L’île aux géants : La critique
L’ÎLE AUX GÉANTS
Date de sortie : 28/08/2024
Éditeur : Éditions Delcourt
Scénario : Harold Charre
Dessin : Quentin Boyer Di Bernardo
ISBN : 978-2413046011
Nombre de Pages : 136
Prix : 29,95 euros
DESCRIPTION
Suite au décès de son mari, Jeanne persuade Martin, jeune navigateur solitaire, de traverser l’Atlantique sur un voilier, en quête de la mythique île aux géants. Le tandem que tout oppose, lui, le rationnel et elle qui veut croire, va devoir affronter le doute, les éléments et la différence afin de rejoindre son hypothétique destination... Un magnifique huis clos sur le voyage et le besoin de croire.
LA CRITIQUE
Jeanne, veuve d’un certain âge, recherche un marin pour l’emmener au beau milieu de l’océan. Elle trouvera Martin sur son chemin, jeune navigateur qui sera difficile à convaincre. Grâce à une bonne somme d’argent, et même si tout les oppose, il va finalement accompagner cette étrange dame dans cette étrange quête de l’île aux géants, la mer étant son élément. Mais les deux personnes, des deux mondes que tout oppose, vont se devoir se côtoyer de près, seuls sur le bateau de Martin.
"Ce n’est pas la destination qui compte, c’est le voyage."
La célèbre citation du philosophe américain Ralph Waldo Emerson prend ici toute son ampleur. Tout l’intérêt du récit est le voyage, mais aussi la rencontre de ces deux personnages que tout oppose dans ce voyage. Ils vont affronter ensemble, littéralement vents et marées, dans le huis clos qu’est leur voyage éprouvant ensemble. C’est le choc de deux mondes, une veille dame guindée et mystérieuse, et un jeune marin musicien et curieux. Ce sera l’occasion pour eux de repousser leurs limites et de s’apprivoiser dans l’adversité.
Le récit dans le récit propose une légende intéressante sur des géants et leur incidence sur les humains. Elle donne l’explication du voyage de Jeanne, et apporte une partie fantastique au récit. Dès les premières pages, on est emporté par la poésie du verbe, et par un style graphique original rappelant les peintures impressionnistes. C’est très beau et surtout très différent, impossible à comparer à quoi que ce soit et c’est là toute la force de cette bande dessinée.
Laissez vous porter par les vagues de l’océan, par cette impossible quête, mais aussi par la difficile relation des deux êtres dans un tout petit monde. Fermez les yeux, vous êtes en mer avec eux.
ET FINALEMENT ?
Finalement, c’est un magnifique voyage maritime qui nous est présenté par Harold Charre, brillamment illustré par Quentin Boyer Di Bernardo. Une quête poétique, une ode à la mer, à l’aventure humaine, au voyage. C’est extrêmement original et beau. Complètement différent, une bouffée d’air marin très poétique, cette bande dessinée est un enchantement.
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