Star Wars - The Acolyte : Critique 1.03
STAR WARS – THE ACOLYTE
Date de diffusion : 11/06/2024
Plateforme de diffusion : Disney+
Épisodes : 1.03
Créateur : Leslye Headland
Auteurs : Leslye Headland ; Jason Micallef ; Charmaine DeGrate ; Jasmyne Flournoy ; Eileen Shim ; Claire Kiechel ; Kor Adana ; Cameron Squires ; Jocelyn Bioh ; Jen Richards
Réalisateurs : Leslye Headland ; Kogonada ; Alex Garcia Lopez ; Hanelle Culpepper
Interprètes : Amandine Stenberg ; Lee Jung Jae ; Manny Jacinto ; Dafne Keen ; Charlie Barnett ; Jodie Turner-Smith ; Rebecca Henderson ; Dean-Charles Chapman ; Joonas Suotamo ; Carrie-anne Moss
LA CRITIQUE
Qu’il est difficile d’aborder The Acolyte. Après deux premiers chapitres insuffisants, il serait mensonger de déclarer que tout était à jeter sur cette heure et demie d’introduction. C’est quasiment similaire cette semaine avec ce troisième épisode.
Après un premier visionnage, l’action est divertissante, le scénario cousu de fil blanc mais bien tenu. Et plus on y réfléchit, plus les incohérences habituelles apparaissent et le manque de construction dans la narration amène aux lectures et sous-texte aléatoire.
Cette lecture est valable uniquement si vous êtes un amateur de Star Wars en surface, car si vous êtes un suiveur assidu, il y a de quoi s’arracher les cheveux.
Sororité et Maladresse
Nous allons découvrir pourquoi les sœurs jumelles, héroïnes principales, se sont séparées plus jeunes et pensaient mutuellement à la mort de l’autre.
On retrouve Mae et Osha seize ans plus tôt, déjà sensibles à la Force, où elles vivent au sein d’une communauté féminine sur la planète Brendok. Elles se retrouvent en dehors de leur village, juste avant qu’elles vivent leurs « ascensions », sorte de communion pour s’élever au rang de sorcières et commencer leurs enseignements à la maîtrise du « fil », leur dénomination de la Force. L’inquiétude nait lorsque la cheffe du village, leur mère, apprend que des Jedis ont atterrit sur leur planète.
Ce n’est pas la première communauté 100% féminine organisée autour de la sorcellerie de l’Univers étendu, coucou Dathomir, et leur culture est présentée de manière claire. Leur peur de voir se faire arracher leurs enfants par l’ordre Jedi semble légitime car elle représente un espoir, une nouvelle génération pour cette communauté. Jusqu’ici tout va bien.
Mais le message progressiste, asséné au tractopelle, manque de maitrise à un point tel qu’il peut jouer contre ses intentions de départ. On comprend l’idée de défense d’une collectivité contre un oppresseur représentant le pouvoir en place et la volonté de cacher une procréation supposément prohibée, selon leur dire.
Mais dès que l’on prend le temps de réfléchir, l’écriture étant d’une telle faiblesse que l’interprétation de la seconde lecture peut se comprendre d’un côté réactionnaire ou progressiste. La faute à soit un manque de conséquence idéologique soit à un manque de talent narratif, éclairant le message.
Prélogie et conséquence
Il semble plutôt évident que l’inspiration principale de Leslye Headland se trouve dans la prélogie. Que ce soit dans le style vestimentaire et les références au lore. Avec cette grossesse « miraculeuse », il est assez aisé de se souvenir de Dark Plegueis qui, selon Palpatine, peut manipuler la Force afin de créer la vie. Au niveau de la ligne temporelle, 100 ans avant l’arrivée de l’Empire, étant le maître de Dark Sidious, cela se tient.
Mais cette nouvelle apporte une autre problématique, le seul être sans père de cet univers est celui qui apportera l’équilibre dans la Force : Anakin Skywalker. Donner à d’autres personnages cette particularité n’est pas sans conséquence. Il y aurait-il une volonté de faire de l’univers Disney+ le nouveau Canon originel ?
Le seul espoir dans cette démarche est d’apporter des nouveaux éléments cohérents et inspirants, bien loin de la médiocrité actuelle.
L’ensemble de l’épisode est digeste, rythmé, convenu, mais ces défauts trop voyants et amenant l’univers SW dans des considérations et discussions sociales stériles. C’est encore plus risqué lorsque l’on se tente à de la réécriture du Canon.
Recentrez-vous, Que Diable !
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