Utopiales 2017 : Le vendredi 3 novembre
La belle journée ensoleillée n’a pas empêché les amateurs de science fiction et d’imaginaire de se déplacer au très intéressant Festival des Utopiales. Le public était de nouveau nombreux à arpenter les allées des lieux et la présence du vendredi soir a renforcé la foule se massant dans les allées et les salles de conférences, de projections et de jeux.
D’ailleurs, pour la première fois, la salle de projection principale de 800 places a dû refuser du monde pour le très surprenant premier film russe en compétition Attraction.
C’est aussi le moment de commencer à découvrir les très belles expositions et d’en profiter pleinement.
C’est aussi ce vendredi 3 novembre que le Prix Julia Verlanger a été décerné à Becky Chambers pour le roman L’espace d’un an & Libration.
Vous pouvez trouver ci-dessous un avis rapide sur les longs et courts métrages que j’ai visionné.
Un grand merci à Emmanuelle Teysseron pour les belles photos qu’elle m’a fait.
COURT MÉTRAGE SESSION 3
On a assisté à une nouvelle session de courts métrages de haute volée qui valait vraiment la peine d’être vue. La compétition de cette année est clairement très relevée !
The Last Schnitzel Ismet Kurtulus - Danemark || 2017 || 22’
Le monde est au bord du gouffre, lorsque le président de la grande république de Turquie exige son plat préféré, sans quoi il ne prendra aucune mesure d’urgence.
Avis : Un court métrage très drôle sur une fin du monde annoncée et une demande culinaire très étrange. Vraiment à voir.
Nimmer Lieven Vanhove - Belgique || 2016 || 16’
Un homme cherche une solution ultime afin de sauver sa femme d’un effondrement imminent.
Avis : Un très beau court poétique et poignant sur la perte et l’amour.
Orbital Inn Pierre Alain M’barga - France || 2016 || 15’
2076, 24 milliards d’habitants. Afin d’éviter le chaos, les Nations ont décidé de ne plus accepter de naissances.
Avis : Une jolie allégorie de la famille dans un monde surpeuplé avec un très beau visuel.
E is for Evolution Paul Kusmaul - Allemagne || 2016 || 6’
26 points de vues sur l’évolution de l’humanité.
Avis : Une succession de courtes séquences animées passant l’alphabet en revue pour en compter l’histoire de l’humanité. Amusant.
The Swelling Tom Bewilogua - Allemagne || 2016 || 15’
Dans un futur proche, la surveillance est omniprésente. Peut être un peu trop pour le matricule X-33.
Avis : Un court moyen et peu convaincant, malgré de très beaux effets spéciaux.
Metube 2 : August Sings Carmina Burana Daniel Moshel - Autriche || 2016 || 5’40
Carl Orff renaît de ses cendres.
Avis : Un court musical et très drôle. En effet, il ne faut pas hésiter à mettre 2 dollars de plus pour assister au spectacle !
Real Artists Cameo Wood - États-Unis || 2017 || 12’
Une jeune animatrice de film découvre le job de ses rêves, mais aussi le « vrai » sens du processus créatif.
Avis : Un excellent court présentant le milieu du cinéma d’animation d’une façon tout à fait surprenante. À découvrir sans hésitation.
ATTRACTION
De Fedor Bondartchuk - Russie || 2017 || 125
Abattu par l’armée, un ovni s’écrase sur un quartier de Moscou faisant des centaines de morts. Tout le périmètre est sécurisé autour du vaisseau. Mais ses occupants sont-ils hostiles ?
Avis : Un bon film russe blockbuster vraiment surprenant. Le scénario est parfois oublié, mais le choix d’orienter une rencontre extraterrestre autour d’un teen movie et de présenter une armée attendant avant de tirer sur tout ce qui bouge, apporte un vrai plus à ce type de long métrage. L’héroïne est un personnage vraiment intéressant et très débrouillard. D’ailleurs, son infiltration au cœur du centre militaire est un grand moment de cinéma d’une originalité complète. Les effets spéciaux sont très bien faits et malgré le manichéisme de certains personnages et des répliques peu convaincantes, cette réflexion sur l’humanité est vraiment intéressante à découvrir.
JOJO’S BIZARRE ADVENTURE
De Takashi Miike Japon || 2017 || 119’
1999, Morioh, Japon. C’est la rentrée scolaire au Japon et Jotaro vient rencontrer un certain Josuke Higashikata. Jeune lycéen, il s’avère être à son grand étonnement l’oncle de notre ancien héros (fruit d’une relation adultère de Joseph avec une Japonaise). Il vient aussi le mettre en garde contre un mystérieux manieur de Stand qui vient menacer la vie paisible de sa petite ville. Troublé, Josuke se voit obligé d’accepter sa destinée lorsque le danger vient frapper à sa porte : protéger sa ville et ceux qu’il aime des malveillants manieurs de Stand qui commencent à apparaître…
Avis : 101ème film du très prolixe Takashi Miike, cette version live du manga japonais célèbre Jojo’s Bizarre Adventure tient ses promesses, bien que la patte du réalisateur soit quelque peu effacée par le scénario fidèle à l’œuvre originale. On s’amuse bien aux aventures parfois létales de ce collégien particulier. Il faut donner une mention spéciale aux coiffeurs et créateurs des attributs capillaires des différents protagonistes, Jojo en tête. Ces dernières sont vraiment spectaculaires !
SALYUT 7
De Dmitry Kiselev et Klim Shipenko - Russie || 2017 || 119’
La station spatiale Salyut-7 ne répond plus et menace à tout moment de tomber du ciel. Sa chute nuirait non seulement à l’image du pays, mais pourrait aussi causer une tragédie. Pour éviter la catastrophe, deux astronautes sont envoyés afin de réparer la panne. Cependant, personne ne s’est jamais encore amarré à un engin incontrôlé dans l’espace. Commence alors la mission la plus compliquée de l’histoire spatiale.
Avis : Cet excellent film russe est issu d’un fait réel datant de 1985 concernant la station spatiale Salyut-7. Cet évènement a été romancé pour le long métrage, mais garde la teneur d’une aventure spatiale incroyable qui a tenu en haleine le monde entier. Les effets spéciaux sont incroyables, dignes de Gravity, et en mettent plein les yeux. Le récit lui-même est très prenant et anxiogène et capte l’attention tout du long, surtout si on ne connaît pas la véritable histoire de la station spatiale. C’est vraiment l’un des meilleurs films en compétition et ce serait étonnant qu’il reparte sans prix.
GALERIE PHOTOS
Crédit Photos Emmanuelle Teysseron et Isabelle Arnaud
©Laurent Durieux
Les illustrations des articles sont Copyright © de leurs ayants droits. Tous droits réservés.