Blanche-Neige, rouge sang : La critique d’une chronique vampirique
BLANCHE-NEIGE, ROUGE SANG
Date de sortie : 12/10/2023
Éditeur : Black River
Auteur : Neil Gaiman
Dessin : Colleen Doran
ISBN : 9782384260478
Format : 165 x 257 mm
Nombre de Pages : 88
Prix : 17,90 euros
DESCRIPTION
"Une reine pas si méchante est terrifiée par sa monstrueuse belle-fille et est déterminée à repousser cette créature et à sauver son royaume d’un monde où on ne vit pas si heureux que ça à la fin.
Blanche-Neige est une icône de contes de fées classiques, en partie grâce à Walt Disney, son apparence est inoubliable : cheveux noir de jais, lèvres rouge foncé, peau immaculée et blanche comme neige.
La description à elle seule évoque une autre légende, une autre créature, tout aussi célèbre."
LA CRITIQUE
À part Greta Gerwig, Erin Cressida Wilson et Rachel Zegler (toutes trois impliquées dans le déjà très décrié film Disney en live action homonyme, prévu l’année prochaine), tout le monde connaît Blanche-Neige.
Ici, l’auteur Neil Gaiman (qui a vu nombre de ses romans tels que Stardust, American Gods, Coraline, Good Omens, adaptés en comics puis à l’écran et créateur de sa propre version de The Sandman adaptée par Netflix), a décidé de renverser les choses.
La marâtre est maintenant une femme qui veut le bien de tous, et Blanche-Neige tire son nom de la blancheur de sa peau vampirique. Son statut ne s’entend que dans la cruauté et le sang versé, avide de vengeance.
Mélange de grande tragédie et de conte moderne, l’histoire est vue par une reine déchue qui raconte sa descente aux enfers, dont la responsable ne pourrait être que le personnage à la peau diaphane.
On avait déjà vu la tendance de Neil Gaiman à rapprocher les icônes de la pop-culture dans Une étude en émeraude (Sherlock Holmes et Cthulhu, toujours chez le même éditeur).
On la retrouve donc ici, mais de façon encore plus marquée en renversant les rapports de force.
Le tout est assez court mais formidablement illustré par Colleen Doran (qui travailla pour DC et Walt Disney), dans un style très contrasté.
Les contours sont soulignés par d’épaisses lignes noires, mettant en valeur les habits et bijoux, ainsi que les poses des personnages, épiques et affectées, tels de formidables vitraux.
Son travail, pour ce roman graphique, fut d’ailleurs récompensé par plusieurs prix et un long cahier de notes et croquis de 26 pages est d’ailleurs proposé en fin d’ouvrage afin de comprendre son style et ses choix artistiques pour cet album.
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