The Dark Knight Rises : Les méchants que nous n’aurions jamais pu voir
Le co-scénariste de The Dark Knight Rises Jonathan Nolan s’est confié sur le final du film, les personnages qui n’y figurent pas, le film Justice League et ses impressions sur The Avengers de Marvel.
Empire : A propos du "gag" Robin à la fin du film... On (le public) se demande si il était vraiment possible que ce personnage "marche" dans cette version de l’univers de Batman, ou si c’était la seul façon.
Jonathan Nolan : C’est un peu difficile d’imaginer que Robin "marche" dans cet univers, et donc nous avons limité l’idée à ce gag final. Mais le personnage de Joe est très important dans l’histoire. Dans chaque film on a besoin d’un personnage qui vive les évènements du même point de vue que les spectateurs, et Joe remplit ce rôle dans le film. Une de mes scène favorites, c’est quand John explique à Bruce comment il a su qu’il était Batman. C’est comme dans cette scène dans Le Prestige quand le petit garçon devine les trucs de Christian. Les petits enfants ne sont pas sensibles à l’illusion, il voient juste la vérité d’une situation. Je sens comme une connexion spirituelle entre les deux films là.
Empire : Il y a bien sûr d’autres personnages de Batman qu’on ne pourrait pas imaginer dans ce film...
Jonathan Nolan : Oui, comme Clayface et bien sûr, Le Pingouin. Une des contraintes majeures du conte de [Christopher Nolan] c’était le naturalisme et je crois que c’est ce que j’ai adoré dans le comic de Frank Miller ; le côté urbain graveleux, l’histoire de justicier pure et dure. Donc tout devait coller avec cet univers. On ne pouvait pas imaginer [dans ces films] un seul des personnages de la galerie classique des méchants de Batman qui auraient eu des pouvoirs surnaturels ou de science-fiction. Et je crois que c’est un des aspects les plus fascinants de Batman : en 70 ans le personnage a été en quelque sorte totalement lessivé. Parce que les scénaristes avaient des impératifs mensuels de parution, avec à chaque fois une histoire différente à raconter sur le personnage, il y a eu plusieurs genres qui lui furent attachés. De la science-fiction, de la fantasy, de l’horreur, de la comédie bidasse... Il y a eu tellement de versions différentes.
Empire : Êtes-vous curieux des projets sur le film Justice League, et de voir Batman dans un contexte très différent ?
Jonathan Nolan : Je suis incroyablement enthousiaste. j’étais un grand fan de Batman quand j’étais gosse. En fait c’était le seul personnage de comic que j’aimais vraiment. J’ai eu une brève infidélité avec Captain Britain, parce que j’étais un gamin britannique vivant aux USA, et trente secondes d’amour pour Wolverine et Spider-Man aussi, mais mon préféré c’était vraiment Batman. Et j’aime qu’il y ait différentes versions du personnage. J’aime que dans le contexte de la Justice League, il soit le mouton noir.
Empire : En parlant de super-groupes, avez vous vu Avengers ?
Jonathan Nolan : Oui. Pour moi Joss Whedon est un Dieu, je suis un grand fan de son travail, même à la télé. Et je crois que The Avengers est un incroyable accomplissement.
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