Ranma 1/2 : La critique de la nouvelle adaptation sur Netflix
RANMA 1/2
Date de diffusion : 05/10/2024 Plateforme de diffusion : Netflix Épisodes : 1.01 à 1.12 Réalisateur : Kônosuke Uda D’après : Rumiko Takahashi Voix VO : Kappei Yamaguchi, Megumi Hayashibara, Noriko Hidaka
Alors qu’il revient tout juste de Chine où il s’est entrainé à la pratique des arts martiaux avec son père, Ranma Saotome découvre brutalement la jeune fille à laquelle il a été fiancé alors qu’il la connait à peine. Il s’agit d’Akane, la fille d’un ami de son père qui tient un petit dojo familial. Mais le mariage s’annonce difficile, les deux jeunes gens ne s’appréciant pas vraiment. De plus, Ranma, maudit par les sources de Chine dans lesquelles il est tombé, se transforme en fille au contact de l’eau froide.
LA CRITIQUE
Cette nouvelle série Ranma 1/2 n’est pas un remake de la série originale, mais est en fait une nouvelle adaptation du manga de Rumiko Takahashi.
Bien entendu, les deux séries anime possèdent des points communs puisqu’elles sont toutes deux adaptées du même matériel originel.
Mais là où la première série que nous connaissions avait pris des largesses dans la diffusion des arcs historiques, la nouvelle reprend dans l’ordre l’histoire du manga et s’inspire plus directement de ses scènes.
Comprenons-nous bien, le tout est assez similaire, mais la fantastique première série avait pour habitude de transformer légèrement l’action des scènes du manga en faisant faire aux personnages certains gestes de façon différente. C’était un détail bien entendu, car le résultat était vraiment extraordinaire.
C’est donc là un intérêt particulier de cette nouvelle adaptation.
Le Character design est toutefois moins impressionnant que celui de la première série, même si on le compare au début du dessin anime (ce dernier ayant bien évolué au cours des nombreux épisodes de la série originelle).
Le nouvel anime a aussi cette fâcheuse habitude qu’ont beaucoup d’œuvres japonaises actuelles à pastelliser l’image, la rendant plus terne. Le contraste estompé, on perd aussi un peu de ces fantastiques couleurs qui mettaient en valeur la chevelure de feu de Ranma Fille et les habits chinois par exemple.
Le premier épisode est tout à fait dans le ton de ce que l’on peut attendre toutefois.
Mais alors, que nous réserve la suite à venir tout bientôt ?
La censure (voir le dessin anime qui nous était parvenu à l’époque) n’est pas présente et nous offre des scènes de onsen ou de bains drôles et sexy (le quiproquo de la transformation garçon/fille et la présence d’eau froide et chaude en faisant bien entendu un endroit idéal pour des scènes épiques, comme dans l’épisode 5 qui reprend case par case les positions des personnages du manga pour une scène culte avec le cochon Ryoga).
Il faudra cependant attendre l’épisode 7 pour voir pleinement s’exprimer les possibilités techniques d’animation actuelles dans les deux plus grandes scènes d’affrontement en public. On commence alors à entrevoir que la série a une place à tenir, entre le manga et l’anime originel.
Car, oui, cet anime n’est pas inutile, et, contrairement à Goldorak U par exemple, ses choix de différentiations sont bien vus et ne dénaturent pas l’oeuvre originale.
Parlons du rythme, car la nouvelle série est plus resserrée, faisant tenir les intrigues de 2 épisodes en moyenne dans un seul nouveau.
C’est, une fois de plus le rythme du manga qui est utilisé là. Cela pourra déranger, ou au contraire être apprécié en s’apercevant que ce sont tout de même les scènes intermédiaires qui ont été raccourcies, les grands moments culte bénéficiant d’un traitement quasi-égal en termes d’intensité et de longueur.
Cette première saison couvre l’histoire des 4 premiers mangas, et l’on assiste à l’introduction de presque tous les personnages importants qui seront présents tout au long de l’intrigue de fond, jusqu’à Bambou (Shampoo en VO) et la fameuse "guerre froide" de ce triangle avec Akane et Ranma. Cela veut dire que le projet est sans doute d’adapter l’intégrale du manga en 5 saisons, si les audiences sont suffisantes.
Pour résumer, cette nouvelle série est peut-être un cran en dessous de la première adaptation (visuellement, notamment, même si l’ensemble est tout de même de bonne facture et sans faute de goût), mais son rapprochement du manga en fait un objet à ne pas négliger pour les fans de l’un ou de l’autre.
Ainsi, l’existence de la nouvelle série Ranma 1/2 a bien un intérêt pour tous, et pas seulement pour convoquer et séduire un nouveau public.
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