The Woman In The Wall : Critique de la mini-série Paramount+
THE WOMAN IN THE WALL
Date de diffusion : 20/01/2024 Plateforme de diffusion : Paramount + Épisodes : 1.01 à 1.06 Réalisateurs : Harry Wootliff, Rachna Suri Scénaristes : Jamie Hannigan, Joe Murtagh Interprètes : Ruth Wilson, Daryl McCormack, Simon Delaney, Philippa Dunne, Mark Huberman, Hilda Fay, Frances Tomelty, Dermot Crowley, Abby Fitz
LA CRITIQUE
The Woman In The Wall est un très bon thriller en 6 épisodes de une heure tournant autour d’une femme somnambule.
Le scénario de Jamie Hannigan et de Joe Murtagh présente un personnage au lourd passé vivant dans une petite ville irlandaise qui découvre une femme morte chez elle semblant avoir un lien avec son passé. Elle va alors enquêter pour savoir qui elle est et si c’est elle qui l’a tué.
Les épisodes d’Harry Wootliff et de Rachna Suri sont vraiment très bons. Chacun d’entre eux s’achève sur une révélation fracassante qui donne une très grande envie de voir la suite. Même si on voit venir certains éléments de loin, la construction de la narration est vraiment très bonne et les personnages sont particulièrement intéressants.
D’autant que le sujet parle aussi de ces laveries irlandaises, gérées par des sœurs au siècle précédent, où elles accueillaient des femmes non mariées enceintes à qui elles prenaient leurs enfants pour les faire adopter ailleurs. Un scandale qui a défrayé la chronique ces dernières années et qui inspire le couvent local de l’endroit où se déroule l’enquête.
Ruth Wilson est vraiment remarquable en femme hantée par son passé ne pouvant pas se faire confiance lorsqu’elle dort. Daryl McCormack est excellent en enquêteur particulièrement motivé par une autre affaire de meurtre semblant avoir des liens avec le personnage principal. Les deux comédiens forment un duo détonnant qui fonctionne bien ensemble. Et Simon Delaney est très bon en policier local ne voulant pas faire de vagues. Le reste du casting est aussi bien trouvé et particulièrement convaincant.
L’œuvre montre crescendo en puissance et devient déjà addictive dès le deuxième épisode. D’autant que le personnage principal évite de dormir. Et celle-ci est progressivement victime d’un manque de sommeil croissant. Ce qui est visuellement très bien rendu par la mise en scène.
L’enquête est aussi passionnante à suivre. Elle permet, en se basant sur la réalité, de montrer l’ampleur d’une affaire aussi sordide qui, sous couvert de moralité et de religion, a instauré un véritable trafic d’enfants.
The Woman In The Wall est une très bonne série s’appuyant sur une histoire d’une grande vraisemblance et sur un duo de comédiens formidables. Elle donne l’occasion de se plonger dans une machination d’une grande ampleur, tout en n’oubliant jamais la dimension humaine et psychologique d’une telle tragédie.
Efficace et fort.
SYNOPSIS
Lorna Brady se réveille un matin et trouve un cadavre dans sa maison. Elle ne connaît pas l’identité du défunt ni si elle a une responsabilité dans ce meurtre. En effet, elle souffre d’épisodes de somnambulisme qui ont commencé pendant son adolescence, lorsqu’elle a été incarcérée dans une des tristement célèbres " Magdalene Laundries " (ou couvent de la Madeleine). L’Église catholique envoyée dans ces lieux les " femmes déchues " afin d’expier leurs " péchés " tels que l’adultère et les grossesses précoces.
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