L’Interview qui tue ! : La politique de la terreur fonctionne
On apprenait hier que les 5 plus grands complexes cinématographiques nord américains avaient annoncé ne plus vouloir diffuser L’Interview qui tue ! (The Interview), le film de Sony qui était prévu le 25 décembre prochain suite à des menaces proférées par un groupe de hackers qui a posé de nombreux problèmes au studio ces dernières semaines.
D’après le Hollywood Reporter, Regal Entertainment, AMC Entertainment, Cinemark, Carmike Cinemas et Cineplex Entertainment ne diffuseront pas le film à cause du groupe "Guardians of Peace," (Les Gardiens de la paix, rien que ça) qui indique : "Souvenez-vous du 11 septembre 2001. Nous vous recommandons de garder vos distances de ces endroits en ce moment. (Si vos maisons en sont trop proches, vous devriez partir.)" D’après le Wall Street Journal, il y a 40000 salles aux USA et Regal, AMC, Cinemark et Carmike possèdent près de la moitié de ces salles. Cineplex est la plus grande chaîne Canadienne. Arclight Cinemas, Classic Cinemas et Bow Tie Cinemas ne diffuseront pas plus le film.
"Grace à une vague de support pour le film L’Interview qui tue ! et de par la nature ambigue des menaces, Regal Entertainment Group a décidé de repousser la sortie du film dans ses cinémas," indiquait un représentant de Regal.
Sauf qu’entre temps, la terreur s’est installée, les menaces ont été prises au sérieux et Sony vient tout simplement d’annuler la sortie du film pour le 25 décembre. CNN rapporte que les enquêteurs ont déterminé que les hackers qui sont à l’origine de l’attaque contre Sony étaient basé en Corée du Nord. Le studio propose la déclaration suivante :
"A la lumière des décisions de la majorité de nos exploitants de salles, de ne pas montrer le film, L’Interview qui tue !, nous avons décidé de ne pas tenir notre planning du 25 décembre pour le film. Nous respectons et comprenons la décision de nos partenaires et bien évidemment, nous partageons leur intérêt pour la sécurité de leurs employés ainsi que celle des clients."
Sony Pictures en reste là sur ses déclarations mais Variety rapporte que le studio aura bien abandonné l’idée de sortir son film au cinéma et compte bien sur une sortie directement en vidéo pour tenter de récupérer une partie des 42 millions de $ du budget initial du film.
C’est donc bien triste qu’un groupe de pirates ait réussi à faire plier un studio comme Sony avec les attaques sur leur propres sites et maintenant ces menaces qui les obligent à retirer le film de Seth Rogen et Evan Goldberg. Encore une défaite de la liberté d’expression...
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