Fabula Ultima : La critique du Jeu de Rôle inspiré des JRPG
FABULA ULTIMA
Type : Livre de base de JdR
Format : Livre de 368 pages A5 couleur, couverture souple
Auteurs : Emanuele Galletto
Éditeur : Ynnis éditions
Illustrations : C. Trinh, Moryo, C. Benavides, L. Magalotti, Susu Nonohara,
Édition Française : Oui
P.P.C. : 39 euros
DESCRIPTION
"Fabula Ultima est un jeu de rôle inspiré des jeux de rôle sur console de style japonais, ou JRPG.
Dans Fabula Ultima, vous et vos amis raconterez des histoires épiques de héros en puissance et de méchants redoutables, avec des mondes fantastiques débordant de magie, des lieux merveilleux et des monstres particulièrement bizarres !
Créez votre propre décor ensemble : avec trois styles différents comme référence, votre groupe peut librement façonner le monde comme il le souhaite, du plus puissant royaume au plus petit village, en passant par l’histoire du monde et tous les peuples qui y habitent.
Un jeu aux règles simples et intuitives qui évoque à la fois le gameplay et les atmosphères des JRPG les plus appréciés, tout en encourageant les joueurs à se fixer des objectifs de manière proactive et à influencer l’histoire : tous les choix ont leurs conséquences !
Un Bestiaire rempli de monstres, de démons, de bêtes et bien plus encore : des simples rencontres aux boss les plus mortels, nos héros devront faire face à de nombreux dangers !
Quinze classes à combiner dans l’ordre de votre choix pour créer vos héros préférés : inspirés des jeux vidéo, ce système de croissance modulaire permet de créer des héros de plus en plus complexes et uniques. Choisissez votre type de groupe et lancez-vous dans de grandes aventures !
Tout ce dont le meneur de jeu a besoin pour planter le décor et accompagner le groupe dans des aventures merveilleuses et inoubliables ! Des conseils, et tous les outils nécessaires pour mettre en scène les contreparties maléfiques de nos héros… les plus terribles des Méchants !"
LA CRITIQUE
Faire venir les joueurs des jeux vidéo vers le Jeu de Rôle plus classique, l’idée n’est pas toute neuve et les rares JdR japonais qui nous parviennent en sont l’image.
Quelques jeux occidentaux se sont aussi emparés de ce phénomène.
L’édition française de Fabula Ultima (de création italienne, en version originale), est le dernier en date.
Il s’agit donc ici, non pas seulement de faire revivre les mêmes aventures que dans un jeu vidéo, mais bien de rendre l’atmosphère du gameplay par la mécanique.
Intéressons-nous donc au moteur du jeu.
Il est simple et fun :
4 attributs représentent les aptitudes du personnage créé (Dextérité, Perception, Puissance, Volonté), leur force potentielle étant représentée par un type de dé (de d6 à d20).
Lors d’un jet, on associe toujours deux dés tirés de ces aptitudes (pour progresser discrètement, il faudra associer deux fois le dés de Dextérité, mais passer un piège demandera les dés de Dextérité + Perception, par exemple).
Le résultat de ce lancé de 2 dés, sera comparé à un niveau de difficulté établi par le MJ. Un résultat de 6 ou plus sera une réussite critique, provocant un effet d’aubaine (un bonus situationnel).
Une action par tour (attaque, échanger un équipement, se mettre en garde, gêner son adversaire en lui infligeant un état, utiliser un objet, atteindre un objectif, lancer un sort, analyser une information, utiliser une compétence spéciale...), pour chaque personnage, alternativement alliés et ennemis, et l’on se retrouve avec des combats de type Tactical-RPG.
Pour booster cela, les personnages peuvent dépenser des Points Fabula et les adversaires des Points Ultima afin de faire tourner les choses en leur faveur (aussi bien techniques, que narratives).
L’évolution de son personnage se fera de façon modulaire, à la manière des jeux vidéo, en vous laissant la possibilité de mixer beaucoup de choses, d’acquérir des compétences légendaires et uniques, de modifier sa personnalité en plus de ses attributs. Rien n’est vraiment figé dans le marbre et a pour but de s’adapter à tous les désirs des joueurs.
C’est d’ailleurs dans cette optique que Fabula Ultima laisse aux joueurs et au MJ le soin de créer leur monde juste avant la partie, en répondant à une liste de questions simples. Libre alors au groupe de créer un monde proche des jeux Atelier, Chrono Trigger, Dragon Quest, Final Fantasy, Fire Emblem, Mana, Persona, Tales, Xenoblade Chronicles et Xenogears ou de se rapprocher d’un dessin animé des studios Ghibli, de Star Wars ou de Wakfu !
Rajoutez des sorts, des équipements, des boss à vaincre, et des conseils au MJ pour animer tout cela, et vous obtiendrez un panorama précis de ce qu’est Fabula Ultima.
C’est simple et très accessible, bien fait, cela permet de retransmettre parfaitement l’atmosphère désirée.
Mais... il faut tout de même souligner que l’absence de véritable scénario rend la chose un peu vague. En effet, à moins d’un gros travail de création (dont, logiquement, le jeune et nouveau public visé n’est ni habitué ni friand), les parties seront un peu vides et linéaires. Mais cela ne colle-t-il pas aussi avec les modèles des JRPG ? Mignon, épique, feel good, certes, mais un peu léger ?
Tant pis, on ne peut pas toujours frayer dans les intrigues de Vampire ou les enquêtes haletantes de L’Appel de Cthulhu, il nous faut aussi de la distraction désuète...
Notez, qu’en plus de ce livre de base, la gamme française est complétée par le Kit du Meneur (contenant un écran 4 volets rigides et un livret de conseils au MJ de 24 pages), un Coffret Collector et un scénario d’introduction nommé Appuyez sur Start (avec son tutoriel de règles).
D’ailleurs, pour vous faire une idée précise du jeu, sachez que vous pouvez télécharger ce kit d’introduction, gratuitement, ici.
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