Utopiales 2017 : Le jeudi 2 novembre
Cette deuxième journée des Utopiales à été un peu moins fréquenté que le jour férié précèdent, mais de nombreuses personnes font l’intégralité du festival et les tables rondes étaient bien remplies, tout comme les salles de jeux.
Quant aux projections, la rétrospective trouve toujours son public. Ce dernier est aussi très amateur de courts métrages, ce qui fait bien plaisir, tant il n’est pas facile de voir ces derniers sur grands écrans et d’en apprécier leurs qualités.
Vous pouvez trouver ci-dessous un avis rapide sur les longs et courts métrages que j’ai visionné.
Un grand merci à Emmanuelle Teysseron pour les belles photos qu’elle m’a fait.
COURT MÉTRAGE SESSION 2
C’est une nouvelle très belle session de courts métrages qui a été projetée et dont certains d’entre eux sont vraiment très beaux, drôles où touchants.
GREEN LIGHT Seongmin Kim - Corée du sud || 2017 || 16’
L’écosystème de la planète est réduit à néant par une guerre nucléaire. Mari, jeune survivante, qui fait tout ce qu’elle peut pour reconstruire, rencontre un robot-soldat.
Avis : Un très beau court métrage d’animation humaniste et écologique qui va droit au cœur. En l’occurrence, c’est le mien pour l’instant sur les courts que j’ai vu.
FATCULA Martinus Klemet - Estonie || 2016 || 9’
Une clinique de beauté réputée s’installe juste en face d’un club de fitness. Mais est-ce une clinique bien normale ?
Avis : Un court très drôle s’inspirant d’une façon détournée des codes du vampirisme. On rit et on s’amuse, d’autant que la réflexion sur les canons de beauté de notre société actuelle est intéressante.
ICARUS Tom Teller - États-Unis || 2016 || 20’
Chris veut rejoindre sa mère, partie en expédition vers Mars, avec laquelle il n’a plus de contact.
Avis : Un beau court métrage montrant des plans impressionnants dans l’espace et se focalisant sur la relation entre une mère et son fils. Mention spéciale au robot.
LACRIMOSA Tanja Mairitsch - Autriche || 2017 || 18’
Dans un monde imaginaire et magique, Mila rencontre Theo avec lequel elle découvre des sentiments inattendus.
Avis : Un beau court sur une thématique délicate évoquée avec astuce. Le court est très beau visuellement et entraîne le spectateur dans un autre monde.
LUNATIQUE Gabriel Kalim Mucci - Brésil || 2016 || 15’
Chaque jour d’avantage, une femme lutte pour survivre dans un monde post-apocalyptique.
Avis : Un court post-apocalyptique intéressant et pas drôle montrant la survie d’une de dernière représentante de l’espèce humaine.
NICOLE’S CAGE Joseph Brandi 1ere
Allemagne || 2017 || 16’
« La grande roue », semble être le lieu d’habitation le plus excitant de la ville et beaucoup sont prêts à tout pour y habiter.
Avis : Un court amusant sur une relation de couple qui au sein d’un nouvel appartement original va quelque peu déraper.
Black Holes : How Embarrassing to Be Human David & Laurent Nicolas France || 2017 || 12’
Alors qu’il s’apprête à mener la première mission sur Mars, Dave doit faire équipe avec un melon doué de conscience, qui prétend être la réincarnation d’un grand couturier…
Avis : Un court très amusant sur un astronaute et son coéquipier, un melon inénarrable et hilarant. C’est clairement un ovni à voir.
PROJECT ITOH 3 : GENOCIDAL ORGAN
De Shukou Murase - Japon || 2017 || 114’
Depuis le jour où la ville de Sarajevo a été dévastée par une arme nucléaire de construction artisanale, la guerre contre le terrorisme a littéralement explosé. Les grandes démocraties se sont transformées en états militaires et les pays en voie de développement sont assaillis par une vague de génocides. Un mystérieux américain du nom de John Paul semble être à l’origine de l’effondrement du monde moderne. L’agent Clavis Shepherd des forces spéciales est chargé de traquer ce mystérieux inconnu et de trouver le véritable cœur des ténèbres – un organe génocidaire. Genocidal Organ constitue tout simplement le meilleur segment de la trilogie.
Avis : Troisième et dernier segment de l’adaptation des écrits d’Itoh, après The Empire
of Corpses puis Harmony, le film n’a failli jamais voir le jour pour cause de faillite du studio qui réalisé les films tirés de l’univers d’Itoh. Cela aurait été dommage, car le long métrage d’animation est le plus réussi des trois et est d’une grande actualité. D’ailleurs le scénario fait énormément réfléchir et se poser les questions de notre société et de son influence sur les guerres et conflits du monde, souvent dans des pays pauvres, dont on parle bien peu dans nos médias. C’est donc clairement un animé à voir, et revoir.
MULHOLLAND DRIVE
De David Lynch - États-Unis || 2001 || 146’
À Hollywood, durant la nuit, Rita, une jeune femme, devient amnésique suite à un accident de voiture sur la route de Mulholland Drive. Elle fait la rencontre de Betty Elms, une actrice en devenir qui vient juste de débarquer à Los Angeles. Aidée par celle-ci, Rita tente de retrouver la mémoire ainsi que son identité.
Avis : David Lynch montre depuis des décennies que c’est un artiste étonnant et un réalisateur à part. Avec Mulholland Drive, il joue avec la perception du spectateur pour mieux l’envoûter et le surprendre, le laissant essoufflé sur le bord du chemin, mais heureux d’avoir fait un voyage aussi original en sa compagnie.
BLACK HOLLOW CAGE
De Sadrac González-Perellón - Espagne || 2017 || 105’
Une jeune fille, traumatisée par la perte de son bras, vit dans une maison isolée au coeur des bois avec son père et son chien-loup. Dans la forêt, elle découvre un grand cube noir qui a le pouvoir d’agir sur le passé...
Avis : Le film est bien photographié et offre de beaux plans séquences. Le réalisateur a visiblement eu un coup de cœur sur la très belle maison vraiment originale qui est isolée dans un bois tranquille. Il la filme comme un véritable personnage et la met très bien en valeur. Toutefois le long métrage pâtit d’un manque de rythme et d’un scénario un peu trop léger. Les acteurs ne sont pas non plus captivants et on a du mal à ressentir de l’empathie pour eux. C’est donc plutôt une déception, d’autant qu’il y a de bonnes idées, pas toujours bien mises en valeur.
GALERIE PHOTOS
Crédit Photos Emmanuelle Teysseron et Isabelle Arnaud
©Laurent Durieux
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