque un peu d’entrain, on est plongé dans un monde apocalyptique déconcertant et fascinant. Les références sont nombreuses comme Stephen King, bien évidemment, mais on pense dès le départ à des films ou récits comme L’invasion des profanateurs de tombes ou Invasion Los Angeles. Mais finalement non cette fable lugubre et oppressante, sorte de road movie apocalyptique ne prend pas cette direction mais plutôt celle de la décadence humaine dans une société de (sur)consommation et on se demande où commence la folie et où prend fin la réalité.
Etonnante mais fascinante, cette BD, de 2 artistes francophones, à la narration originale et illustrée avec beaucoup de talent, interroge et dérange. Le cahier bonus final complète cette ouvrage en donnant ce qu’il faut d’explications sur les choix des 2 complices.
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