A Love You : La rencontre avec Paul Lefèvre et Antoine Gouy
A l’issue de la projection d’A Love You, nous avons pu rencontrer l’acteur-réalisateur réalisateur Paul Lefèvre et l’acteur principal Antoine Gouy qui ont répondu aux questions du public.
Voici la retranscription des échanges qui ont eu lieu.
Vous avez tourné votre film dans quelles régions ?
Paul Lefèvre : nous avons tourné en Ile de France dans la région parisienne et une semaine dans le Var.
Pourquoi avez-vous choisit le rôle de Fred et pas celui principal de Manu ?
Paul Lefèvre : je trouvais que je ne correspondais pas au personnage.
Antoine Gouy : j’ai plus de Manu en moi que de Fred.
Paul Lefèvre : en plus c’est le premier film que je réalisais, et je ne me sentais pas d’en faire aussi le personnage principal.
Paul Lefèvre : je n’aurais pas fait Fred, mais j’ai été très inspiré par Manu.
Antoine Gouy : j’ai vu beaucoup de gens, mais je ne trouvais pas Manu. C’est le premier rôle féminin, Fanny Valette, qui m’a envoyé Antoine 5 jours avant le début du tournage. Nous avons tout de suite sympathisé, ce qui était extrêmement important car le film repose sur l’amitié des deux personnages principaux. Mais quand j’écrivais le scénario, ma sensibilité me poussait plutôt vers Fred.
Antoine Gouy : c’était un vrai plaisir de dire les mots de Paul. Il a mis dans son histoire un véritable amour pour ses personnages.
Tout est parti de votre court métrage. Comment êtes-vous passé au long métrage et quelle est la part d’improvisation dans votre film ?
Paul Lefèvre : l’histoire du court métrage était celle d’un homme qui allait retrouver une fille dans le sud. Pour le long métrage, j’ai écrit une première version, puis j’ai consacré deux ans à l’écriture et au montage du projet.
Antoine Gouy : nous avons répété, ce qui nous a permis de nous mettre le texte en bouche et de retoucher certaines répliques.
Les journées étaient très longues et les soirs on se retrouvait après le tournage. Comme c’étaient des grosses journées, on n’avait peu le temps d’improviser, bien qu’on en ait fait un peu dans les scènes de l’hôtel, l’hôpital et dans celles du camion.
Quand avez-vous réalisé le montage ?
Paul Lefèvre : plus tard.
Y-a-t-il des scènes que vous aviez en tête que n’avez pas mis dans le film ?
Paul Lefèvre : non, tout est dans le film. En fait il y a deux versions de l’hôpital. Comme il y avait beaucoup de travail en amont au niveau de l’écriture, nous n’avions pas besoin de tourner plusieurs scènes. En plus, on avait un budget serré.
Antoine Gouy : le montage a aussi changé un peu le sens de certaines répliques.
Votre budget était limité. Quelles sont les galères que vous avez rencontrées au cours du tournage ?
Paul Lefèvre : j’ai découvert que le temps est la véritable richesse du réalisateur et d’un film. Si on tourne la même scène sur deux jours et qu’il pleut, on ne peut pas la reporter car on a un certain nombre de jours de tournage.
Nous avions 3 séquences de dialogues par jours. Le tournage a duré 25 jours. Le projet s’est étalé sur 3 ans.
Y aura-t-il un A Love You à New York ?
Antoine Gouy : l’envie est là, mais il faut savoir si le public va venir voir le premier film. En tout cas la suite ne se passera sûrement pas à New York. Le but du film est de montrer la galère des personnages. En tout cas nous avons déjà le titre : A Love You Too.
Votre inspiration est-elle plutôt Francis Veber ou Patrice Leconte ?
Paul Lefèvre : c’est plutôt Orson Welles qui m’inspire.
Antoine Gouy : je trouve que Francis Veber est plus constant.
Paul Lefèvre : j’ai eu beaucoup d’inspiration par des films parlant de tandem de potes sur la route comme par Marche à l’ombre réalisé par Michel Blanc.
Votre film est sur l’amitié. Pourquoi y-a-t-il une vision très différente de l’amour et du sexe entre vos deux personnages ?
Antoine Gouy : c’est un film, pas une leçon. Le personnage de Manu est comme un adolescent amoureux de l’amour. Cela lui sert de moteur pour mener sa vie. Il empêche aussi son ami de s’encrouter.
Paul Lefèvre : Manu a une grande part de romantisme. Il a un côté fleur bleue, et n’aime pas trop les mecs qui lui font la leçon sur l’amour. Il ose faire des choses. Il faut se planter pour les vivre à fond.
Pourquoi on ne voit pas la fille dont est amoureux le personnage principal ?
Paul Lefèvre : quand on l’entraperçoit, elle est dans une position qui mécaniquement ne permet pas d’apercevoir son visage. En fait, je ne trouvais pas nécessaire de la montrer vraiment.
Qu’en est-il du destin et du hasard dans votre film ?
Paul Lefèvre : il n’est pas évident de faire un film sur deux personnages assez jeunes et de sortir un scénario sans téléphones portables et Internet. Je voulais faire un retour vers une histoire vintage. Le destin n’est pas une réponse, mais permet de poser plein de questions. C’est peut-être générationnel de parler du destin.
Antoine Gouy : on peut se poser les questions que si on a la chance d’avoir un jour des enfants, où rencontrerons-nous leur mère et qui sera-t-elle ? Cela peut devenir une obsession.
Comment avez-vous réussi à avoir Dominique Pinon dans votre Film ?
Paul Lefèvre : quand j’ai écrit le film, j’avais des acteurs en tête. En écrivant le rôle, j’ai pensé à lui et je l’ai contacté. Il m’a dit OK. C’est vraiment quelqu’un d’adorable ! Il a apporté un côté mélancolique à son personnage. Cela a été un véritable bonheur de jouer avec lui.
A Love You est un film vraiment très drôle qui est aussi une intéressante réflexion sur l’amour et l’amitié. Entre deux acteurs formidables et des dialogues merveilleux d’écriture, on passe un superbe moment de joie et de détente. Vous pouvez en retrouver la critique ICI.
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