Nocturna là où les éléphants vont mourir : La critique du film
NOCTURNA LA OU LES ÉLÉPHANTS VONT MOURIR
Date de sortie : 19/02/2022
Plateforme de diffusion : Freaks On
Titre original : Nocturna : Lado B - Donde los elefantes van a morir
Durée du film : 1 h 07
Réalisateur : Gonzalo Calzada
Scénariste : Gonzalo Calzada
Interprètes : Pepe Soriano, Marilú Marini, Desirée Salgueiro, Lautaro Delgado, Jenaro Nouet, Mora Della Veccia, Nicolás Scarpino, Marina Artigas, Javier Roson
LA CRITIQUE
Nocturna là où les éléphants vont mourir est un étrange exercice de style expérimental qui est une véritable expérience immersive et sensorielle.
Le réalisateur et scénariste Gonzalo Calzada reprend la trame narrative de sa face A pour proposer la même histoire vue par les souvenirs des différents fantômes qui hantent l’immeuble. On se retrouve donc projeté dans l’intimité des divers personnages, que l’on a parfois uniquement entraperçu dans l’opus précédent, ce qui les rend encore plus intéressants et permet de profondément renouveler ce récit vraiment singulier.
Il ne faut pas du tout s’arrêter aux 10 premières minutes du long métrage qui peuvent paraître perturbantes avec des images saccadées accompagnées d’une voix off parfois répétitive. En effet, on se retrouve bientôt devant de multiples autres séquences permettant de comprendre un peu mieux les personnages, leur passé et leurs relations.
Si les fantômes sont régulièrement mis en œuvre dans des films d’horreur, il n’en est rien ici. En effet, l’œuvre se révèle être portée par une poétique mélancolie qui est particulièrement captivante et va droit au cœur.
Le rythme est parfois surprenant. Il suit les mêmes heures égrenées lors du précédent volet, tout en encourageant de multiples digressions et aide à entrer dans la psyché des différents protagonistes.
Si le fond est surprenant, la forme l’est tout autant. En effet, aidé par la très belle photographie de Claudio Beiza, et par des effets visuels et spéciaux impeccablement mis en place, on a sans arrêt l’impression de se retrouver devant un spectacle étonnant qui fait une proposition cinématographique digne d’intérêt.
Le montage est aussi remarquable. Il est d’une précision redoutable et enchaîne les différences scènes d’une merveilleuse façon. D’autant que la musique est vraiment agréable à écouter et qu’elle se marie parfaitement au récit narré.
Les comédiens sont aussi bons que dans l’œuvre précédente. Pepe Soriano est vraiment touchant en vieil homme. Marilú Marini est magnifique dans le rôle de sa femme. Jenaro Nouet et Mora Della Veccia incarnent très justement leurs versions jeunes. Desirée Salgueiro est formidable dans le rôle de leur voisine. Et Javier Roson est fort bon en fantôme dont on apprend le passé.
Nocturna là où les éléphants vont mourir est un très bon film expérimental qui apporte une nouvelle profondeur à l’œuvre précédente. Avec une expérimentation très intéressante qui fait une belle proposition cinématographique, une mise en scène inspirée et des comédiens sympathiques, nostalgie et apaisement prennent le spectateur de plein fouet dans cette proposition d’une étrange rencontre avec des morts.
Surprenant et original.
SYNOPSIS
Dans Nocturna : Face B, Gonzalo Calzada propose une version expérimentale et esthétiquement très différente de l’histoire de Nocturna. Deux mondes se mêlent, tandis que l’on assiste à la lutte d’un vieil homme contre le deuil et la démence, et à la façon dont cela affecte son entourage.
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