Star Wars - The Acolyte : Critique 1.08 et de la Saison

Date : 20 / 07 / 2024 à 14h00
Sources :

Unification


STAR WARS – THE ACOLYTE

- Date de diffusion : 17/07/2024
- Plateforme de diffusion : Disney+
- Épisodes : 1.08
- Créateur : Leslye Headland
- Auteurs : Leslye Headland ; Jason Micallef ; Charmaine DeGrate ; Jasmyne Flournoy ; Eileen Shim ; Claire Kiechel ; Kor Adana ; Cameron Squires ; Jocelyn Bioh ; Jen Richards
- Réalisateurs : Leslye Headland ; Kogonada ; Alex Garcia Lopez ; Hanelle Culpepper
- Interprètes : Amandine Stenberg ; Lee Jung Jae ; Manny Jacinto ; Dafne Keen ; Charlie Barnett ; Jodie Turner-Smith ; Rebecca Henderson ; Dean-Charles Chapman ; Joonas Suotamo ; Carrie-anne Moss

LA CRITIQUE

C’est enfin la conclusion de The Acolyte. Un marathon de sept semaines qui a clivé dans toutes les sphères s’intéressant à Star Wars, aux séries ou à la pop culture. Même si globalement l’avis général se révèle négatif, il y a tout de même une part notable des spectateurs non fans de cet univers appréciant cette série. On tente ici d’analyser tout cela après cet ultime épisode qui résume parfaitement les points forts et faibles de la création de Lesly Headland.

Une simple série policière

Un petit exercice simple pour vous : remplacez les Jedis par une instance policière étatsunienne habituelle (FBI, CIA, NYPD etc.), les sorcières comme un cartel ou un groupe de gangster, Sol comme un flic ayant fait une bavure et par culpabilité adopte une jumelle, Qimir comme le parrain qui vit caché et adopte l’autre. Voilà, vous avez exactement la structure d’une série policière américaine et c’est sûrement pour cela que The Acolyte a trouvé autant de spectateurs ravis malgré toutes ses problématiques. Les scénaristes ont fait du basique, sans qu’on puisse savoir si c’était volontaire ou non.

Qu’importe les incohérences, l’impact sur l’univers étendu, pour quoi s’en faire ? La série était sur des rails, elle les a suivis, pour le meilleur et pour le pire. Aucune fantaisie d’aucune sorte, comme par exemple le coup des jumelles qui deviennent gentille/méchante, le Jedi qui en fait possède un secret couvert par sa hiérarchie et son antagoniste qui lui assume sa part d’ombre et bien sûr, pour faire tenir le tout, une amnésie de l’une d’entre elles, un sacré deus ex machina bien pratique. Et comme toute bonne série formatée, l’action est au rendez-vous et il y a une excellente exécution dans les chorégraphies et les idées de réalisation.

Qimir est bien seul

Voilà, ça c’était pour le positif, parce que pour les fans de Star Wars et les critiques exigeants – deux traits qui définissent en partie votre rédacteur – il va falloir tout de même admettre qu’il y a de quoi en vouloir à cette série qui avait tout pour créer quelque chose de frais. Mais lorsque votre actrice principale, Amandine Stenberg, qui a deux rôles à jouer, n’arrive pas à marquer à l’écran leur différence et manque clairement d’intention de jeu continuellement, c’est très compliqué de s’identifier à l’une des deux et donc d’être investit dans la trame principale.

Celui qui crève l’écran, c’est Qimir, joué par le ténébreux Manny Jacinto. Brutal quant il le faut, machiavélique ensuite, il est le seul personnage réussit de bout en bout. Son rôle s’intègre parfaitement dans la longue lignée de personnage emblématique du côté obscur. Pour le reste du casting RAS. Rien de bien désastreux ou folichon, donc de notable.

Les références ne suffisent pas

Cela commence à être une habitude, balancer des clins d’œil pour appâter les adorateurs de l’univers de Georges Lucas et ne rien en faire. Même si l’on doit admettre qu’ici, les références sont plutôt respectables et bien dosées, elles ne servent à rien. Le summum étant bien évidemment les oreilles du jedi le plus célèbre sur le dernier plan pour aguicher en vue d’une saison 2.

Celles qui sont centrales telles que la Vergence ou l’origine de cette sororité n’aboutissent à rien. Ce sont des mystères situationnelles qui de fait disparaissent dès que les résolutions interviennent. De quoi agacer sur le long terme car il semblerait paraitre un amour pour la prélogie réel.

180 millions de dollars

Même si ce n’est pas une règle absolue, voir le budget colossal de cette série, pour huit épisodes d’une demi-heure et un résultat à peine passable, pose question. D’autant que depuis 2024, les autres plateformes avec des budgets similaires ont des rendus visuels et des ambitions bien supérieures : House of the Dragon – 200M$ (10 épisodes d’une heure) ; Fallout – 153M$ (8 ep. – 1H) : Avatar – 125M$ (8ep – 45m).

Comment se retrouver dans des décors donnant cette impression systématique de fermeture alors qu’en face il y a des paysages grandioses féériques ? Comment accepter le peu de figurants quand dix jours auparavant on assistait à une bataille avec 3000 soldats ? Comment est-ce possible de faire si peu en termes de durée ? Les réponses se retrouvent peut-être dans le propriétaire actuel de Star Wars et de sa plateforme de diffusion.

MCU, Star Wars et Disney+

Disney a clairement décidé de traiter ses franchises « pompe à fric » de la même manière, Marvel, SW, même combat ! Des séries moyennes faisant revenir sur la plateforme tous les trois mois. Qu’importe la qualité, il faut caresser les fans hardcore juste ce qu’il faut dans le sens du poil pour qu’ils acceptent l’amorce proposée.
Par la suite, la promotion publicitaire et l’effet de mode fera le reste. Sachant que Disney+ communique en minute de programme regardé pour rassurer les annonceurs et partenaires, pas grave si c’est sur le premier épisode ou l’intégralité de la saison. Si la hype est là et qu’on parle du show (en bien ou en mal), la mission est réussie. The Acolyte est le pavillon témoin de cette stratégie qui a remplit toutes ces conditions, mais elle en souffre également.

D’accord la boite de Walt est centenaire, mais sa plateforme est encore jeune. On constate clairement des erreurs répétées qui peuvent s’expliquer par l’inexpérience. Sur le format de sortie premièrement. Lorsqu’un programme n’a pas de stature d’un grand show, il faudrait peut-être modifier le format huit épisodes en sept semaines. La construction des épisodes nuit clairement à cette série. Avec du binge watch, nul doute que les défauts auraient été moins flagrants.

L’autre preuve d’immaturité réside dans les idées de scénario qui semblent clairement être prévues pour des films. Mais les films Star Wars sont réservés au cinéma. Il faut donc triturer les histoires pour qu’elles entrent dans le format série. Ce qui amène très souvent à des rythmes bâtards qui amènent des longueurs malgré des épisodes de 30 minutes. Disney+ semble vouloir jouer la carte HBO en mettant le paquet à chaque fois mais pour le moment ils n’en ont ni l’expérience, ni la qualité et se prennent le mur très souvent.

The Acolyte n’est pas le pire de Star Wars, mais arrive dans une période de saturation de créations médiocres. Oubliable et bancale avec très peu de chance d’avoir une deuxième saison.

NOTE DE L’EPISODE


NOTE DE LA SAISON


BANDE ANNONCE - EXTRAITS



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