Lost : Evangeline Lilly rêvait de Palawan, pas d’Hawaï
Né au Canada, Evangeline (Evie pour ses amis) toujours souriante prends le temps de répondre à une longue interview où elle va parler de Lost, du triangle amour / haine entre son personnage Kate, Jack et Sawyer (avec qui elle partage un baiser fougueux qu’ils n’avaient pas répété intentionnellement pour que cela ressemble à une vrai première fois), de son séjour aux Philippines...
Dans la vraie vie, cette belle actrice Canadienne est en fait avec Dominic Monaghan (Merry dans Le Seigneur des Anneaux mais surtout Charlie dans Lost). Maintenant dans sa troisième saison, Lost est devenu un phénomène planétaire avec de nombreux sites Web et Blog qui n’en finissent pas de chercher et de proposer des réponses aux énigmes des survivants.
Q : Votre biographie sur IMDB (Internet Movie Date Base) dit : « Elle a vécu dans une hutte faire d’herbes au milieu de la jungle des Philippines dans un groupe de missionnaire. » C’est vrai ?
EL : Je n’ai pas grandi là bas, j’ai grandi au Canada. Je suis resté 3 semaines aux Philippines dans une hutte en herbe au milieu de la jungle.
Q :Quel âge aviez-vous à ce moment ?
EL : J’avais 18 ans. C’était une expérience incroyable que je ne suis pas prête d’oublier. Je ressens des choses pour ces gens là, durant de nombreuses années, j’ai été impliqué dans une église là-bas mais j’ai grandi au Canada. Je suis arrivé du Canada directement dans l’ile de Palawan sans vraiment voir beaucoup du reste des Philippines. Mais l’endroit où j’étais était pour moi le meilleur endroit. J’adore la beauté de la nature là-bas. J’adore la simplicité du style de vie des indigènes, j’ai eu du mal à repartir. J’ai failli avoir un poste permanent là-bas. Quand je suis rentré au Canada, ils m’ont offert un poste permanent à Palawan pour deux ans. J’ai failli accepter mais à 18 ans mes parents n’ont pas voulu.
Q : Qu’auriez vous fait pendant ces deux ans ?
EL : On allait me proposer un poste de professeur pour travailler avec un homme pour essayer de mettre par écrit le dialecte local, pour aider à apprendre aux enfants à lire et écrire et aider un petit peu en médecine. Les gens là-bas meurent de maladie aussi bénigne que l’asthme. Nous on a accès à des médicaments pour soigner cela. Parfois ils ont juste besoin d’un inhalateur. On aurait aussi pu leur apporter notre aide pour des abris, de la nourriture et les bases de médecine.
Q : Est-ce que vos trois semaines là-bas vous ont préparés au tournage de Lost à Hawaï ?
EL : Les gens m’ont beaucoup posé cette question. Ce sont des expériences vraiment différentes. Même si les gens voient mon expérience avec Lost se passer aussi dans la jungle avec la plage et des étendus vierges, de mon côté, l’expérience sur Lost depuis 2 ans et demi a été de m’habituer au luxe, au glamour, à la pression et au stress. D’un autre côté, les Philippines fut l’endroit le moins stressant que j’ai connu. Le style de vie à Palawan est si simple et la pression est juste sur la survie de base. C’était tout. D’un autre côté les pressions dans l’industrie cinématographique est si prenante que j’ai l’impression que cela m’a demandé plus d’efforts qu’aux Philippines. A Palawan, on se laisse aller et on se relaxe dans un état naturel. A Hollywood, j’ai l’impression de me forcer à faire des choses qui me sont étrangères en temps qu’être humain. Mais je dois les faire.
Q : Comme quoi ?
EL : (rire) Comme parler de sois sans fin pendant des heures interminables dans une pièce pleine de gens. Je veux dire, n’est-ce pas bizarre ? Qui veut entendre parler de ma vie pendant deux heures ?
Q : Nous !
EL : Oui mais vous n’auriez pas été intéressé il y a quelques années, alors c’est vraiment étrange. Votre monde plutôt que de s’élargir devient en fait très étroit puisque tout à coup tout tourne autour de vous. Je tente toujours de lutter contre ça, c’est assez étonnant.
Q : Vous avez l’air très stable et posée. Pouvez-vous nous parler de votre milieu, de vos parents ?
EL : J’ai de bons parents. J’ai été élevée dans une famille qui n’avait pas beaucoup d’argent mais on s’en moquait. Ce n’était pas grave. Mes parents nous ont toujours appris que l’amour avait plus de valeur et que la famille est plus importante que n’importe quel bien matériel. Ils nous ont appris que l’argent pouvait nous faire du mal et être un obstacle. Mes parents nous ont transmis à mes deux sœurs et à moi les vraies valeurs personnelles. Ils nous ont toujours dis que nous étions formidables, talentueuses, belles et de merveilleuses filles et que grâce à ça on pouvait faire ce qu’on voulait. Je crois qu’ils le pensaient alors moi j’ai toujours pensé que le seule limite c’était le ciel. Il n’y a donc pas de limites, je peux faire ce que je veux.
Q : Si le rôle de Lost n’avait pas croisé votre chemin, en quoi votre vie serait différente ?
EL : Très différente. Avant de commencer Lost, j’étudiais les relations internationales à l’université pour devenir missionnaire à plein temps.
Q : Dans quelle religion ?
EL : Aux Philippines vous voulez dire ? A cette époque, c’était un groupe Protestant. Mais pour moi le plus important était d’apporter une aide humanitaire plus qu’un travail religieux. J’ai pitié des gens qui souffrent. Je ne peux pas croire que les gens qui connaissent le luxe que nous avons en Amérique du Nord peuvent ignorer qu’il y a des gens qui souffrent et qui meurent dans le monde.
Q : Est-ce que cela vous manque d’enseigner ?
EL : Je suis toujours impliqué dans pas mal de choses. Quand j’ai commencé ce boulot, je n’ai pas tout envoyé balader. Je continue comme avant parce que je travaillais avant ça. J’ai été serveuse et figurantes aussi.
Q : A Los Angeles ?
EL : A Vancouver, je n’ai jamais habité à LA.
Q : Où vivez-vous maintenant ?
EL : Je vis ici à Hawaï. On travaille ici neuf mois dans l’année.
Q : Et que faites-vous alors les trois mois restants ?
EL : Je voyage. Je fais ma valise et je pars trois mois, où que ce soit. Je n’ai pas d’attaches. Je vais au Canada voir ma famille. Je suis allée en Angleterre, Ecosse, France, Italie et Espagne.
Q : Vous voyagez avec qui ?
EL : Avec mon ami (rire)
Q : Est-ce que votre ami est un acteur ?
EL : Oui je suis allé là-bas avec Dominic (Monaghan) !
Q : Il est Anglais, vous a-t-il amené dans sa ville natale, à Manchester ?
EL : Je ne me rappelle pas vraiment (rire). J’ai la mémoire défaillante alors ce voyage est quelque peu dans le flou.
Q : Ok, ce n’est pas très bon. Où alors ça veut dire que c’était très bon !
EL : C’est ça. Peut-être était-ce Amsterdam (rire) où nous sommes allés et que j’ai inventé tout le reste ! Non.
Q : Quel genre de vie avez-vous à Hawaï ?
EL : Très bonne, j’ai appris à surfer. Ça m’amuse tellement. C’est devenu mon passe temps préféré. J’ai aussi un kayak dans mon jardin. J’en fais sur l’océan. J’adore la nature. J’adore être dehors et toujours faire quelque chose et je pense que c’est l’endroit idéal. Depuis que je suis arrivé du Canada, la première année, le 8 décembre, je m’en souviens parfaitement, j’ai appelé ma mère. Elle m’a demandé : « Comment ça va ? Qu’as-tu fais ce matin ? » Je lui ai dis que j’avais fait mon jogging sur la plage et ça m’a fait plaisir surtout de savoir qu’elle devait être sous la neige (rire).
Q : Va-t-on connaitre cette saison la résolution de ce triangle amour/haine entre Jack (Matthew Fox), Sawyer (Josh Halloway) et Kate ?
EL : Je ne sais pas si le problème sera résolu parce que si oui cela veut dire que ce sera permanant. Mais en quelque sorte il y a une conclusion temporaire puisque je fini avec quelqu’un.
Q : Qui préférez-vous, Sawyer ou Jack ?
EL : Je dis toujours aux gens, c’est comme choisir entre son petit frère et son grand frère.
Q : Mais avec qui voulez vous finir alors ?
EL : Cela ne fait pas de différence pour moi. J’aime les deux hommes. Ils sont deux facettes différentes du fantasme des femmes. C’est soit le gars gentil soit le « bad boy » alors ça peut être l’un ou l’autre. Qui ce sera ? Ils m’ont dit qui ça allait être et quand j’ai lu les scripts de cette saison, j’ai réalisé que c’était l’autre. Ils ont du faire ça pour ne pas que je lâche le morceau...
Q : Il y a eu ce baiser passionné entre Josh et vous dans un épisode. Ce baiser était-il spontané ?
EL : On n’a pas répété. On a laissé venir le moment puisque les être humains ne répètent pas leur baiser avant qu’il arrive. Surtout nous qui sommes deux personnes qui ne se sont jamais embrassés. On s’est toujours dit que si ce baiser devait paraître maladroit et bizarre, ce n’est pas grave, au contraire. On a eu la chance pour cette scène d’avoir un réalisateur qui n’a fait que 5 prises et non pas des centaines, ce qui aurait ruiné la spontanéité. J’ai juste dit à Josh que cette fois ci c’était son tour parce que la dernière fois j’ai du prendre les choses en main puisqu’il était attaché à un arbre (rire). Alors cette fois je lui ai dit : « je vais te laisser m’embrasser, je vais laisser faire parce que je ne le verrai pas venir. Je ne sais pas où iront mes mains ou ce que tu vas me faire. Tu commandes. » Apparemment il s’est bien débrouillé, les gens ont bien aimé.
Q : Comment se passe la vie en cage ?
EL : J’adore cette cage. Je ne sais pas pourquoi. Un des producteur est venu sur le plateau récemment et m’a dit : « Tu es contente de bientôt sortir de la cage ? » et moi : « Je dois vraiment quitter la cage ? Je commence à apprécier vraiment le fait de jouer dans cette cage et si je m’en vais j’ai peur de ne plus pouvoir jouer. » (Rire)
Q : Quelle est votre propre théorie ? Qui sont « les autres » ?
EL : Je pense que les autres sont une représentation de chaque être humains dans nos vies qui ne nous sont pas familiers. Je pense que le but des « autres » sur l’ile est de montrer que tout est une question de perspective, selon notre position, n’importe qui peut être bon ou mauvais. « Les Autres » nous surveillent depuis que nous nous sommes écrasés sur l’ile et ils sont absolument persuadé que nous sommes les méchants. Ils pensent que nous sommes fous : on s’est déjà battus entre nous et entretués !
A chacune de nos rencontres, ils nous ont fait croire qu’ils étaient les méchants. On est tous « les autres » de quelqu’un et ce mot « autre » a une connotation négative. La série se bat régulièrement contre le racisme et nos différences. Nous sommes tous différents. Pourquoi « l’autre » est le méchant ? Pourquoi être si négatif ?
Q : De tous les membres du casting il semblerait que vous soyez la cible des tabloïds.
EL : Je ne sais pas trop pourquoi. Ce n’est surement pas quelque chose que j’ai demandé ou voulu.
Q : Les paparazzis ont-ils changé votre vie ?
EL : Je fais en sorte que ce ne soit pas le cas. Au début oui, ça l’a changé. J’avais peur de quitter ma maison craignant d’être suivie. Mais en fait je n’ai pas envie d’être prisonnière de ma propre vie.
Q : Quelle a été la pire histoire ou la plus folle à votre sujet dans les tabloïds ?
EL : Celle qui m’a le plus énervé, c’est récemment quand j’ai vu une photo qui avait été truquée avec ma tête et celle de Josh montés sur le corps d’autres personnes. Pendant un moment j’ai eu peur, quand cette photo avait-elle été prise ? Puis j’ai réalisé que quelqu’un avait fabriqué ce montage qui montrait Josh et moi faire des choses de la vrai vie mais que nous ne faisons pas...
Q : Donc quel est le pire, nager avec des requins ou être entourée de Paparazzis ?
EL : Je préférerai nager avec des requins. En fait c’est quelque chose qui est sur ma liste des choses à faire à Hawaï cette année.
Lost est Copyright © ABC Studios et Bad Robot Tous droits réservés. Lost, ses personnages et photos de production sont la propriété de ABC Studios et Bad Robot.
