Elfes : La critique du tome 29
Leah’saa l’elfe rouge
Elfes tome 29
. Editeur : Soleil Prod
. Scénario : Jean-Luc Istin
. Dessin : Giovanni Lorusso
. Coloriste : J. Nanjan
. Date de sortie : 9 décembre 2020
. Format : 23.4 x 32.41 cm
. Nombre de pages : 56
. ISBN : 9782302090224
. Prix : 15.50 €
Par-delà les Terres d’Arran, s’étend un vaste continent, peuplé d’animaux sauvages et de peuples inconnus, des terres aussi dangereuses que fascinantes, ce sont les Terres d’Ogon.
Des elfes Rouges il ne reste plus que Lea’saa, Feda’saa et leurs deux jumeaux. Mais le mage Belthoran leur raconte une légende kulu des Terres d’Ogon. Celle-ci évoque leurs dieux les Zul Kassaï. Or, Zul Kassaï signifie : Immortel à la peau rouge. Lea’saa part pour les terres d’Ogon dans l’espoir que cette légende permettra aux elfes rouges de connaître une nouvelle dynastie.
Décryptage
La race des elfes rouge est sur le point de s’éteindre. Ils ne sont plus que 4 représentants en terre d’Arran, Lea’saa, Feda’saa son mari et leurs 2 enfants. La lignée se meurt ou risque de se diluer, et le salut pourrait se trouver sur les terres D’Ogon, territoire méconnu à l’est des terres d’Arran où pourraient se trouver d’autres elfes rouges. Lea’saa et son fidèle compagon Turuk partent pour ces nouvelles contrées, accompagnés de Irinild, leur jeune guide. Ils vont en chemin en découdre avec de nouvelles menaces sur cette nouvelle terre.
La grande originalité de cette bd c’est que les auteurs partent d’une feuille blanche. Tout est à inventer dans cette histoire. Ils nous entrainent sur un nouveau monde (gigantesque) qu’ils développent depuis des mois et qu’ils commencent à nous faire découvrir, par petites touches, dans ce tome. Nouveaux lieux nouveaux décors, l’aventure épique est forcément fascinante. Ces nouvelles terres font penser à l’Afrique avec ses animaux et ses tribus et il faut avouer que le dépaysement est total. Alors forcément en parcourant ce récit, on pense à Dune pour les vers des sables, mais on pense aussi aux récits de découverte de l’Afrique par les explorateurs comme David Livingstone au 19ème siècle.
L’intérêt propre de ce tome est bien cette nouvelle terre qui est à découvrir et où tout peut arriver. Cela ouvre de nouvelles perspectives pour la saga. La quête en elle-même importe peu, elle est même assez étrange et discutable, par certains dénouements mais peu importe, les dessins sont magnifiques comme à l’accoutumée, c’est un tome qui se dévore d’une seule traite. Irinild apporte une partie insolente et humoristique à l’histoire, on aime ou on n’aime pas le personnage mais il a son importance indéniable.
Alors la conclusion, avec cette nouvelle carte qui agrandie et enrichie d’un tout nouveau territoire le terrain de jeu de la saga, pourrait tout aussi bien être cette citation de Philippe Pollet-Villard qui dit "Dans un voyage ce n’est pas la destination qui compte mais toujours le chemin parcouru, et les détours surtout." Le renouveau de la série est lancé.
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