Xenite Con’ II : Jennifer Sky, Amazone et écrivain

Date : 07 / 12 / 2013 à 11h30
Sources :

Unification France


C’est Jennifer Sky qui a ouvert les sessions Q&A du dimanche 27 octobre, l’occasion d’évoquer Amarice et sa passion (ancienne) pour l’écriture.

Question : Dans un épisode on apprend qu’Amarice n’est pas une Amazone, c’est un mensonge. Le savait-elle dès le départ ?
Jennifer : Non, ils ne leur disent pas ce genre de choses de toute façon. Mais elle l’aurait joué de la même manière car dans l’esprit d’Amarice, elle est une Amazone. Elle fait une comparaison avec ScrapyDoo, le petit chien dans ScoobyDoo dans le dessin animé, qui est un peu trop zélé et à être trop actif fait des conneries. Amarice c’est un peu ça par rapport à Xena, elle en a une image, une idée et elle ne sait pas si on connait son passif. D’où qu’elle vienne, sans doute un petit village quelque part, elle a entendu parler de Xena ; elle est donc allée dans des endroits où elle pourrait la rencontrer. Elle fait référence à Ephiny, clairement Amarice cherche des modèles forts et se pense (ce n’est pas une question de tribu ou d’appartenance réelle mais une appartenance spirituelle) une Amazone. Grâce à Gabrielle, elle en devient vraiment une.
En tout cas, il est évident que cela posait un problème à Amarice de ne pas être une vraie Amazone.

Question : Comment est venue sa passion de l’écriture ? Qu’est-ce qui l’inspire ?
Jennifer : Elle est dyslexique donc l’écriture, et la lecture, ne sont pas des choses qui sont évidentes, bien au contraire. Mais on peut travailler sur l’esprit dyslexique, apprendre à lire et écrire correctement par des méthodes assez spécifiques. Une fois que c’est fait, l’esprit dyslexique a une facilité avec les choses plus complexes, les idées plus larges. Beaucoup d’inventeurs et d’auteurs sont dyslexiques (Einstein) car une fois qu’ils ont surmonté le premier obstacle qui rend le rapport à l’écriture difficile, c’est un avantage pour la suite. Mais elle ne maitrise pas toujours complètement l’orthographe, elle est donc très heureuse de vivre à l’âge de l’ordinateur et du correcteur automatique.
Elle écrit depuis longtemps, depuis la Nouvelle-Zélande. A son retour à la fin de Cleopatra 2525, elle a commencé à prendre des cours à l’UCLA, l’université de Los Angeles. Aujourd’hui cela fait quatre ans qu’elle suit des cours car quand pour elle, quand on fait quelque chose, c’est bien d’en apprendre les bases, de le faire correctement, quel que soit le métier (maçon, informaticien), il faut apprendre les outils. En février 2014, elle va publier un Ebook sur les droits des mannequins et notamment son expérience personnelle de mannequin adolescente au Japon.
Elle adorerait revenir en France l’été prochain car elle se voit très bien écrire ici.

Précision de Yaëlle : Les cours d’écriture comme ceux qu’elle suit n’existent pas en France.
Jennifer : C’est étrange car ici vous avez pourtant un Ministère de la Culture, clairement il y a un soutien financier pour les arts.
Yaëlle : En France, c’est très catégorisé même dans les arts, on donne de l’argent qu’à certaines choses.
Jennifer : Aux USA, ils ont des catégories spécifiques (qui n’existent pas chez nous). Elle est dans un programme de fiction (note de Yaëlle : une licence en écriture de fiction n’existe pas en France) bien que son avis d’écrire de la non fiction, sur son expérience, est devenue tellement forte qu’elle écrit beaucoup plus de choses en dehors de la fiction que ce qu’elle imaginait (même si elle continue à travailler sur un roman). Elle a fait ses études à The New School, l’université libérale de New York, une licence moitié fiction moitié non fiction et maintenant elle est dans un programme de fiction.
L’idée de ces programmes est de préparer leurs étudiants à deux choses : soit être prêt à publier leur livre ce qui pourra être sur leur CV, soit à devenir professeur dans le même programme.

Question : Quelle est la meilleure chose dans le fait d’être une Amazone ?
Jennifer : Ce qui la touchait le plus c’était la question du genre, la dynamique entre les sexes et le fait d’être une femme indépendante en contrôle de son propre pouvoir, de sa propre force intérieure. C’est ça d’être une Amazone, il n’y a pas de nécessité des hommes pour la protection, les femmes peuvent se protéger toutes seules (ce quie est vrai dans la plupart des cas de toute façon) ? Ca ne change rien au fait qu’elle aime les hommes, il y en a des fantastiques, mais l’idée que l’on voit le plus souvent de la femme c’est celle de la demoiselle en détresse, celle qui a besoin de l’aide des hommes pour juste survivre est quelque chose qui la dérange. Etre une Amazone c’est aller contre ça.
Elle adorait le costume dont l’intérêt était d’être sexy et en même temps c’était quelque chose pour se battre, un truc de guerrière mais il y avait aussi cette idée que l’Amazone n’a pas peur de sa féminité, de sa sexualité, de sa sensualité. Les Amazones sont des femmes qui assument complètement leur féminité comme ça et cela fait partie du message de Xena, du personnage de Xena, cette espèce d’assurance et de bien-être dans leur propre corps.
Ce qui est l’idée du féminisme, être bien dans son corps, l’aime et l’accepter pour ce qu’il est. C’est quelque chose que ressent Xena, que font les Amazones et que Gabrielle apprend.

Elle n’est pas aussi brave qu’elle en a l’air. Sur Cleopatra 2525, toutes les armes sont des fausses et un jour sur l’épisode Film Noir une arme en dur (alors que souvent elles sont souples) a frappé un comédien au visage qui s’est mis à saigner à profusion ; elle a hurlé de manière hystérique et a quitté le plateau en courant pour chercher un médecin.
Pas du tout à la manière d’une Amazone et elle était moyennement fière d’elle-même. Sa réaction était surtout due au choc. Nous sommes des êtres humains, nous avons des émotions.

Question : Elle a tourné dans Buffy, Charmed et Xena. Pour elle, quel impact ont eu ces séries au niveau américain ou européen ? En France c’était une phase très Girl Power.
Jennifer : C’est en effet très cool d’avoir ces trois séries dans sa biographie. Le mouvement féministe revient … ils vont d’ailleurs faire un reboot de Charmed sur CBS America.
Ceux sont en effet des séries importantes, même si dans Cleopatra 2525 il y avait une certaine forme de libération féminine (cette femme centrale qui est une guerrière) et la bonne chose est qu’il y avait des gens de couleur, tout le casting n’était pas de la même couleur. Mais la série se déroulant dans le futur, c’était quelque chose de plus complexe et pas centré sur uniquement quelque chose de féminin ; il y avait aussi la question environnementale. Un message plus complexe avec plusieurs niveaux d’interprétation.

Pour en revenir à Buffy, Charmed et Xena, pourquoi en revenons-nous toujours à ces trois séries ? Pourquoi n’y en a-t-il pas plus pour qu’on puisse faire une liste ? Pourquoi n’y en a-t-il pas des centaines ? Il y a en a tellement qui montre le point de vue masculin et dans lequel le point de vue féminin est diminué, moins important. C’est notre rôle en tant que téléspectateurs de demander le contenu que l’on mérite, des chose que l’on a envie de voir.



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