Star Trek Into Darkness : Alice Eve entre ingénuité et introspection sur l’univers Star Trek

Date : 13 / 06 / 2013 à 20h15

Par : Eric Cremery

Sources :

Source Collider ,
SeattlePI

C’est à travers 2 interviews, l’une par Collider et l’autre par SeattlePI que nous découvrons 2 facettes différentes de l’actrice Alice Eve : dans la première elle nous livre sa réaction lors de la première lecture du script, sa découverte de l’univers Star Trek, l’ambiance du tournage et dans la seconde elle nous fait part de sa réflexion sur les parti-pris risqués, novateurs mais toujours d’actualités de Gene Roddenberry, créateur de l’univers de Star Trek il y a près d’1/2 siècle de cela...

Quelle a été votre réaction, en lisant le script pour la première fois ?
Alice Eve : Je l’ai lu d’une traite dans les locaux de Bad Robot [société de prod de J.J. Abrams] et ce n’est pas le cas normalement. Normalement, vous aimez prendre un verre au milieu ou un truc du genre. Mais je n’ai pas pu, je me suis assise et je l’ai lu comme une bon élève, de sorte que je m’en imprègne complètement et c’était plutôt intense.

J’imagine, faire un film de cette envergure, il a dû y avoir quelques surprises en cours de route. Qu’est-ce qui vous a surpris le plus en faisant ce film ?
AE : Tout ça était tout simplement incroyable. Je suppose que chaque jour est une surprise. Avoir l’opportunité de parler avec J.J. Abrams chaque jour était une surprise.

J’imagine que le casting s’entendait super bien et c’était presque un défi de vous faire « craquer » les uns les autres devant la caméra. Quel est celle ou celui qui a eu le plus de fou rire sur le plateau ou a causé le plus de problèmes ?
AE : Simon Pegg, évidemment ! (…), je veux dire, il est l’homme le plus drôle jamais inventé. Simon Pegg, on ne peut pas s’empêcher de le regarder agir et de rire - même J.J.

J’apprécie vraiment JJ Abrams pour de nombreuses raisons, mais l’une des principales, c’est qu’il est fidèle à l’esprit de Star Trek The Original Series qui était l’un des premiers shows tv qui mettait en avant la "variété" et je remarque que beaucoup de projets de J.J. le font aussi.

AE : Par variété, vous voulez dire diversifiée, égalitaire et tout le monde est représenté, toutes les cultures, tous les sexes ...

Oui, et il ne l’a jamais fait de façon « ostentatoire ». C’est comme si ce personnage se trouve être cela et c’est très bien, personne ne l’évoque pour le mettre en avant. J.J. est-il le seul réalisateur avec lequel vous avez travaillé qui agisse ainsi avec son casting ou est-ce devenu quelque chose que vous vous voyez beaucoup, maintenant que nous sommes en 2013

AE : Je pense qu’il serait criminel de ne pas agir de cette façon, n’est-ce pas ? J’espère que la plupart des réalisateurs agissent ainsi. Je suis une femme et dans la vie, il y a un fossé, une différence toujours marquée entre les sexes, et c’est la réalité, mais je pense que nous avançons à grands pas. Je pense que Gene Roddenberry a été définitivement révolutionnaire avec cette notion-là. Il a placé des personnages dans l’Entreprise et, les femmes par exemple étaient là pour leurs compétences, seulement leurs compétences. Elles portaient des mini-jupes, mais elles étaient là d’abord pour apporter leurs compétences, leurs talents en servant sur l’Enterprise, et dans ce sens, en 1966 ce n’était vraiment pas commun ni évident. Cela vaut pour les « races » comme vous dites, et la notion d’intégration, en utilisant Spock qui en tant que Vulcain est comme une sorte de métaphore pour illustrer cela. Je pense que c’est la seule voie et la seule chose qui soit acceptable.