House of the Dragon : Critique 2.03 Le Moulin Brûlé
HOUSE OF THE DRAGON
Date de diffusion : 01/07/2024 Plateforme de diffusion : Max Épisodes : 2.03 Le Moulin Brûlé Créateurs : Ryan Condal ; George R.R. Martin Showrunner : Ryan Condal Réalisateurs : Alan Taylor Interprètes : Paddy Considine ; Matt Smith ; Emma D’Arcy ; Rhys Ifans ;Steve Toussaint ; Eve Best ; Sonoya Mizuno ; Fabien Frankel ; Milly Alcock ; Emily Carey ; Graham McTavish ; Matthew Needham ; Jefferson Hall ; Olivia Cooke Musique : Ramin Djawadi
LA CRITIQUE
Peu d’œuvres issues du monde de la série arrivent aussi bien à jouer avec l’impatience de ses spectateurs. Alors que tout était prêt pour le grand chambardement, ce troisième épisode de House of the Dragon va illustrer comment certain(e)s veulent éviter une guerre destructrice, pendant que les pions se placent et qu’il y a des implications sur tout le royaume de ce conflit familial royal.
Conséquences
Le Moulin Brûlé s’ouvre sur un conflit entre deux héritiers, l’un de la Maison Blackwood et l’autre de la Maison Bracken. Ces deux dynasties locales se vouent une haine sempiternelle et chaque maison a son/sa favori/te. Ce différend va mener à un conflit de grande ampleur au pied de ce fameux moulin, faisant beaucoup de victimes.
Ce prologue permet d’incarner deux thèmes : étant la famille dominante de Westeros, ce qui touche les Targaryens, affect toutes les seigneuries de Westeros ; cette rivalité entre Vert et Noir peut mener à une guerre civile apocalyptique.
Une très bonne manière de comprendre que même si l’on suit les têtes couronnés, toutes les populations sont impliquées. C’est d’ailleurs un thème récurent des trois premiers épisodes, illustrer les conséquences sur le peuple de leur rivalité consanguine. Un excellent moyen de donner du corps et de la logique à ce monde.
Harrenhal et contestation
Daemon quant à lui arrive dans la chateau maudit d’Harrenhal pour tenter de les soumettre à sa reine/femme/nièce. Nul besoin de combat ici, le chatellain local Simon Strong, accepte de poser un genou pour l’héritière présumée à la couronne. Un petit problème cependant, une autre délégation est en route pour ce même lieu stratégique, réunissant quelques 40000 soldats, celle de la nouvelle Main du Roi, Criston Cole.
Ce dernier, qui unanimement semble détesté de tous sauf du Roi et de sa Mère, doit prendre avec lui son "beau-frère" Gwayne. A l’issu d’un conseil tumultueux où Aegon deuxième du nom parait bien faible, la cape blanche a imposé son choix d’aller conquérir cette place. Seul Alicent semble jouer la carte de la tempérance dans l’escalade barbare que tous semblent vouloir.
Dans le même temps à Peyredragon, le parallèle est saisissant. La scène semble similaire avec les deux femmes tentant de calmer les ardeurs de conseillers va-t’en-guerre, prêt à mettre le royaume à feu et à sang. Pourtant ennemie, Alicent - ndlr, notre Reine Mère adorée - et Raenyra - ndlr, celle qui met en danger le royaume - partage des valeurs communes concernant la paix et la nécessité de conserver Westeros unifié. Une acriture intelligente, pleine de nuance montrant à quel point le chemin vers la paix, ou plutôt l’absence de guerre, est toujours aussi périlleux.
De l’art de prendre son temps
Le moins que l’on puisse dire, c’est que la série sait tempérer l’action. Cette semaine, seulement une fin de bataille sans coups échangés et une poursuite de chevalier à dos de dragon. En dehors de répéter qu’en termes cinématographique, la série conserve des standards très élevés, il n’y a pas d’emballement frénétique.
À l’instar de de sa grande sœur, House of the Dragon dissémine plein de petits personnages et de narration secondaire, voire tertiaire. En plus de densifier les intrigues et de renforcer le rôle de chaque personnage, cela permet de ralentir significativement le récit. Il donne aussi l’occasion d’illustrer les ramages politiques se dessinant dans un futur proche.
Un épisode parfois un peu trop parlant mais qui finit en apothéose dans la tension et l’impatience de savoir si nous sommes défnitivement dans une impasse.
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