House of the Dragon : Critique 2.01 Un Fils pour un Fils
HOUSE OF THE DRAGON
Date de diffusion : 18/06/2024
Plateforme de diffusion : Max
Épisodes : 2.01 Un Fils pour un Fils
Créateurs : Ryan Condal ; George R.R. Martin
Showrunner : Ryan Condal
Réalisateurs : Alan Taylor
Interprètes : Paddy Considine ; Matt Smith ; Emma D’Arcy ; Rhys Ifans ;Steve Toussaint ; Eve Best ; Sonoya Mizuno ; Fabien Frankel ; Milly Alcock ; Emily Carey ; Graham McTavish ; Matthew Needham ; Jefferson Hall ; Olivia Cooke
Musique : Ramin Djawadi
LA CRITIQUE
Qu’il est bon de sentir à nouveau la chaleur du souffle du dragon et de revoir les contours de Port-Réal. Presque deux ans après sa première saison, House of the Dragon revient pour nous narrer les suites des tourments des Targaryen. Au-delà de retrouver tous ces personnages aux cheveux blancs, c’est surtout le retour de la franchise fantaisie la plus influente du XXe siècle qui, à l’exception d’une saison, s’est imposée de par sa qualité de narration et de mise en scène.
Les fondations de la destruction
Lors des dix premiers épisodes, HotD a su, en se concentrant uniquement sur le destin des dompteurs de dragons, capter l’intérêt de l’auditoire en se reposant sur les mêmes points forts que son ainé GoT. Des rebondissements politiques, de la symbolique subtile, des moyens dans les costumes et décors, des acteurs brillants et des scènes chocs teintées de rouge et de nudité.
Un petit état des lieux s’impose. Rhaenyra et Daemon Targaryen, oncle-mari-nièce-femme, sont sur Peyredragon et revendique la légitimité de la couronne avec l’appui des proches de son défunt père. A Port-Réal, Alicent Hightower a placé son fils sur le trône, son père est toujours la main du Roi. Elle tente de contenir le velléité guerrière de sa progéniture, Aemond en tête, qui veut brûler toute forme de résistance à dos de dragons.
Problème de taille, Rhaenyra est à la recherche de son fils disparu en pleine mer, Lucerys, alors qu’il se rendait à Storm’ End pour essayer de les rattacher à leur cause. Dans un souci de ne pas divulgâcher trop l’intrigue ici, nous allons arrêter ici le résumé des intrigues mais vous comprendrez aisément que tout est installé pour que ces luttes intestines explosent par soif de pouvoir mais surtout de vengeance.
L’art d’habiller le récit
Bien évidemment, la stratégie du choc est un des piliers du Trône de Fer, mais il serait bien trop réducteur de ne résumer qu’à cela l’adaptation sérielle de l’œuvre de Georges R.R. Martin. Parce qu’en plus de se baser sur un casting brillamment élaboré, il y a toujours eu un soucis que l’impact de l’image accompagne le tragique.
Bien entendu, les costumes, les rues des cités, les différents châteaux et bâtisses, tout cela crédibilise l’univers présentés.
C’est peut-être un détail mais cet artisanat se perd de plus en plus à l’heure de l’orgie des plateformes de « contenus ». L’avantage de s’appliquer autant sur le visuel c’est que même après ce temps d’absence des écrans, nécessaires pour bien faire les choses, les pièces du puzzle se reconstruisent aisément pour le spectateur. C’est peut-être la principale force de cette série, la narration resserrée sur une maison permet le développement de personnages et d’intrigues secondaires captivantes.
Le travail cinématographique est remarquable dans son ensemble. Il y a une réelle beauté dans la photographie globale, le jeu sur le clair-obscur, avec des lumières venant découper l’image et un jeu sur l’éclairage à la bougie sont parfaitement maitrisés et installent une ambiance immédiatement oppressantes. Une pensée toute particulière à la scène dans les égouts où la lumière s’estompe au bout du couloir, menant les personnages présents sur le moment à ce qu’il y a de plus sombre de leur humanité.
Les attentes étaient très hautes autour de cette saison 2 et Un Fils pour un Fils les surpasse. L’hiver ne viendra pas sur nos écrans durant ces huit semaines.
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