Infiniti : Critique de la mini-série
INFINITI
Date de diffusion : 04/04/2022
Plateforme de diffusion : Canal +
Épisodes : 1.01 à 1.06
Réalisateur : Thierry Poiraud
Scénariste : Stéphane Pannetier, Julien Vanlerenberghe
Interprètes : Céline Sallette, Daniyar Alshinov, Vlad Ivanov, Lex Shrapnel, Karina Arutyunyan, Anatolii Panchenko, Ellora Torchia, Laurent Capelluto, Jarreth J. Merz, Samal Yeslyamova
LA CRITIQUE
C’est un étonnant thriller spatial que lance sur orbite avec brio cette nouvelle création originale Canal + avec Infiniti.
Il y a vraiment une très grande ambition dans cette mini-série en six épisodes d’une cinquantaine de minutes qui se focalise à la fois sur des astronautes se trouvant sur l’ISS, la station internationale, et sur une enquête étrange se déroulant au cœur des steppes kazakh.
En effet, le scénario de Stéphane Pannetier et de Julien Vanlerenberghe présente une spationaute française qui va être appelée au centre spatial de Baïkonour pour aider des astronautes se trouvant sur l’ISS qui y sont coincés suite à un tragique accident. Dans le même temps, un policier kazakh, détesté par sa hiérarchie, car incorruptible, va enquêter sur d’étranges corps trouvés dans la région.
Ces deux événements séparés vont pourtant montrer d’étranges liens. Alors que de nombreux mystères vont être découverts au cours des épisodes.
L’œuvre est particulièrement addictive. En effet, après un début spectaculaire, mais plutôt classique, les nombreux coups de théâtre, les événements surprenants et les révélations passionnantes font qu’il est extrêmement difficile de ne pas enchaîner toute la mini-série en une seule fois.
On se trouve vraiment devant quelque chose d’assez novateur et faisant preuve d’une grande intelligence dans son écriture. Il n’est évidemment pas facile d’allier thriller, science-fiction, étude psychologique et réflexion sur la croyance et sur la science d’une telle façon. Et pourtant, en dehors de quelques éléments qui restent un peu étranges, l’ensemble fonctionne parfaitement jusqu’à un final particulièrement touchant et marquant.
L’interprétation est remarquable. Céline Sallette est particulièrement convaincante en spationaute française rêvant d’aller dans l’espace et prête à tout pour sauver ceux coincés dans la station orbitale. Daniyar Alshinov est formidable en flic intègre voulant connaître le fin mot de l’affaire. Un rôle qui n’est pas sans appeler celui d’un flic corrompu décidant de devenir honnête qu’il avait incarné dans A Dark, Dark Man. Les deux comédiens ont une alchimie qui fonctionne bien ensemble et permettent de proposer un duo sortant franchement de l’ordinaire.
Vlad Ivanov est très bon en chef du Cosmodrome. Lex Shrapnel est impeccable en astronaute américain se trouvant sur l’ISS. Karina Arutyunyan est formidable en colonelle russe essayant de comprendre ce qu’il se passe dans l’espace. Anatolii Panchenko et Ellora Torchia sont fort sympathiques en ingénieurs de la station terrestre. Et Laurent Capelluto est vraiment juste en responsable du CNES, l’équivalent français de la NASA.
La réalisation de Thierry Poiraud est vraiment excellente. Celui-ci intègre régulièrement divers flashbacks permettant de comprendre les événements qui se sont produits plusieurs mois plus tôt. Car l’intrigue est d’une grande complexité et la reconstitution de ce tableau particulièrement surprenant est passionnante à suivre.
De plus, les très beaux effets spéciaux donnent franchement l’impression de se retrouver dans l’espace, alors que l’interruption des communications laisse planer un grand doute pendant tous les épisodes sur la survie réelle des habitants de la station. L’œuvre est d’ailleurs visuellement d’une très grande qualité et on croit franchement à ce thriller spatial qui se joue principalement sur Terre.
D’autant que les formidables paysages kazakhs s’étendant à perte de vue jouent beaucoup sur l’ambiance de la série. Baïkonour, où a aussi eu lieu une partie du tournage, a une présence formidable. On croit donc réellement aux événements qui nous sont narrés et à l’angoisse qui monte de part et d’autre au vu des tensions entre les nations, des morts qui s’accumulent et des choses perturbantes que certains découvrent.
D’ailleurs, en dehors des jeux politiques et de la course contre la montre pour sauver des personnes, c’est avant tout une histoire profondément humaine que l’on découvre et qui repose sur quelques personnages clé que l’on va progressivement comprendre au fil des épisodes.
Infiniti est une excellente mini-série qui sort vraiment de l’ordinaire et fait une proposition visuelle et humaine ambitieuse parfaitement maîtrisée. Avec une histoire qui va droit au cœur, une ambiance particulièrement captivante, des images de toute beauté, une réalisation brillante et un casting superbe, si vous aimez les thrillers inventifs, la science-fiction et le drame psychologique, ne passez vraiment pas à côté de cette œuvre singulière qui sait s’affranchir des codes pour faire une proposition captivante.
Surprenant et envoûtant.
SYNOPSIS
L’ISS, la Station Spatiale Internationale, ne répond plus. Son équipage est en perdition. Au même moment, un cadavre décapité et couvert de cire est retrouvé sur un toit au Kazakhstan. L’identification est formelle : il s’agit d’Anthony Kurz, un astronaute américain actuellement en mission dans l’ISS. Anna Zarathi, une spationaute française, écartée du programme spatial, et Isaak Turgun, un flic kazakh désavoué par sa hiérarchie, vont tenter de résoudre cet étrange paradoxe…
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