Picard, Jean-Luc

Jean-Luc Picard est un Humain né sur Terre à Labarre, dans le sud de la France, en 2305. Ses parents Maurice et Yvette Picard (née Gessard), qui y exerçaient la profession de viticulteurs, sont tous deux décédés en laissant la gestion de leur propriété à Robert, leur fils aîné. Personnage éclectique dès son enfance puis son adolescence, le cadet des Picard adore la lecture, la peinture et l’observation des poissons exotiques. Il pratique très tôt l’escrime aussi bien que l’équitation et se passionne également pour l’archéologie (qu’il songe un temps à pratiquer de façon professionnelle), pour le théâtre, pour l’astrophysique et plus accessoirement pour la viticulture (entretenant ainsi un lien plus étroit qu’il n’y paraît avec ses racines familiales).

Après avoir échoué une première fois lors des tests d’entrée à l’Académie de Starfleet, Jean-Luc Picard devient cadet l’année suivante, en 2323, à l’âge de 18 ans. Il remporte la même année le marathon de l’Académie sur Danula II, répare une grave erreur qu’il estime avoir commise grâce aux conseils de Boothby, jardinier du centre de formation des cadets, puis se voit promu enseigne en 2327. Devenu lieutenant, il a l’occasion de se distinguer lorsqu’il dirige avec succès une équipe chargée de secourir un émissaire de la Fédération en danger sur la Planète Milika III. C’est à cette époque qu’il assiste également au mariage du fils de Sarek. Navigant à bord de l’U.S.S. Stargazer NCC-2893 lors du décès de son capitaine en 2333, il sauve le bâtiment dont il se voit bientôt officiellement confier le commandement (ce qui fait temporairement de lui le plus jeune capitaine de l’histoire de Starfleet). Entre 2354 et 2355, la carrière de Picard est cependant marqué par deux événements tragiques dont la disparition du Stargazer. Revenu sur Terre, il est d’ailleurs traduit en cour martiale par le procureur Phillipa Louvois pour la perte de son navire. Au regard de ses états de service, il est cependant relaxé et maintenu dans les rangs de Starfleet, organisation au sein de laquelle il conserve en outre son grade de capitaine. Cet épisode ne l’empêche donc nullement de se voir confier huit ans plus tard par l’amiral Norah Satie le commandement de l’U.S.S. Enterprise NCC-1701-D, de Classe Galaxy. Picard découvre ainsi son nouveau vaisseau en 2363. Entre 2364 et 2371, il en assumera le commandement avec courage, brio et loyauté. Sa fidélité aux idéaux de Starfleet comme à ceux de la Fédération ne trouve en effet sa limite que dans de rares cas, le capitaine de l’Enterprise-D agissant alors en fonction d’un profond sens moral et prenant les décisions qui s’imposent avec une remarquable équité.

Célibataire, Jean-Luc Picard s’est cependant « virtuellement » marié à trois reprises et il a connu en outre de multiples relations sentimentales.

Après avoir perdu l’Enterprise-D sur Véridian III l’année précédente, il se voit néanmoins confier le commandement du tout nouvel U.S.S. Enterprise NCC-1701-E (de Classe Sovereign) en 2372. Malgré les ordres qui lui sont initialement donnés, Picard intervient en 2373 dans la bataille qui fait rage entre plusieurs vaisseaux de la Fédération et les Borgs. En 2375, il est ensuite amené à se rendre sur la planète Ba’ku dont les habitants viennent de découvrir (suite à l’intervention de Data) les observateurs de la Fédération qui les étudiaient jusqu’alors à leur insu.

A la tête du vignoble familial depuis la mort de leur père, Robert, le frère aîné de Picard, disparaît en 2371 dans l’incendie de sa propriété. L’unique neveu du capitaine, René, fils de Robert, est âgé de sept ans lorsqu’il le rencontre pour la première fois en 2367. L’enfant avoue alors à son oncle que son rêve le plus cher serait de commander un jour à son tour un vaisseau de Starfleet. René meurt cependant lui aussi au cours de l’incendie de Labarre en 2371. Marie, l’épouse de Robert, représente désormais la seule famille du capitaine.

Affecté à la Base Stellaire Earhart en 2327, Jean-Luc Picard y est la victime la plus sérieuse d’une rixe contre trois Nausicaans et doit subir d’urgence une transplantation cardiaque.

Durant la période au cours de laquelle il commande l’U.S.S. Stargazer, Picard ne peut éviter la mort de son ami Jack Crusher, lieutenant à bord du même vaisseau, lors d’une mission au sol dont il avait lui-même pris la tête. Il voit ensuite son vaisseau à moitié détruit par un navire ferengi dans le système de Maxia Zeta. Le Stargazer doit en effet être abandonné par son équipage, qui reste dix semaines à bord des navettes et des capsules de sauvetage du bâtiment avant d’être secouru.

Jean-Luc Picard a connu successivement trois épouses aussi légitimes que totalement virtuelles. Au cours de l’existence dont les habitants disparus de Kataan lui ont donné la mémoire en 2368, il devient en effet le mari d’Eline sous le nom de Kamin. Dans la vision que lui procure Q d’un futur possible en 2370, il épouse en outre le docteur Beverly Crusher dont il divorce par la suite. Au sein du Nexus enfin, il se découvre uni à une femme aussi idéale que totalement irréelle. De même qu’il n’a jamais été véritablement marié, Jean-Luc Picard n’a en réalité aucun enfant. Sur Kataan, en tant que Kamin, il est pourtant le père d’une fille et d’un fils, Meribor et Bataï. A la fin de l’année 2370, il croit être le père d’un jeune homme, Jason Vigo (dont il a effectivement "connu" la mère plusieurs années auparavant), mais cette paternité s’avère en fin de compte n’être qu’un leurre savamment préparé par le Ferengi Bok. En 2371, le Nexus procure enfin au capitaine de l’Enterprise-D la vision de cinq enfants supposés être les siens.

De l’enseigne Marta Batanides à Janice (future épouse du docteur Manheim), de Miranda Vigo (qui deviendra la mère du fameux Jason) au procureur Phillipa Louvois, de l’archéologue Vash au lieutenant commander Neela Daren et de Lily Sloane (la jeune et jolie assistante de Zefram Cochrane) à Anij du peuple Ba’ku, sans oublier toutes celles qui l’ont poursuivi de leurs assiduités (L’ambassadeur Lwaxana Troi en tête...) ou qui se contentent d’entretenir avec lui une tendre amitié (ce qui est le cas du docteur Beverly Crusher), le succès du fringant capitaine auprès de la gent féminine ne s’est jamais démenti.

Parce qu’il n’a jamais pardonné aux Borgs l’assimilation qu’ils lui ont fait subir en 2367 (sous le nom de « Locutus », ils l’ont en effet contraint à mener contre son propre camp l’offensive de Wolf 359, causant sans en avoir conscience la disparition de 39 vaisseaux de Starfleet et la mort de 10 000 personnes), le capitaine Picard refuse de suivre les ordres qui lui ont été donnés et se lance en 2373 à l’assaut d’un cube entré dans l’espace de la Fédération. Poursuivant les représentants les plus belliqueux du Collectif lorsqu’ils rallient la Terre du 21ème siècle, l’équipage du nouvel Enterprise intervient finalement afin d’empêcher la destruction de la base d’où Zefram Cochrane s’apprête à lancer la fusée qui doit établir le « Premier Contact » historique entre les Terriens et les Vulcains. Picard doit parallèlement lutter contre une tentative d’assimilation de la totalité de son équipage dirigée par la sulfureuse Reine des Borgs. Cette dernière, dont il avait furtivement ressenti l’influence en 2367, lui propose en effet de redevenir Locutus et de s’allier à elle afin de dominer l’univers. Le capitaine parvient toutefois à triompher de son ennemie au prix de la perte de nombreux hommes et d’importants dégâts matériels.

Le contact « accidentel » entre Data et les humanoïdes qu’il observait pour le compte de Starfleet en 2375 permet en fait de mettre à jour une conspiration ourdie par l’amiral Dougherty et par ses alliés Son’a, désireux de s’emparer du secret de la jeunesse éternelle détenu par le peuple Ba’ku. Picard va dès lors prendre fait et cause pour cette même ethnie, qu’il défend en dépit des mises en garde successives de Dougherty jusqu’à la victoire finale.