Le Dernier Voyage du Demeter : Deux décennies pour donner vie à un tout petit chapitre

Date : 23 / 08 / 2023 à 12h00
Sources :

SYFY WIRE


Il a fallu 21 ans pour que le chapitre 7 - intitulé The Captain’s Log - du roman Dracula de Bram Stoker voit le jour dans une adaptation cinématographique. Voici pourquoi et comment cela est arrivé.

La chapitre incriminé est écrit comme une coupure de journal du Dailygraph décrivant comment Dracula a voyagé par bateau de la Roumanie à Londres. Parmi les nombreuses versions cinématographiques de Dracula, aucune ne s’est contentée de raconter l’histoire du Demeter et de son équipage, comme le fait Le Dernier Voyage du Demeter. Lors d’une récente projection du film à Burbank, en Californie, les producteurs Brad Fischer et Mike Medavoy et le réalisateur André Øvredal ont partagé avec l’auteur Leslie S. Klinger des anecdotes sur cette adaptation unique.

Fischer a expliqué que lui et Medavoy avaient d’abord pris une option sur une version de l’histoire en 2002 avec leur partenaire Arnold Messer : "Bragi F. Schut a eu cette idée. Et elle a continué à alimenter nos efforts pendant toutes ces années."

Medavoy a attribué à Fischer sa passion durable pour cette version de l’histoire, ce qui explique pourquoi le film a finalement été réalisé : "C’était unique et je suis toujours à la recherche de quelque chose de frais et d’unique. L’histoire a déjà été racontée, mais jamais sous cette forme."

Au cours des deux décennies de développement, Fischer raconte qu’ils ont eu une incroyable brochette de réalisateurs attachés au scénario, notamment Robert Schwentke, Markus Nestele, David Slade, Neil Marshall, Patrick Tatopoulos, Stefan Ruzowitzky et Guillermo del Toro, ce dernier allant "d’ailleurs le réaliser juste avant l’arrivée de Andre", le réalisateur de Pacific Rim étant lui même à l’origine de l’arrivée de Øvredal. "C’était son inspiration et il avait tout à fait raison."

Øvredal s’est dit honoré d’avoir l’occasion d’interpréter l’histoire de Dracula d’une manière aussi spécifique. Et que ses films précédents l’avaient préparé de manière unique à s’attaquer à une histoire aussi chère sans se prendre la tête.

"J’avais l’impression d’être mentalement préparé parce que je l’avais fait avec Scary Stories to Tell in the Dark. Il s’agissait de livres très appréciés, ce qui, d’une certaine manière, était intimidant. De plus, ce n’était pas vraiment ma culture. Je n’ai pas grandi avec ces livres. Mais je l’ai aussi fait avec mon premier film, Troll Hunter, qui portait sur la culture norvégienne. C’est donc devenu mon truc. Mais c’était vraiment intimidant parce qu’ils ont travaillé avec tant de grands réalisateurs que j’admire depuis toutes ces années."

Interrogé sur les défis que représente l’adaptation d’un seul chapitre d’un livre, Øvredal a déclaré : "Dans ce cas particulier, nous n’utilisons qu’un seul chapitre, il a donc fallu le développer. C’est devenu un exercice pour le scénariste de remplir les blancs entre les entrées du journal de bord du capitaine. Le chapitre est essentiellement composé d’entrées de journal très simples qui deviennent de plus en plus délirantes vers la fin, à mesure qu’il perd la tête et que tout s’écroule."

Pourtant, même avec les ajouts nécessaires, Fischer a déclaré que le scénario final reste très similaire, en particulier dans le ton, à celui qui a été développé il y a 21 ans : "Certaines versions comportaient un peu plus de prologue, d’histoires qui se déroulaient avant de monter dans le bateau, et d’autres jouaient sur la dynamique. Mais plus ou moins, il s’agissait toujours effectivement de ce film." Le plus gros changement au scénario a été l’ajout du personnage de Anna (Aisling Franciosi).

Øvredal a révélé que le personnage de Anna était en fait une idée que sa petite amie avait eue pendant la pré-production : "Elle m’a fait part de cette idée et je l’ai transmise au scénariste. D’une certaine manière, c’est à lui que revient le mérite, mais c’était en fait l’idée de ma petite amie. Je me suis demandé : « Pourquoi Dracula tuerait-il l’équipage ? » Il peut en fait prendre un sujet et continuer à s’en nourrir pendant toute la durée du voyage, ce qui était son plan avec Anna. Vous verrez donc, dans cette version home vidéo, quelques scènes supprimées dans lesquelles ils trouvent d’autres filles."

Un autre changement apporté au film est la compétence médicale de Clemens (Corey Hawkins) : "C’était une suggestion très inspirée du scénariste avec lequel je travaillais, Zak Olkewicz", a déclaré Øvredal. "Nous nous sommes en fait inspirés d’une personne réelle de l’époque - le début du siècle - qui était un Noir ayant réussi à entrer dans une université anglaise, ce qui était assez inhabituel à l’époque."

Fischer poursuit : "Clemens explore une ligne de démarcation entre la science et la raison, d’une part, et le surnaturel, que l’on ne peut expliquer. Pourtant, vous avez toujours ce besoin désespéré d’aller au fond des choses parce que tout devrait pouvoir être expliqué d’une manière ou d’une autre. Il a une sorte de fondement philosophique qui le sépare des hommes sur ce navire. C’est une dimension supplémentaire qui a été ajoutée très tard, probablement dans les mois qui ont précédé le tournage du film."

Le Dracula du Dernier Voyage de Demeter, qu’interprète Javier Botet, possède une silhouette très similaire à celle du Nosferatu de Max Schreck dans le film éponyme de 1922, et les cinéastes confirment qu’il y a une scène spécifique dans Demeter qui fait honneur à celle de F.W. Murnau.

En ce qui concerne leur approche de Dracula, centrée sur l’horreur, Fischer déclare : "Nous avons toujours voulu une version plus féroce, qui ne soit pas celle de Bela Lugosi [dans le film Dracula de 1931]. Il est désespérément avide de sang. Il a été transporté en calèche pendant probablement une semaine depuis les montagnes de Transylvanie jusqu’au port de Varna. Lorsqu’il monte sur le bateau, il essaie simplement de maintenir le cap. Nous avons pensé que c’était une bonne occasion de voir une version de lui inspirée stylistiquement par la version de Murnau et Shreck, qui était une référence pour nous. Et Salem’s Lot était aussi une référence."


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