Star Trek Sans Limites : Une tonne d’informations de la part de Simon Pegg
Collider a mis en ligne une interview qu’a eue un de ses journalistes avec Simon Pegg lors du tournage de Star Trek Sans Limites. L’occasion d’en apprendre plus sur l’arrivée de l’acteur au poste de scénariste, quelle direction le film allait prendre, ce qui différencie selon lui Star Trek de Star Wars et son opinion sur Idris Elba qui jouera le méchant principal du film.
Ainsi, l’acteur a tout d’abord commencé par raconter comment il est arrivé au poste de co-scénariste.
« Oui, c’est arrivé à la fin de l’année où je terminais Rogue Nation, en fait, non, j’étais au milieu du tournage. Nous parlions avec Bryan Burke, qui était le producteur sur ce film et sur les deux précédents Star Trek et Star Wars - Épisode 7 et il m’a dit qu’ils pensaient travailler sur le scénario et aller dans une direction différente. Nous en avons beaucoup parlé sur le plateau de tournage, puis il m’a pris à part un jour et m’a juste dit : « Veux-tu l’écrire ? » Être co-scénariste, un truc comme ça. Et j’ai juste dit : « D’accord ? », pensant que ce ne serait pas difficile. Non, pas du tout. Je savais que ce serait difficile, mais pour une raison que j’ignore, j’ai juste dit : « Oui ». Puis, en janvier nous nous sommes tous rencontrés. Je n’avais jamais lu le scénario de Bob [Roberto Orci qui devait également réaliser le film NDLR], ni celui qu’a fait Doug [Jung l’autre co-scénariste du film NDLR]. Nous nous sommes rencontrés dans un hôtel à Londres avec Justin [Lin le réalisateur NDLR], et nous avons commencé à balancer des idées. Je suis allé à Los Angeles, et nous avons commencé dans une salle au siège de Bad Robot avec des tableaux blancs tout autour de la salle, tous vierges, ce qui était une chose terrifiante à voir […].
Finalement, nous avons commencé à nous concentrer sur ce que nous avons maintenant, et ce fut un processus très rapide, intense. L’une des choses qui fait qu’il est très difficile d’écrire un film en pré-production c’est qu’ils veulent construire ou modéliser chaque idée que vous avez alors que ce pourrait ne pas être une bonne idée. Parfois, vous n’avez pas le temps de dire « Attendez une minute, ce n’est pas une bonne idée. Ne construisez pas cela ». Donc, toutes les idées que nous avions avaient intérêt à être bonnes [Rires]. Et puis nous avons finalement commencé le tournage avec un scénario, tout en sachant que chaque scène avait un peu à gagner en termes de peaufinage des dialogues et sur certains aspects des personnages. […]. Nous avons envoyé un e-mail à tout le casting en leur disant à chaque fois : « Regardez. Regardez votre personnage. Si vous avez des émotions ou tout autre type d’impulsions, vous le connaissez mieux que nous. Faites-nous savoir. » Et cela a été vraiment utile. Et ça a été génial de faire partie des deux côtés de cela. Je suis ici presque tous les jours de toute façon même quand je n’ai pas de scènes de tournage, parce que je suis avec Doug ».
Voilà ce qu’à ensuite répondu Pegg quand on lui a demandé comment il a conçu l’histoire et s’il y avait une liste de choses qu’il voulait insérer ou au contraire éviter :
« Ouais. Eh bien, les deux premiers films se situent chronologiquement avant la mission de cinq ans. […] Nous retrouvons l’équipage lors de cette mission de cinq ans - en fait, deux ans après le début de cette mission de cinq ans et on découvre l’impact que cela a eu sur eux personnellement et ce que cela signifie d’être dans l’espace pendant tout ce temps. Nous aimions l’idée de regarder la vision de Roddenberry et de la questionner pour le 50ème anniversaire, vous savez, toute la notion de Fédération, de savoir si c’est une bonne chose ou une mauvaise chose, ou comment sa production est intégrée. Quel est le véritable coût de l’expansion, ce genre de choses. Donc, nous avons posé ces quelques grandes questions philosophiques. Vous savez, Star Trek a eu à évoluer pour exister dans le marché actuel. Un film qui serait totalement dans l’ambiance de la série originale ne pourrait pas être fait aujourd’hui ou faire de l’argent, parce que les gens veulent du cinéma événementiel. Ils veulent que les choses soient un peu plus extravagantes et orientées vers l’action, de sorte que nous ayons eu à intégrer cela dans la franchise Star Trek. Mais en même temps, cela ne signifie pas que l’on ne peut pas mettre tous les fondamentaux qui définissent Star Trek et qu’on ne tienne pas compte de la manière dont ces personnages ont évolué au fil des années et qui ont donné à la franchise l’authenticité qui fait son ADN. Ainsi que cela a été une chose vraiment intéressante, et c’est quelque chose que nous voulions vraiment faire. […] J.J. a très intelligemment pu établir l’histoire à nouveau sans l’endommager ou affecter ce qui se passait auparavant, et c’est la nôtre aujourd’hui. Tout peut arriver. Tout le monde peut mourir. Ce ne sont pas les mêmes événements ».
L’acteur a aussi confirmé que contrairement au film précédent qui s’inspirait de La colère de Khan, Sans Limites sera une histoire totalement originale. On a ensuite rappelé à l’acteur que lorsque J.J a fait Star Trek, il avait déclaré l’avoir fait comme un épisode de Star Wars parce qu’il connaît et aime totalement cette franchise. On a donc demandé à Pegg ce qui faisait de Star Trek quelque chose de différent par rapport à Star Wars.
« Oui, je pense que ce qui est intéressant quand on regarde la version d’origine de Star Trek, c’est de voir que cela parle d’un jeune fermier idéaliste qui va se battre dans l’espace. Il y a des similarités entre les deux franchises. Ce n’est un secret pour personne que J.J. a toujours été davantage un fan de Star Wars. Je pense qu’on essaie juste de créer un hybride. Vous savez, Star Wars est de la science imaginaire, et Star Trek est de la science-fiction, et ce sont deux choses différentes. Les gens confondent souvent Star Wars et Star Trek alors ce sont ne sont pas les mêmes choses du tout. C’est une chose bizarre et merveilleuse que d’être à Bad Robot maintenant et d’entendre Chewbacca dans une pièce et d’entendre quelqu’un parler de Spock dans l’autre, mais ce sont encore des choses très différentes choses. Je pense que ce que nous devons rappeler sur Star Trek c’est que c’est enraciné quelque part dans notre réalité, notre univers et l’histoire de l’humanité. Star Wars se passe il a très longtemps dans une galaxie lointaine, très lointaine. C’est ce qui a fait que Star Wars soit plus axé sur la science fantastique est qu’il y a beaucoup d’effets spéciaux et de combats. Star Trek n’a jamais pu vraiment se permettre cela, ce qui explique pourquoi il a fallu se concentrer sur d’autres aspects de la production. Nous pouvons faire les deux maintenant. Je pense donc qu’il faut trouver un moyen de faire ce cinéma spectaculaire tout en sachant que les explosions ne signifient que dalle si vous ne vous souciez pas de savoir qui est impliqué dans les explosions. Vous pouvez voir les feux d’artifice les plus incroyables sur un écran de cinéma, mais si vous ne vous souciez pas fondamentalement des gens qui sont en danger, ils ne vont pas être très impressionnants. Vous pouvez voir cela maintes et maintes fois, ces jours-ci ».
Enfin, Pegg a dit ce qu’il pensait d’Idris Elba qui interprétera le méchant principal du film :
« Pour le moment Idris a fait un travail extraordinaire. Doug, Justin et moi étions assis avec lui il y a quelques semaines pour préparer ses scènes et il est vraiment allé au fond de ce qu’il est dans ce film et je ne peux pas vous dire quoi, parce qu’il y a beaucoup de complexité sur et de choses qui sont mystérieuses autour de son personnage, que je veux évidemment garder secret. Mais il est juste formidable, redoutable, c’est une personne très puissante que l’équipage va rencontrer. Il est évident de dire que c’est un défi pour Kirk, mais il y a une dynamique entre eux qui est très intéressante, et tout deviendra clair ».
La sortie de Star Trek Sans Limites est prévue pour le 17 août.
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