Frontier : Review des premiers épisodes
Frontier narre les nombreuses luttes pour contrôler les ressources en Amérique du Nord au 18ème siècle. Jason Momoa, que la plupart connaissent pour avoir interprété Khal Drogo, le bien-aimé de Daenerys Targaryen dans Game of Thrones, est la tête d’affiche de la série. Le personnage qu’il interprète, prénommé Declan Harp, est un métis irlando-indien en lutte avec les différentes compagnies occidentales qui veulent obtenir le monopole dans le marché de la fourrure issue des forêts canadiennes. Harp constitue donc la porte d’entrée de l’intrigue, même s’il est accompagné d’une galerie de personnages savoureux qui en font plutôt une série chorale.
Il y a tout d’abord, le jeune Michael Smyth, un voleur naïf mais néanmoins rusé, qui par un concours de circonstances, est amené à collaborer avec le terrible Lord Benton, le responsable de l’armée anglaise. Ce dernier est l’antagoniste principal de la série : manipulateur, cruel et fin stratège, il est prêt à tout pour que l’Angleterre puisse retrouver sa place de leader parmi les différentes compagnies marchandes se disputant les ressources. Le Captaine Chesterfield, son ambitieux bras droit aimerait bien lui ravir sa place et pour cela à forgé une alliance avec une tenancière d’auberge qui joue sur tous les tableaux pour asseoir un certain pouvoir autour d’elle. Ajoutez à cela un prêtre débauché et alcoolique, des soldats anglais pas très finauds mais cruels et une tribu d’Indiens et vous comprendrez que l’on n’a pas vraiment le temps de s’ennuyer lorsque l’on regarde ces deux premiers épisodes.
Le casting porté par Momoa est solide et contribue à nous plonger dans une époque où l’usage de la violence est loin d’être accessoire. Celle-ci est d’ailleurs montrée de manière frontale et amène à des morts qu’on imagine douloureuse et qui ne lésinent pas sur l’hémoglobine. Âmes sensibles s’abstenir !
Il n’y a rien à redire quant à la qualité de la reconstitution historique : que ce soit au niveau des décors ou des costumes, on s’y croirait. Bien entendu, les quelques paysages naturels que l’on peut voir sont eux aussi sublimes et donneraient presqu’envie de prendre un billet pour partir à l’aventure dans les forêts canadiennes.
Lorsque la série débute, le contexte historique de la série est résumé par trois rapides écrans explicatifs et on a un peu peur d’être déboussolé par la masse d’informations. Très rapidement, les choses se décantent pourtant et les enjeux finissent par être très clairs. Que ce soit les Anglais, les Français ou les Écossais, tous veulent avoir le monopole et pour cela vont donc manigancer et ourdir des complots plus ou moins vils. C’est sans compter sur Declan Harp qui est clairement le grain de sable qui va les empêcher de les mener à bien.
On pourrait chipoter sur le comportement assez prévisible des personnages et certaines situations cousues de fil blanc, mais cela ne gâche en rien le plaisir qu’on a à regarder Frontier. D’autant plus que le deuxième épisode se conclut sur un cliffhanger choquant et inattendu qui laisse augurer une intrigue beaucoup plus surprenante que ce qu’on pourrait imaginer.
Vous l’aurez compris, la direction artistique soignée de Frontier en fait un divertissement très réussi. Il n’y a donc aucun risque à affirmer que les six épisodes qui composent cette première saison disponible sur Netflix devraient très vite être binge-watchés par les amateurs de séries d’aventures !
EPISODE
Episodes : 1.01 – 1.02
Titres : A kingdom Unto Itself – Little Brother War
Réalisateurs : Brad Peyton – Brad Peyton
Scénaristes : Rob Blackie & Peter Blackie & Perry Chafe - Perry Chafe
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