Bel-Air : Critique des deux premiers épisodes
BEL-AIR
Date de diffusion : 13 février 2022
Plateforme de diffusion : Peacock
Episodes : 1.01 & 1.02
Titres : Dreams and Nightmares, Keep Ya Head Up
Réalisateurs : Morgan Cooper, Carl Seaton
Scénaristes : Morgan Cooper, Malcolm Spellman, T.J. Brady, Rasheed Newson, Janeika James, Jasheika James
Interprètes : Jabari Banks, Adrian Holmes, Cassandra Freeman, Olly Sholotan, Coco Jones, Akira Akbar, Jimmy Akingbola, Jordan L. Jones, Simone Joy Jones
LA CRITIQUE
L’un des plus gros hits de la télé des années 90, Le prince de Bel-Air, est remis au goût du jour par Peacock, la plateforme VOD de NBC. Avec Will Smith à la production, évidemment !
Bel-Air (comme sa série mère) raconte les déboires de Will Smith, un ado des quartiers ouest de Philadelphie obligé, pour éviter de se faire trouer la peau par un dealer, de partir s’installer chez son oncle richissime à Los Angeles. Pas grand chose à voir avec la vie de Will Smith, l’utilisation de son nom n’étant, à l’origine, qu’un gimmick marketing (Will était un rappeur connu) qui a plutôt bien fonctionné. La suite, vous la connaissez : Will s’installe dans le très chic quartier de Bel-Air, dans le manoir gigantesque de son oncle Phil et de sa tante Viv où il côtoie son cousin Carlton, ses cousines Hilary et Ashley et le majordome Geoffrey.
Alors que la série d’origine était une sitcom (26 minutes devant une audience) cette nouvelle mouture est une dramatique de 45 minutes. Ce format permet aux auteurs d’enrichir l’histoire de problématiques plus réalistes que les fringues de Carlton et plus complexes que les recettes d’Hilary. Ce qui faisait rire dans Fresh Prince est maintenant utilisé comme une source de conflits et de crises qui s’appuient beaucoup, comme dans tous les produits audiovisuels qui mettent en avant la communauté afro-américaine, sur les tensions raciales et le malaise social qui plane aux USA. On découvre aussi la lutte des classes au sein de la communauté ; sujet abordé sur le ton de la dérision dans la sitcom il devient, avec le format dramatique, un déclencheur de crises.
Le casting est réussi : le jeune Jabari Banks qui, si l’on en croit IMDb, fait ses débuts à la télévision, incarne avec pas mal de talent un Will Smith très crédible. Les autres acteurs ont immédiatement trouvé leur groove et on ne ressent pas cette impression de flottement qui rend les premiers épisodes d’une nouvelle série souvent pénibles à regarder.
Côté scénario et technique, on sent qu’il y a beaucoup de travail ; la série est visuellement très réussie, avec une attention particulière à la bande son qui est, si on aime le genre, excellente. Il a tout de même fallu que je mette les sous-titres en anglais pour comprendre certaines expressions de Will et je vous livre en exclusivité le mot ’jawn’ qui, en Pennsylvanie, signifie : truc, endroit, mec et autres choses ou bidules...
Un joli potentiel, je ne manquerai pas de regarder la suite.
BANDE ANNONCE - EXTRAITS
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