Doctor Who : Review 11.09 It Takes You Away
It Takes You Away s’ouvre sur la team T.A.R.D.I.S débarquant dans un charmant paysage norvégien, pays que Graham a toujours voulu visiter avec Grace. Peu après, nos quatre amis font vite faire la connaissance de Hanne, une jeune fille aveugle, confinée dans un chalet barricadé afin de se protéger d’un monstre rôdant dans les parages.
« Hein ? » fût le premier mot qui me vint à l’esprit
Le sentiment qui subsiste, après avoir visionné cet épisode est celui de la déception et de l’incompréhension. D’ailleurs, c’est bien la première fois que je me suis ennuyée devant un épisode de cette onzième saison. Il ne s’y passe strictement rien, l’explication finale n’a ni queue ni tête, c’est long, ça part dans tous les sens…
Je vais m’efforcer de résumer ce chaos aussi bien que possible : Hanne a perdu sa mère et affirme que son père a été enlevé par un monstre. Sauf qu’en fait le monstre en question n’existe pas : il s’agit d’une supercherie trouvée par son père (et qui rappelle le film de M. Night Shyamalan, Le village), qui a en fait traversé un portail qui se trouvait dans le miroir de sa chambre (Monsieur Lewis Carroll doit probablement se retourner dans sa tombe), et l’a emmené dans un monde parallèle dans lequel sa femme, Trine n’est visiblement pas morte.
Quand j’ai compris le scénario de cet épisode, une question me tarabustait : pourquoi ce monsieur a-t-il décidé de laisser sa fille, aveugle, seule et apeurée au fin fond de nulle part, alors qu’il a potentiellement découvert un monde dans lequel sa mère est encore vivante ? Ça n’a aucun sens ou alors le but de l’épisode était de nous montrer que cet homme était complètement irresponsable [et égoïste].
Bref je ne vais pas m’énerver là dessus, ni sur le fait qu’on nous présente un personnage au beau milieu de l’épisode tout ça pour le tuer cinq minutes plus tard (une pensée pour tous ces personnages tués sans raison scénaristique valable tel Eddie dans The Rocky Horror Picture Show).
Pourtant il n’y a pas que du négatif
La (seule) force de cet épisode, c’est qu’il tente de faire réfléchir sur la question du deuil : serait-il sain de retrouver les défunts qu’on a aimé ?
Mais j’insiste bien sur ces mots « tente de faire réfléchir » parce qu’en fait le scénariste va trouver un moyen de ne pas répondre à cette question, car les revenants ne sont pas les mêmes qu’avant. En effet, ils ne sont qu’une projection très réaliste crée par un univers parallèle, le Solitract, un univers conscient qui s’ennuie tout seul. Si l’on a pendant un court moment peur pour la vie de Graham (qu’on adore), on se rend vite compte qu’il va comprendre que la femme qu’il a sous les yeux n’est pas Grace puisqu’elle lui dit grosso-modo qu’elle se fiche que Ryan soit en danger du moment qu’elle est avec lui.
J’aurais voulu apprécier It Takes You Away mais ce n’est rien de plus qu’un gloubi-boulga dénué de sens. C’est dommage parce que cet épisode avait du potentiel et on aurait pu en tirer quelque chose de beaucoup plus intéressant. Je retiendrais donc de cet épisode : que Graham est si génial qu’il éclipse parfois totalement The Doctor et qu’au moins il n’y avait pas d’araignées ! On espère donc que l’épisode final va rattraper tout ça.
J’ai quand même apprécié l’épisode, même s’il y a une histoire classique d’univers parallèle, Il n’y a pas, encore une fois de méchant, mais un être malheureux. Sinon, j’ai l’impression que la Docteure, en dehors de sauver les univers, et là pour aider la team, c’est le fil rouge de la saison : aider Graham à faire son deuil, Ryan à accepter Graham comme grand-père, Yaz à être plus sociable (dans l’épisode avec sa famille, il est dit qu’elle n’a pas d’amis) et je sens poindre une happy-end entre Yaz et Ryan.
EPISODE
Episode : 11.09
Titres : It Takes You Away
Date de première diffusion : 2/12/2018 (BBC)
Réalisateur : Jamie Childs
Scénariste : Ed Hime
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