Star Trek Picard : Akiva Goldsman nous dit-il tout sur la saison 2 ? (SPOILERS)

Date : 22 / 02 / 2022 à 14h30
Sources :

Trek Movie


Attention, chers lecteurs. Spoiler Alert !

Dans le cadre d’un entretien avec plusieurs médias, Trek Movie a eu la possibilité de poser quelques questions à Akiva Goldsman, le co-showrunner de Star Trek Picard, à propos de la saison 2 qui arrive le 3 mars prochain sur Paramount+ (et sur Amazon en France dans la foulée).

Outre la place de Q (John de Lancie), Guinan (Whoopi Goldberg) et la Reine Borg (Annie Wersching), le scénariste et producteur délégué en chef a également (et encore) parlé de ce que le voyage dans le temps apporte à la saison, des caméos de TNG à venir ainsi que de ce qui se passe après la saison 3 ! Gardons les pieds sur Terre et concentrons nous sur la saison 2.

Q et les Borgs sont deux éléments fondamentaux de l’histoire de Picard dans Star Trek - La Nouvelle Génération. Comment s’est déroulé le processus consistant à réintroduire ces deux éléments et à leur donner une tournure différente ?

Si la saison 1 est une résurrection, la saison 2 est une rédemption. Et donc nous voulions regarder en arrière et parler de la connexion, ou du manque de connexion. Ce qui est en fait une question de relation. Comme vous le verrez cette saison, lorsque vous arriverez à l’épisode 3, les épisodes 1, 2 et 3 sont presque épisodiques. Et quand vous arrivez à l’épisode 3, c’est là que la série atterrit, et elle y vit pour le reste de la saison. Et ce que nous explorons, ce sont les relations que les gens ont avec l’intimité et la connexion. C’est utile pour nous pour raconter des histoires. C’est un endroit où nous n’avons pas vraiment exploré l’esprit et le cœur de Picard aussi profondément qu’on aurait pu le faire.

Cela nous pousse à faire appel à d’autres invités de l’histoire - Guinan et Q étant les plus remarquables, car ce sont ses personnages les plus intimes. Et ce sont également des personnages qui, dans l’univers de Star Trek, pourraient nous aider à rendre visuellement un monde qui représente certains des thèmes dont nous parlons. Parce que l’un d’entre eux est presque magique, et l’autre possède une immense sagesse et une conscience trans-temporelle.

La reine borg a une fonction différente ici... C’est une façon réductrice de le dire, mais sa relation à la connectivité est binaire. Elle est soit connectée à tout, soit totalement déconnectée. Et donc, quand on parle d’intimité et de relation, elle est unique de ce point de vue. Et le partenaire le plus proche qu’elle a est le Dr. Jurati parce qu’elle aussi est isolée dans son monde. Et ce que vous verrez au fil de la saison, c’est qu’il s’agit beaucoup de paires de personnes, et de la façon dont nous avons formé ce genre de paires.

Étant donné que l’histoire implique Q, êtes-vous retourné regarder "Rendez-vous à Farpoint" ? Et étant donné que les circonstances et la production télévisuelles étaient radicalement différentes de celles d’aujourd’hui, quelle valeur avez-vous trouvée en jetant un coup d’œil à la genèse de vos deux personnages clés dans la saison ?

C’est une chose amusante à propos de chaque élément de la grammaire de divertissement dans les décennies qui ont suivi. Nous racontons des histoires différemment. Nous avons une capacité de complexité et d’histoire qui est différente. La nature de la télévision feuilletonnante suggère que nous pouvons faire des choses que personne n’a jamais vraiment essayées dans Star Trek jusqu’aux dernières saisons de Deep Space Nine. Et Q est un personnage compliqué parce qu’il a cette chose qui casse l’histoire, à savoir qu’il peut tout faire. Le génie avec tous les souhaits du monde. Le truc, c’est qu’il faut souvent créer des garde-fous. Sinon, il n’y a pas d’histoire. Je veux dire, vous pouvez vous en sortir en une heure, mais n’essayez pas pour 10.

La saison 1 a réussi à marier la nostalgie avec ces nouveaux personnages et ces nouvelles intrigues, mais elle a aussi connu des moments poignants avec des personnages comme Data et Riker. Verrons-nous ce mariage tout au long de la saison 2 ? Y en aura-t-il davantage ?

Vous allez découvrir qu’en grande partie, nous avons mis l’action en mouvement, et qu’il s’agit surtout des personnages que vous avez rencontrés dans la première saison.

Aviez-vous toujours dans un coin de votre tête, lorsque vous prépariez cette deuxième saison, que Picard était un androïde ?

C’est intéressant, même lorsqu’il est transformé en synthétique à la fin de la saison 1, nous étions assez clairs sur le fait qu’il n’y a rien d’amélioré ici. Fondamentalement, il est ce qu’il était ; c’est juste que vous ne mourrez pas de cette malchance génétique particulière que vous portez en vous. Et c’est vraiment ce que nous faisons. Il n’y a pas de choses super secrètes et super cool qui arrivent à Picard, ou que Picard est capable de faire, qui soient liées de quelque manière que ce soit à son nouveau corps. Nous l’avons fait pour faire une sorte d’arc de résurrection, mais... nous ne poussons pas plus loin l’idée de l’hybridation de Picard et du synthétique.

Si l’on considère les obstacles que vous faites franchir à vos acteurs lorsque vous écrivez pour eux dans la première saison, comme les différents hologrammes de Rios, y a-t-il quelque chose - comme la Seven alternative - qui a vraiment chatouillé votre imagination créative pour la deuxième saison ?

Je maintiens que nous ne dépasserons jamais tous les Rios assis dans une pièce. D’ailleurs, nous n’essaierons jamais de refaire ce tournage. C’était tellement amusant, mais c’est une vraie plaie. Lorsque nous faisons ce que nous appelons "le monde du réveil", comme nous appelons l’épisode 2, nous avons essayé de faire cette chose où vous vous déplacez un peu. Donc vous avez Seven, mais sans jamais avoir été Seven. Du moins, c’est ce qu’elle était pour le monde extérieur, car c’est la version qui existait jusqu’à ce qu’elle habite ce corps. C’est assez amusant. Ce sont de petites modifications dans le volume, pas des personnages totalement différents, pour la plupart. Au fil de la saison, vous verrez que ce n’est pas tout à fait vrai. Il y a des gens qui sont des personnages totalement différents.

Est-ce que revenir en 2024 est une façon d’avoir le beurre et l’argent du beurre ? C’est toujours amusant de voir ces personnages dans quelque chose de proche de notre époque, tout en se projetant quelques années dans le futur pour pouvoir jouer avec ce qui se passe entre maintenant et 2024.

Ce que nous faisions dans ce cas particulier... 2024 ressemble beaucoup à 2023 ou 2022. Une chose que nous n’avons pas dans notre continuité, c’est la pandémie. Nous ne l’avons PAS non plus... Mais [voyager dans le temps] est toujours un moyen de parler à la fois de la culture imaginaire du futur - la vision aspirationnelle de la galaxie qu’est Starfleet et la Fédération - de ce monde et de l’endroit d’où nous venons. Et quand on peut mettre ces deux choses en relief l’une par rapport à l’autre, il y a de quoi s’amuser.

Star Trek a toujours su aborder les questions raciales à travers ses histoires de science-fiction, et je me demande si c’est quelque chose que nous verrons dans la deuxième saison de Picard ?

L’une des choses que fait Star Trek, comme toute autre série qui compte beaucoup de Blancs, est de parler d’inclusion et de diversité. Nous ne sommes pas neutres à ce sujet. Star Trek n’a jamais été neutre à propos de l’avenir. Star Trek affirme haut et fort que ceux d’entre nous qui le font sont partisans d’une galaxie très diversifiée et très inclusive. Ce qui est en fait une façon de dire un présent sauvagement inclusif et sauvagement diversifié. Et vous pouvez être sûrs que nous ne ramènerions pas nos gens ici aujourd’hui sans reconnaître ce qui se passe ici aujourd’hui.


Star Trek Picard est Copyright © CBS Television Studios, Secret Hideout et Roddenberry Entertainment Tous droits réservés. Star Trek Picard et toutes ses déclinaisons, ses personnages et photos de production sont la propriété de CBS Television Studios, Secret Hideout et Roddenberry Entertainment



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