The Boys : Critique 4.08 Final de la saison quatre

Date : 20 / 07 / 2024 à 16h00

Par : Dominique T

Sources :

Unification

THE BOYS

Date de diffusion : 18/07/2024
Plate-forme de diffusion : Prime Video
Épisode : 4.08, Final de la saison quatre aka Assassination Run
Réalisateur : Eric Kripke
Scénaristes : Jessica Chou, David Reed
Interprètes : Karl Urban, Jack Quaid, Antony Starr, Erin Moriarty, Laz Alonso, Tomer Kapon, Jessie Usher, Nathan Mitchell, Chace Crawford, Colby Minifie, Cameron Crovetti, Susan Heyward, Valorie Curry, Claudia Doumit, Jeffrey Dean Morgan, Asa German, Maddie Phillips, David Andrews, Laila Robins, Jim Beaver

LA CRITIQUE

Le Final de la saison quatre de The Boys, non mais quelle histoire ! La série Prime Video frappe un très grand coup, et on a le sentiment que personne ne peut rien changer à ce qui s’y passe : un certain 6 janvier (2021 ?), une tentative d’assassinat est mise sur pied pour empêcher un Président anti-Super de s’installer à La Maison Blanche, et les évènements qui vont suivre vont tout simplement avoir une portée telle qu’on croirait se retrouver dans le monde réel en devenir, à voir un homme arriver à la tête des USA alors qu’il ne le devrait pas !

Car, vous l’aurez sans doute remarqué : cet ultime épisode de The Boys 4 a un titre pour le moins inhabituel : Final de la saison quatre. Ce n’est pas anodin : avec ce que l’épisode met en scène cette semaine, on est incroyablement surpris de voir à quel point la série colle avec notre réalité. Vous n’êtes pas sans savoir qu’un certain ancien président à la mèche blonde folle - et candidat à une réélection - dans la vraie vie a fait face à une tentative du même acabit la semaine dernière. Initialement intitulé Assassination Run en V.O. (Course vers l’assassinat en V.F. ?), Prime Video a changé le titre de l’épisode à la va-vite, histoire de montrer qu’ils n’y sont pour rien dans ce qui s’est passé en Pennsylvanie le 13 juillet dernier.

Cela étant dit, ce final de saison installe parfaitement les intrigues à venir dans l’ultime saison de la série, qui ne devrait pas arriver avant un certain temps. Un Butcher métamorphosé, sous le contrôle de son "côté monstre" - sans être un quelconque Venom (mais ça y ressemble un peu quand même), reprend les affaires des Boys en main, le reste de l’équipe faisant face à des menaces qu’ils n’arriveront jamais à surmonter, simples humains qu’ils sont (sauf peut-être Kimiko et Annie), et on se demande franchement ce qui va se passer dans la prochaine saison. Un Protecteur - au sommet de la chaîne alimentaire - engage une purge au sein même de Vought et dans le pays, et la notion de pseudo super héros ne peut que prendre tout son sens. Au-delà de sa perfection, l’épisode nous fait franchement réfléchir sur ce qui pourrait nous tomber sur le coin de la gueule si les Américains n’y font pas gaffe.

Les scénaristes de la série, Eric Kripke en tête - étant également à la réalisation de l’épisode, savent très bien ce qu’ils font : nous rendre complètement fous avec ce cliffhanger insoutenable ! Il ne nous reste plus qu’une chose, revenir à Prime Video quand The Boys y reviendra pour ses derniers épisodes. Les aficionados peuvent également se dire que The Boys "reviendra" un peu plus tôt qu’on pourrait croire, avec la saison 2 de Gen V. Car encore une fois, le spin-off adolescent fait une incursion très remarquée dans cet épisode, cette semaine.

Tentative de bilan de la saison 4 : Si la saison a su insidieusement installer son intrigue tout au long des trois premiers épisodes, le reste de la saison a été d’une extraordinaire facture, jouant à la perfection sur les thèmes qui font de The Boys une série The Boys : irrévérence, satire, humour noir, et de grosses claques dans la figure. Elle a soulevé certaines thématiques qui frisent l’irresponsabilité : la mise en scène d’un enfant tueur n’éprouvant que très peu de remords et la justification du meurtre entre autres paraissent être des sujets extrêmement risqués à mettre en image, d’autant qu’il peut être très facile de ne pas remarquer la satire qu’il y a derrière.

Petit défaut cependant : voir Butcher trainer la patte pendant une très grande partie de la saison a été un supplice, à tel point qu’on a eu l’impression qu’il allait y passer cette année. Sans doute était-ce à dessein. Les scénaristes ont adoré nous mettre sur de fausses pistes tout au long de la saison, pour mieux nous prendre par surprise par la suite.