Hysteria : La critique de la série satanique par Peacock
HYSTERIA !
Date de diffusion : 18/10/2024 Diffusion : Peacock Épisode : 1.01 à 1.08 Réalisateur : Jordan Vogt-Roberts Scénariste : Matthew Scott Kane Interprètes : Julie Bowen, Anna Camp, Emjay Anthony
Fin des années 1980. Des lycéens fans de heavy metal se regroupent. Ils réalisent qu’ils peuvent tirer profit de l’intérêt soudain de la ville pour l’occultisme en se forgeant une réputation de groupe de métal satanique, jusqu’à ce qu’une étrange série de meurtres, d’enlèvements et d’activités surnaturelles déclenche une chasse aux sorcières.
LA CRITIQUE
En nous présentant la fin des années 80 aux Etats-Unis, lors de la vague de croyance d’une recrudescence des sectes satanistes, la série, arrivée à point pour Halloween, nous verse au contraire dans une époque bénie des dieux.
On pourrait même croire à un retour de Stranger Things parfois, tant Hysteria lui emprunte sa justesse de ton, avec ses deux groupes qui ne se comprennent pas, les adultes d’un côté et les adolescents de l’autre, dans une petite ville moyenne des USA, secouée par d’étranges événements.
Tous les poncifs du genre y sont. Le quarterback adoré de tout le monde disparaît, une brute s’en prend aux nerds, un groupe de loosers rêvent d’être reconnus, et l’un de ceux-là a le béguin pour la plus belle fille du lycée.
Et je suppose que cet évadé de l’hôpital psychiatrique s’appelle Loomis ?
En flirtant avec différents genres avec brio, Hysteria nous dévoile des moments de comédies, de suspens terrifiants et de romance de teen movies.
La scène d’ouverture, empruntée directement à Scream nous le rappel d’ailleurs, le slasher hybride est une référence assumée. D’autres moments nous rappelleront Halloween ou bien encore Evil Dead, surtout que le shérif du coin est interprété par celui qui donna ses traits à Ash, Bruce Campbell. Massacre au camp d’été 3 est aussi cité pour nous rappeler la partie plus légère d’Hysteria.
De par le thème, évidemment, mais surtout par le traitement technique, le film L’Exorciste, a une influence majeure sur la série qui utilise de nombreux effets parfois très discrets de distorsion d’image et d’effets Vertigo. Le but est de nous suggérer la présence du Malin sans nous la montrer.
J’ai l’impression que quelqu’un me surveille par-dessus mon épaule.
Il faut dire la ville Happy Hollow (remarquez le clin d’œil à Sleepy Hollow), est un endroit comme les autres, jusqu’à ce que l’hystérie s’empare de tous.
Cette hystérie, véritable sujet de la série (d’où le titre), est expliquée par étapes, comme un reportage, avec ses réflexions sur le rôle des médias (réels ou fantasmés par les théories du complot), ou des groupes qui, sous couvert de bonnes intentions, enveniment une situation simple pour en faire un saut d’obstacles (voir le diable partout, n’est-il pas ainsi le créer puis le soutenir ?)
Comme exemple, on pourrait citer les pensées bigotes exprimées dans le premier épisode, liant le dessin animé Cosmocats à de la zoophilie !
Au fond, tout tourne autour de cela, se passe-t-il réellement quelque chose ou tout ceci n’est que fantasmé ?
Il ne faut pas se fier aux apparences.
Les acteurs, aussi bien adultes confirmés, que les jeunes nouvelles recrues, sont vraiment tous au même niveau, chose assez rare quand deux générations d’égale importance, dans le scénario, se rencontrent.
Cette série est donc un régal de mélange de genres, s’inspirant d’œuvres majeures en leur rendant hommage sans les pomper jusqu’à la moelle. La visionner est comme tomber sur le meilleur bonbon de la corbeille de votre voisin, la nuit d’Halloween.
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