The Good Cop : Review de la saison 1
Ces dernières années, à l’exception notable de Brooklyn Nine-Nine, les séries policières légères qui se regardent sans prise de tête, se font rare dans le paysage télévisuel. En ce sens, la mise en ligne le 21 septembre 2018, de The Good Cop, adaptation américaine d’un show israélien, constitue en soi une bonne nouvelle.
Dans The Good Cop, une cohabitation forcée avec son père (Tony Danza), ex flic ripoux, fraichement sorti de prison, chamboule le quotidien privé et professionnel d’un policier modèle (Josh Groban).
Avec son concept éculé et ses enquêtes mal ficelées et simplistes, le show créé par Andy Breckman devrait normalement déplaire. Et pourtant, aussi étonnant que cela puisse paraître, la série fonctionne.
Déjà à l’œuvre avec l’adorable obsessionnel compulsif Monk, Breckman parvient à séduire parce que The Good Cop joue à fond la carte du charme old school avec des personnages un peu ringards, clichés mais terriblement attachants.
La performance des acteurs qui insufflent une âme chaleureuse à des personnages pourtant archétypés, est bien l’ingrédient clé de cette réussite improbable. En dépit d’une réalisation un peu vieillotte, les acteurs parviennent à donner une crédibilité aux émotions nées de leurs interactions.
En ce sens, le cabotinage et la bonne humeur, teintée d’une nostalgie mélancolique de Tony Danza s’articule parfaitement avec le jeu très sobre de Josh Groban. Avec un talent d’acting évident, le célèbre baryton retranscrit très justement à l’écran le mélange subtil d’autocensure, de frustration, de politesse, de friendzone qui compose ce gendre idéal un peu coincé et définitivement trop sage. Comme quoi, le trop-plein de qualité chez l’homme est un défaut.
En appui du duo familial, le love interest trop indépendante (Monica Barbero), le pré-retraité (Isaiah Whitlock) et le cliché geek (Bill Kottkamp) complètent une belle brochette de personnage qui forme un miroir inversé de l’équipe de NCIS.
Autrement dit, sans avoir la qualité et de la subtilité de Monk, The Good Cop imprime son style propre issu du renversement de tous les codes des shows policiers procéduraux.
En effet, dans une atmosphère toujours détendue et légère, une équipe dirigée par un chef très peu charismatique, va s’évertuer à résoudre péniblement des enquêtes parfois dénuées de tout mystères. En effet, à l’instar du cultissime Columbo, le mystère est souvent levé très tôt dans les épisodes, parfois même dans le titre. Tout l’intérêt de l’intrigue réside donc dans le cheminement, l’interaction et l’alchimie entre les personnages.
Dans un paysage télévisuel dominé par les shows policiers sombres, torturés, tortueux et très masculins, The Good Cop se démarque par sa simplicité, sa légèreté et son ambiance old school. Sans véritablement casser la baraque, la série mérite au moins une saison supplémentaire pour qu’elle puisse dégager son plein potentiel.
EPISODES
Episodes : 1.01 – 1.02 – 1.03 – 1.04 – 1.05 – 1.06 – 1.07 – 1.08– 1.09 – 1.10
Titres : Who Framed the Good Cop - What is the Supermodel’s Secret ? - Who is the Ugly German Lady - Will the Good Cop 300 ? - Will Big Tony Roll Over ? - Dis the TV Star Do it ? - Who Killed the Guy on the Ski Lift ? - Will Cora Get Married ? - Why Kill a Busboy ? - Who Cut Mrs. Ackroyd in Half ?
Date de première diffusion : 21/09/2018 (Netflix)
Réalisateurs : Randy Zisk (ép 1, ép 2, ép 10) - Alex Hardcastle (ép 3) - Rodrigo Garcia (ép 4) - Kevin Hooks (ép 5, ép 7) - Silver Tree (ép 6) - Neema Barnette (ép 8) - Rebecca Asher (ép 9)
Scénaristes : Andy Breckman (ép 1, ép 2, ép 4, ép 6, ép 8, ép 10) - David Breckman (ép 3) - Jonathan Collier (ép 5, ép 9) - Hy Conrad (ép 7)
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