OVNI(s) : Critique de la saison 2
OVNI(s)
Date de diffusion : 21 février 2022
Plateforme de diffusion : Canal+
Episode : 2.01 à 2.12
Réalisateur : Antony Cordier
Scénaristes : Clémence Dargent, Martin Douaire, Julien Anscutter, Marie Eynard, Clémence Madeleine-Perdrillat, Raphaëlle Richet
Interprètes : Melvil Poupaud, Michel Vuillermoz, Géraldine Pailhas, Quentin Dolmaire, Daphné Patakia, Alice Taglioni, Nicole Garcia.
LA CRITIQUE
Dans la première saison, Didier Mathure, ingénieur spatial, sert de bouc émissaire lorsque la fusée sur laquelle il travaillait explose au décollage. Mais ce n’est pas sa faute, c’est Elise, son ex-femme et collaboratrice, qui avait laissé traîner son alliance là où il ne fallait pas. Résultat des courses, Didier est relégué au GEPAN, un obscur bureau du CNES chargé d’enquêter sur les ovnis. Ses trois collaborateurs sont des losers de première : Marcel, sceptique à la vie sentimentale compliquée ; Rémy, informaticien bénévole et Véra, standardiste New-Age évaporée. Mathure, évidemment, ne croit pas aux extra-terrestres, mais une suite d’événements très surprenants le font revenir sur sa position, surtout lorsqu’il est lui-même témoin d’un phénomène pour le moins hallucinant.
La saison 2 commence alors que Mathure, devenu persona-non-grata au CNES, sillonne les routes dans son ’Ovnibus’ bleu en compagnie de Véra, dans l’espoir de trouver des témoins qui auraient vu le même phénomène que lui. André Morin, l’homme de la vie de Marcel, a repris son poste à la tête du Gepan et s’évertue à ne surtout pas enquêter sur les ovnis ou, lorsqu’il n’a pas le choix, à démontrer que les phénomènes observés par les témoins ont toujours des explications prosaïques. Jusqu’au jour où il est contacté par le directeur d’une centrale nucléaire dans laquelle vient d’apparaître, comme par enchantement, une demi-tonne de barbe-à-papa rose. Par un enchaînement de circonstances ubuesques, André Morin se retrouve masseur à Tahiti et la petite équipe originale du Gepan est recomposée, mais pas officiellement. Avec l’aide de Claire, une communicante ministérielle, Mathure va tenter de prouver qu’il n’est pas fou et que les extra-terrestres existent bien. À moins que ce ne soit pas tout à fait des extra-terrestres ?
Tout la saison va consister à expliquer les raisons de l’apparition de la barbe-à-papa et le message qu’elle essaie de transmettre aux Terriens. S’en suit une migration interstellaire d’Inuits et la réapparition du Commandant Delbrosse qui nous avait fait croire qu’elle était morte, la vilaine !
La reconstitution des années 70 est toujours aussi formidable, et je ne peux m’empêcher de ressentir un tantinet de mélancolie en voyant une tapisserie à motifs géométriques ou un sous-pull en acrylique. La mise en scène et la photographie mettent en valeur les acteurs dont le jeu un peu artificiel laisse souvent à désirer (je ne me souvenais pas avoir autant tiqué dessus pendant la première saison). Mais au final, ça colle assez bien avec le côté BD surréaliste de la série.
Les scénaristes vont jusqu’au bout de leur délire de façon structurée et intelligente, et même si on n’adhère pas à grand-chose (je ne pense pas que l’intention des auteurs soit de nous faire adhérer à quoi que ce soit, si ce n’est à l’humanité des personnages) on se laisse porter par la narration. L’humour est omniprésent ; ce qui était cocasse - car nouveau - dans la première saison ne l’est plus dans la seconde, mais les auteurs ont trouvé d’autres moyens de nous titiller les zygomatiques. Cette saison se binge aussi facilement que la première et le cliffhanger supermanesque laisse augurer d’une saison 3 tout aussi délirante.
OVNI(s), c’est comme le Tang ou les Pop Rocks : c’est super artificiel, ça colle au palais, mais on adore ça et on en redemande !
Note à l’attention des auteurs, si jamais un jour ils lisent cette critique : appeler ’André Morin’ le directeur du GEPAN alors que c’est le nom d’un ancien directeur du MUFON au Canada, est-ce une volonté ou une coïncidence ? Si vous avez besoin de ses coordonnées pour l’en informer, je les tiens à votre disposition. Il essaiera peut-être - comme il avait essayé avec moi il y a quelques années - de vous vendre un de ses bouquins...
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