Galactica : Ecriture et médias ?

Date : 22 / 03 / 2006 à 00h00

Extraits d’une interview de Ron Moore sur battlestargalactica.com


Q : Battlestar Galactica semble être organisée sur des histoires sur une construction du style saison par saison et l’écriture est plus enfermée dans un carcan et improvisée que disons Babylon 5 (avec son légendaire arc de 5 ans). Pensez-vous que la manière dont cette série est diffusée (compte tenu de tous les critères financiers, de politique de chaîne et de durée de saison) restreint quelques-unes des histoires les plus longues que vous aimeriez conter ? Ecririez vous différemment si on vous garantissait un nombre fixe d’épisodes sur plusieurs saisons ?

Moore : Je peux honnêtement dire que nous faisons la série telle que je veux la faire. Le rythme des intrigues est conforme à mes souhaits et je suis très heureux des résultats de ce qui je l’avoue est un peu de l’improvisation.


Q : La phrase "l’ennemi c’est nous" faisait partie d’une campagne de propreté dans les années 1970. Récemment David Eick a cité cela pour se référer à l’arc du Pegasus. Quelques uns des critiques les plus virulents de la série disent que cela met en avant une idée de mauvaise Amérique et d’anti-américanisme larvé. Quel est le concept que recouvre cette idée alors que nous allons aborder ces épisodes ?

Moore : C’est le fait que les êtres humains sont eux-mêmes leurs pires ennemis. Dans le cadre de la série, cela signifie que les vrais challenges sur qui et quoi sont réellement ces personnes ne vient pas d’ailleurs, mais d’eux-mêmes. Je suis continuellement surpris de la manière très facile dont les personnes sont étiquetées d’anti-américanisme par ceux qui sont à droite. C’est presque... Et bien, anti-américain.


Q : Bientôt cela fera deux ans que la mini-série a été diffusée pour la première fois. Avez-vous réussi dans ce que vous désiriez accomplir avec Battlestar Galactica ?

Moore : Honnêtement, nous avons fait bien plus que ce que je pouvais espérer il y a deux ans. J’ai toujours cru en ce que nous faisions, toujours cru que cela allait marcher... Mais si vous m’aviez dit en 2003 qu’en 2005, Time l’appellerait « la série numéro un à l’antenne », je n’en aurai pas cru un seul mot.


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