La Planète des Singes - Les origines : Andy Serkis dévoile ses techniques…

Date : 12 / 08 / 2011 à 00h10
Sources :

Source : Comingsoon


Après le controversé remake de Tim Burton, nouveau coup d’essai pour La Planète de Singes. Une conception entièrement revue de l’histoire qui a porté la première trilogie de films, ainsi que la série télé des années soixante-dix. Et qui s’attaque à la genèse de la formidable aventure de la super évolution des singes sur Terre, jusqu’à prendre possession de la planète.

Une explication qui en vaut une autre, c’est avec les meilleurs intentions (on sait bien que la route vers l’enfer en est pavée !) qu’un scientifique à la recherche d’un remède à la maladie d’Alzheimer va sur-développer l’intelligence, à la fois mentale et émotionnelle, de son cobaye, un chimpanzé nommé César. Ce qui va aboutir a de sérieuses complications, comme on s’en doute.

Pour jouer César, qui mieux qu’Andy Serkis, le magicien de la capture d’images qui a accompli des miracles sur Gollum et le King Kong de Peter Jackson et qui nous offre ici un singe d’un tout nouveau type. Coming-soon a donc obtenu quelques explications technologiques de la part de ce véritable maître dans l’art de la synthétisation.

CS : A travers cette technologie, on voit aujourd’hui des acteurs incarner des tas de créatures, des robots, des animaux, des types complètement différents de corps. Vous êtes le mieux qualifié pour nous dire où tout cela va nous mener. Quelle est la prochaine étape ? Ou les 8 prochaines étapes, dans l’évolution de la capture d’images ?

A S : Je pense que les changements les plus significatifs proviennent avant tout de la notion qu’il s’agit bien d’un outil. Une interface invisible qui permet aux acteurs de jouer les uns avec les autres. C’est vers ce quoi on se dirige. Au début de l’expérience, comme dans Le Seigneur des Anneaux, je jouais sur le plateaux avec les acteurs, mais quand venait le moment d’utiliser la capture, je devais faire le boulot séparément. Puis sur King Kong, on a fait des progrès sur la capture « faciale », qu’on utilisait pour la première fois. Progrès remarqués sur Avatar et Tintin.


Et nous voilà arrivés sur la Planète des Singes, avec la capacité de jouer intégralement sur le plateau, en direct. Avec le réalisateur à nos côtés, on joue les scènes ensemble. Ça, je pense que c’est significatif ! J’espère qu’au fil du temps la technologie sera de plus en plus invisible. … plus rien ne devrait s’interposer entre l’acteur et sa performance. Et je pense que c’est la porte ouverte sur des progrès énormes dans le domaine des jeux vidéo.

CS : Sur King Kong, vous avez passé beaucoup de temps avec de vrais chimpanzés et gorilles, dans leur habitat naturel, et apparemment vous en avez tiré l’expérience suffisante pour peaufiner La Planète de Singes. Qu’est ce qui vous a le plus aidé ?

AS : Bien sûr, l’expérience acquise sur d’autres tournages a été un plus. En fait, quand je suis allé au Rwanda pour étudier les gorilles des montagnes, j’ai, il est vrai, passé quelque temps avec un enfant chimpanzé orphelin, et j’ai effectivement calqué mon rôle sur son comportement.

… tout innocent, tout jeune … C’était comme jouer avec un gamin, juste extraordinaire. C’est évidement quelque chose qui m’est resté et j’en ai fatalement joué. J’ai bien sûr puisé dans un autre matériel que sur Kong, qui m’a demandé quatre fois plus de travail !

En fait, ce qui est important, comme dans King Kong, c’est de parvenir à découvrir et de mettre en évidence le caractère du personnage de César, mais d’une manière différente.

Pour ça je me suis aidé de l’observation d’un vrai chimpanzé, nommé Oliver, devenu célèbre dans les années 70. Il était connu comme étant « Humanisé » au possible. Les gens croyaient qu’il était un hybride entre un humain et un singe, qu’il était le chaînon manquant. Il était le plus extraordinaire des chimpanzés bipèdes. Il avait été élevé par des humains et déambulait dans la pièce comme une personne humaine et ses expressions faciales choquaient les gens tant elles s’apparentaient à celle des humains. Tout dans son comportement était humain. Le rythme de ses déplacements, sa manière de s’asseoir, de bouger, de prendre un verre et de boire. De nombreux scientifiques ont planché sur son ADN. C’était un personnage vraiment extraordinaire ! Vous pouvez le voir sur You Tube (http://www.youtube.com/watch?v=-C6NkRUbI38)

- NDR : Paru en 1963, l’excellent roman de Pierre Boule qui inspira les films, était en effet inspiré par la curiosité des hommes et les expériences les plus controversées. Le monde des années soixante (et dix) était riche à ce niveau et Boule ne s’y est pas trompé … son crédo à lui était « Et si ? … »
N’hésitez donc pas à lire ou relire ce livre, véritablement fantastique !

Sirkis rend alors hommage au travail de ses prédécesseurs et au formidable jeu d’acteur de Roddy MacDowall qui incarna César avant lui. Mais l’époque était différente et les moyens aussi. Le maquillage, et le travail qu’il imposait, étaient énormes. Il y a plus de liberté aujourd’hui pour le jeu … mais encore une fois, MacDowall a livré selon Serkis une prestation étonnante de crédibilité, « honorant la notion d’être humain, au travers de ce singe évolué … »
Et très érudit souligne Coming Soon.
« En effet. Définitivement dans ces films on montrait combien les structures simiesques rappelaient celles des hommes : les orangs-outans faisaient les lois, les gorilles étaient militaires ou policiers et les chimpanzés les intellectuels et les artistes. » Un découpage de la société tout aussi racial, en somme.


CS : La grande différence entre les deux Césars, à plusieurs années d’écart, semble être que le premier César était un intellectuel qui défendait son point de vue de manière plus cérébrale. Il semble que votre César lui, réponde de manière plus émotionnelle, non ?

Serkis : C’est vrai. La drogue qui a rendu César intelligent a affecté bien plus que ses capacités cognitives. Cela a affecté aussi son « intelligence émotionnelle », son potentiel d’empathie.

Plus aisé pour Serkis de faire passer les émotions avec cette nouvelle technique, que pour Roddy MacDowall, prisonnier d’un masque, qui pourtant ne l’a pas empêché de nous émouvoir, tant son regard est parvenu à nous faire oublier qu’il s’agissait de maquillage…

Deux jeux d’acteurs étonnants, à comparer avec le recul nécessaire … et toute l’admiration que Serkis porte à son prédécesseur lui aura insufflé sans nul doute, une bonne partie de son inspiration.


La planète des singes est Copyright © Twentieth Century Fox Film Corporation Tous droits réservés. La planète des singes, ses personnages et photos de production sont la propriété de Twentieth Century Fox Film Corporation.



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