Deep Fear : La critique du film OCS
DEEP FEAR
Date de sortie : 20/04/2022
Plateforme de diffusion : OCS
Titre original : Deep Fear
Durée du film : 1 h 20
Réalisateur : Grégory Beghin
Scénariste : Niko Tackian
Interprètes : Sofia Lesaffre, Victor Meutelet, Joseph Olivennes, Kassim Meesters
LA CRITIQUE
On ne va pas se mentir, l’idée de voir un film horrifique français n’était pas forcément enthousiasmante et pourtant, Deep Fear parvient à déjouer toutes nos mauvaises attentes grâce à un amour du genre qui finit par devenir évident au fur et à mesure que l’intrigue avance.
Se déroulant dans les années 90, Deep Fear est centré sur un groupe de trois amis qui décide de passer une soirée dans les catacombes parisiens afin de fêter le départ de l’un d’eux pour le service militaire. Cette soirée, qui se voulait festive va évidemment se transformer en un long cauchemar riche de mortelles surprises.
Malgré un casting principal très convaincant, les premières minutes du film servent à installer une intrigue sans doute trop classique pour qu’on puisse imaginer trouver un plaisir durable à le regarder. Il aura pourtant suffi d’une séquence éprouvante, s’avérant en fait n’être qu’un rêve, pour que la pression monte considérablement et nous laisse envisager le fait de finalement obtenir la dose horrifique que nous recherchions.
Une fois notre trio dans les catacombes, toutes les pistes narratives qui avaient été dessinées vont, pour certaines se montrer fausses, pour mieux nous surprendre, ou au contraire se concrétiser pour réveiller nos peurs les plus primaires. Les catacombes est un lieu rêvé pour jouer sur la peur du noir ou celle de se retrouver perdu ou coincé dans des endroits aussi labyrinthiques qu’exigus... Sans oublier la présence potentielle de monstres à la recherche de victimes pouvant faire office de savoureux repas.
En s’appuyant sur des références cinématographiques évidentes comme The Descent et d’autres que nous ne citerons pas pour ne pas spoiler, la gestion de l’escalade horrifique est particulièrement bien gérée et participe pour beaucoup au plaisir qu’on a à regarder le film. Ainsi, le chemin qui va nous mener jusqu’à l’ultime scène est parsemé de ce qu’il faut de scènes gores pour combler les amateurs. Outre l’efficacité de la mise en scène pour nous faire ressentir l’horreur vécue par les protagonistes, on retiendra de Deep Fear son choix courageux de se laisser aller à une noirceur lui permettant de faire honneur à un genre qui a bien du mal à se renouveler ou pleinement nous satisfaire depuis quelques années.
Finalement, s’il n’y a rien de fondamentalement innovant dans Deep Fear, la direction artistique maîtrisée de bout en bout permet de nous offrir un spectacle maîtrisé qui donne envie de découvrir d’autres histoires se déroulant dans le même univers. N’est-ce pas à cela que l’on reconnaît les œuvres marquantes ?
AN
Le deuxième film spécial Signature de OCS permet de se retrouver plongé dans une bien sympathique série B particulièrement agréable à découvrir, Deep Fear.
Le scénario de Niko Tackian se déroule en 1991 et présente une bande d’amis voulant aller visiter les catacombes. Mais ces derniers vont découvrir qu’en ces lieux, l’horreur rôde et qu’il est des endroits où il vaut mieux ne jamais mettre les pieds.
Le film de Grégory Beghin brosse en quelques tableaux le Paris de la fin du siècle précédent. Il se focalise principalement sur les catacombes où se déroulent le récit et offre des environnements souterrains malgré tout variés et souvent très anxiogènes.
Le long métrage propose des rencontres pas toujours très plaisantes qui, sous terre, peuvent tourner au véritable drame. En effet, les catacombes, lieux où les ossements des anciens cimetières parisiens ont été déversés, se trouvent elles-mêmes sous les égouts et sous le métro de Paris. Ses centaines de kilomètres, parfois difficilement accessibles, recèlent sans arrêt des dangers qui peuvent se dévoiler au moindre recoin.
L’œuvre est généralement très sombre. Toutefois, la photographie d’Yvan Coene permet de suffisamment bien les illuminer afin de rendre l’action et les événements toujours lisibles. On retrouve les grands classiques de ce genre d’œuvre, bien que le récit ne donne pas l’impression d’avoir déjà été vu de nombreuses fois.
L’interprétation est bien sympathique. Sofia Lesaffre est formidable en jeune femme prête à tout pour protéger ses deux amis d’enfance. Victor Meutelet est impeccable en beau gosse passant ses derniers jours avec ses copains avant de partir faire son service militaire. Kassim Meesters est très bon en troisième larron plus cérébral que les autres. Et Joseph Olivennes campe fort bien leur guide.
Si des Jumps Scares sont attendus, c’est avant tout la très belle ambiance qui plane sur le long métrage qui reste longtemps en mémoire. L’angoisse monte progressivement. Et l’horreur se déchaîne brutalement dans un final haletant et efficace. D’autant que les personnages sont attachants et que l’on a rapidement envie que ce trio d’amis réussisse à s’en sortir.
Deep Fear est un bon film de genre français qui arrive parfaitement à ses objectifs horrifiques. Avec une histoire permettant de suivre une petite bande de copains dans les entrailles de la terre, une réalisation anxiogène et des jeunes comédiens sympathiques, l’œuvre est réellement à voir pour tous les amateurs d’horreur. D’autant qu’elle a un vrai caché français et qu’elle permet aussi une incursion intéressante dans les années 90 de notre pays.
Efficace et sanglant.
IA
SYNOPSIS
Trois jeunes étudiants, fraîchement diplômés, décident de s’éclater en visitant les catacombes. Ils sont loin de se douter que leur expédition va virer au cauchemar. Sonia et ses deux acolytes, Max et Henry, tenteront d’échapper à une étrange créature qui se cache dans les entrailles de la Terre et de rejoindre la surface pour se sauver des griffes de l’Enfer.
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