Rebel Moon : La critique du Director’s Cut de Zack Snyder

 Date de diffusion : 02/08/2024
 Plate-forme de diffusion : Netflix
 Titres originaux : Rebel Moon - Chapter One – Chalice of Blood et Rebel Moon - Chapter Two - Curse Of Forgiveness
 Durée du film : 3h24 + 2h53
 Réalisateur : Zack Snyder
 Scénaristes : Shay Hatten, Kurt Johnstad et Zack Snyder
 Interprètes : Sofia Boutella, Djimon Hounsou, Michiel Huisman, Anthony Hopkins, Staz Nair, Bae Doo-na, Ed Skrein, Stuart Martin, Ray Fisher, Cary Elwes, Corey Stoll, Alfonso Herrera, Fra Fee

Chez Unif, nous avons décidé de ne consacrer qu’une seule et unique chronique au Director’s Cut de Rebel Moon par Zack Snyder. Néanmoins, avant d’aller plus loin, signalons que les deux long métrages originaux étaient qualifiés de Parties, la première étant intitulée L’Enfant du feu, la deuxième, L’Entailleuse. À l’occasion de la sortie sur Netflix de la véritable vision de Snyder de sa fresque SF, Netflix parle maintenant de Chapitre 1 - Calice de sang, et Chapitre 2 - La Malédiction du Pardon. Est-ce que ces changements de titres annoncent des films totalement différents ? Qu’est-ce qui les justifie ? Est-ce simplement pour montrer qu’ils sont passés d’une version PG-13 (Prudence des parents fortement conseillée) à une version R-Rated (Accès limité aux personnes âgées de 17 ans et plus ou accompagnées d’un adulte) ? Esayons de voir ce qu’il en est.

Prenons les choses par le bon bout : les deux longs métrages visionnés l’un après l’autre, vous en aurez pour 6 heures et 17 minutes à rester dans votre canapé. Prévoyez donc de quoi grignoter, et quelques pauses, histoire de vous dégourdir les jambes, car jamais, vous entendez, jamais vous ne réussirez à rester aussi longtemps assis devant votre écran, le ventre vide et les jambes engourdies.

Car il faut bien le dire, Rebel Moon reste Rebel Moon, qu’il soit version presque tout public ou version pour adulte, on se mord les doigts, on se demande comment le génial réalisateur de 300 a pu faire ça. Les deux films trainent exactement les mêmes casseroles qu’on a vues à la fin de l’année dernière et en avril dernier. Et à part les 117 minutes de scènes supplémentaires, qu’est-ce qu’on a ?

On a du Snyder à en revendre. Le plus clivant des cinéastes américains nous sert ce qu’il sait faire de mieux : du pur Snyder à s’en prendre plein les mirettes, peut-être trop. Des scènes d’action au graphisme et à la précision chirurgicales, agrémentées de séquences au ralenti époustouflantes, et des précisions sur certains arcs narratifs qui avaient pu sembler incomplets ou incongrus, tant dans L’Enfant du feu que dans L’Entailleuse. Ces scènes apportent également plus de profondeur aux personnages principaux. Enfin, d’un point de vue un peu plus technique, elles permettent de retrouver un montagne bien meilleur, surtout pour l’acte final du Chapitre 1.

Mais malheureusement, Snyder - et il ne pouvait pas faire autrement avec ce Director’s Cut - a gardé ce qu’il a fait de pire dans le film PG-13 : de longues scènes de flashback inutiles et larmoyantes, des scènes qui ralentissent le récit, et quelques personnages secondaires grotesques. Notons également que les deux Chapitres donnent plus de temps d’écran au personnage vocalisé par Anthony Hopkins, quand le Jimmy se perd en longs monologues impromptus servant à donner un peu de répit au téléspectateur dans Calice de Sang, alors que dans La Malédiction du Pardon, le robot donne carrément dans l’action pure.

Bref, si être gavé de scènes d’action sanguinolente est un critère, les fans de Snyder vont voter "OUI", tant le réalisateur en a rajouter. Néanmoins, à l’approche du générique de fin du premier Chapitre de 3h12 (+12 minutes de crédits), on remercie qui de droit, tant notre rétine demande du repos, et à l’idée de se faire un autre long métrage de 2h43 (+10 minutes de générique), on a un tout petit peu la nausée. Mais pas tant que ça. Si la fin du premier film est bien meilleure dans cette version (il faut quand même supporter de voir Ray Fisher courir au petit trot le long d’une rampe pour effectuer un peusdo saut de la mort), le début du second opus nous donne un peu de répit, voire trop, avant de repartir de plus belle. Il est donc évident que les scènes supplémentaires apportent un certain petit plus aux longs métrages. L’espoir était grand mais le compte n’y est toujours pas.

Et pour ce qui est des nouveaux titres, Calice de sang et La Malédiction du Pardon, Le Zack Snyder’s Director’s Cut de Rebel Moon engage le téléspectateur à regarder la saga sous un nouvel angle, donnant à un certain personnage très peu utilisé une certaine importance, et ouvre encore plus grand les accès vers un hypothétique Chapitre 3.

Au final, pour ceux qui n’auraient pas vu L’enfant du feu et L’Entailleuse, Calice de sang et La Malédiction du Pardon pourraient s’avérer être un divertissement satisfaisant à regarder, avec néanmoins quelques pauses. Pour ceux qui ont vu les deux Parties, regarder les Chapitres deviennent quelque peu répétitif un peu malaisant, mais avec une grosse dose de Snyder, dans des films Snyder, ça aide.

Une colonie spatiale située aux confins de la galaxie est menacée par le tyran Balisarius et son armée. Pacifiques, les civils sont désemparés et désespérés. En dernier espoir, ils envoient Kora, une mystérieuse jeune femme, pour chercher de l’aide auprès de guerriers d’autres planètes.

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