House of the Dragon : Critique 2.08 La Maison du Dragon et de la deuxième saison

Date : 07 / 08 / 2024 à 14h00
Sources :

Unification


HOUSE OF THE DRAGON

- Date de diffusion : 05/08/2024
- Plateforme de diffusion : Max
- Épisodes : 2.08 La Maison du Dragon
- Créateurs : Ryan Condal ; George R.R. Martin
- Showrunner : Ryan Condal
- Réalisateurs : Loni Peristere
- Interprètes : Paddy Considine ; Matt Smith ; Emma D’Arcy ; Rhys Ifans ;Steve Toussaint ; Eve Best ; Sonoya Mizuno ; Fabien Frankel ; Milly Alcock ; Emily Carey ; Graham McTavish ; Matthew Needham ; Jefferson Hall ; Olivia Cooke
- Musique : Ramin Djawadi

LA CRITIQUE

Cet ultime épisode de House of the Dragon va confirmer le talent de scénariste indéniable de Georges RR Martin et de Ryan Condal, mais risque tout de même d’en laisser quelques-uns insatisfaits car point de grande bataille n’eût lieu. Cependant ce chapitre vient asseoir cette série comme ce qui se fait de mieux dans notre décennie.

Ecriture finie

Ce qui est réellement appréciable en comparaison des autres grosses productions, c’est que les séries HBO ont toujours un niveau d’écriture supérieure à la concurrence. H.o.t.D n’y fait pas exception. Sauf qu’on se base cette fois-ci, en comparaison avec Game of Thrones, sur une œuvre finie de l’auteur. C’est peut-être anodin, mais il ne faut jamais oublier la catastrophe que représente la dernière saison de G.o.T, faute en partie à un matériel de base inexistant. On ressent donc la volonté nette de faire aboutir les différentes histoires avec La Maison du Dragon : ne rien laisser au hasard d’un point de vue de la géopolitique et des relations entre les différents personnages.

La maison verte est au pouvoir mais n’a jamais été autant désunie, grâce à une Alicent qui ose enfin dire ces quatre vérités à son fils, étant décontenancée de toute responsabilité. Les Lanister pourraient bien tirer leur épingle du jeu, d’ailleurs c’est une manie chez eux d’aimer les guerrières blondes et fortes visiblement… Du côté des noirs, Rhaenyra a enfin accepté de devenir une cheffe de guerre et ses acolytes la suive désormais.

Voilà pour les principales intrigues, mais les scénaristes ont pris le temps de développer aussi les histoires secondaires jusqu’à leur point d’orgue. Les nouveaux dragonniers, le Serpent de mer et sa descendance, le rôle mystique d’Helaena, Rhaena et son émancipation, Cole et sa détresse quant au dessein du royaume, rien n’est laissé au doute. Jusqu’à voir les déplacements de toutes les forces armées de Westeros en conclusion de l’épisode.

Sans oublier que le show a eu la finesse de mettre les populations civiles au centre de l’évolution scénaristiques. Dans de trop nombreuses œuvres de cette ampleur, on ne pense qu’aux têtes couronnées et aux généraux, ici, le peuple est incontournable et se révèle être le point de bascule entre toutes les luttes de pouvoir.

C’est une réelle force d’arriver à boucler une histoire sans en arriver à sa conclusion. Cette saison est complète et c’est satisfaisant de constater qu’on ne prend pas les spectateurs pour des vaches à lait, en leur promettant encore mieux la saison d’après, juste en leur donnant de l’extrême qualité, qui reste le meilleur moyen de les fidéliser.

Ambition visuelle

Revoir des séries à gros budget, ambitieuses, qui ne passent pas l’intégralité de l’argent dans le salaire de ses acteurs et des producteurs, permet tout de même d’en prendre plein les mirettes durant huit épisodes. Bien évidemment les costumes sont toujours d’une grande qualité. Toujours à mi-chemin entre la réalité historique et la pure fantaisie, chaque caste est identifiable aisément et l’ensemble fait sens dans cet univers.

Les décors, qu’ils soient intérieurs ou extérieurs, sont particulièrement soignés. On retrouve bien évidemment les paysages du Trône de fer adapté à son époque, 200 ans avant, mais sublimés par les avancées technologiques en termes d’images créées numériquement.

Et que dire des dragons qui, à chaque fois qu’ils apparaissent à l’écran, sont impressionnants. Les personnages les montant font plutôt bonnes figures et n’ont pas l’air d’être assis sur des mobiliers en fond vert. Il faut surtout reconnaitre l’intelligence dans la mise en scène dès qu’ils apparaissent à l’écran. L’idée de toujours jouer sur les échelles, entre la magnificence de ces créatures mystiques et les hommes, renforcent toute leur importance dans le récit.

Que ce soit avec des plans larges au-dessus d’une bataille, comme durant la danse des dragons, pour mieux observer la chorégraphie aérienne au-dessus des troupes militaires qui paraissent ridicule en comparaison ; filmer à hauteur d’humain comme durant la sélection des bâtards, pour montrer toute leur monstruosité et leur férocité, les différents réalisateurs ont magnifié le nerf de la guerre – littéralement – de cette série.

Concernant la photographie, chaque épisode a tenu la dragée haute. Que ce soit l’éclairage à la bougie, certains plans d’une beauté bucolique à couper le souffle, comme le dernier de la saison, les hors-champs marquant, les scènes de bataille, assister d’une réalisation pleine de relief et d’idées sublimant le tout. Car malgré sa nature verbeuse, la série arrive toujours à sortir de la monotonie visuelle.

Et maintenant ?

House of the Dragon a confirmé son statut de série incontournable. Il reste désormais deux saisons pour faire mieux que son ainé. Bien sûr, elle n’en n’aura pas l’aura mais une maturité certaine lui permettant d’exceller dans ce qu’elle propose. D’autant que la surmultiplication des plateformes en ligne permet de se rendre compte, qu’au milieu du médiocre ambiant, du grandiose de cette œuvre.
On est pressé de voir Westeros s’embrasé et de voir les Targaryens s’autodétruire. Surtout si l’exigence mise dans ces deux premières saisons se maintient.

LA NOTE DE L’EPISODE

LA NOTE DE LA SAISON

BANDE ANNONCE - EXTRAITS



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