BigBug : La critique du film Netflix

Date : 11 / 02 / 2022 à 14h30
Sources :

Unification


BIGBUG

- Date de sortie : 11/02/2022
- Plateforme de diffusion : Netflix
- Titre original : BigBug
- Durée du film : 1 h 51
- Réalisateur : Jean-Pierre Jeunet
- Scénaristes : Jean-Pierre Jeunet, Guillaume Laurant
- Interprètes : Elsa Zylberstein, Stéphane De Groodt, Youssef Hajdi, Claire Chust, Isabelle Nanty, Alban Lenoir, Dominique Pinon, Claude Perron, Sébastien Gill, Marysole Fertard, Helie Thonnat, André Dussollier, François Levantal

LA CRITIQUE

Neuf années après son dernier long métrage, c’est un vrai bonheur de pouvoir enfin découvrir une nouvelle très bonne œuvre du réalisateur français Jean-Pierre Jeunet, BigBug.

Le scénario de Jean-Pierre Jeunet et de Guillaume Laurant se déroule dans un futur pas si lointain que cela. Les robots domestiques, les maisons automatisées et les intelligences artificielles sont répandus partout. Ainsi, les humains sont gentiment poussés vers la retraite pour être remplacés par des créatures plus efficaces.

C’est dans ce contexte qu’une famille recomposée et leur voisine se retrouvent enfermés dans leur pavillon de banlieue, alors qu’une révolte d’androïdes a lieu dehors. En effet, leurs robots personnels souhaitent les protéger contre leur gré et les humains vont tout mettre en place pour essayer de se sortir de cette fâcheuse situation. D’autant que l’ambiance n’est pas au beau fixe à l’intérieur de la villa, avec des tensions entre divers personnages.

Les dialogues entre les protagonistes ne sont pas en reste. Entre des situations un peu compliquées, des confrontations parfois intenses et une inquiétude qui monte progressivement, on ne s’ennuie jamais devant ce récit haut en couleur.

Si l’œuvre a régulièrement des passages plus calmes, elle n’en accélère pas moins à plusieurs moments, proposant des séquences truculentes. Quant à la fin, extrêmement réussie, elle permet de comprendre d’une fort belle façon la raison du titre et apporte une conclusion particulièrement jubilatoire au récit.

Le film de Jean-Pierre Jeunet est magnifique visuellement. Il est rempli de tout un tas de détails plus vrais que nature. Il fait preuve d’une bonne dose d’imagination et propose des séquences surréalistes et souvent hilarantes.

La mise en scène se rapproche de celle du théâtre filmé. Un seul lieu est exploité dans ce vaudeville amusant où tous les éléments semblent bien se liguer contre les humains.

La superbe photographie de Thomas Hardmeier, le montage précis de Hervé Schneid et la musique plaisante de Raphaël Beau participent aussi au plaisir que l’on a de découvrir l’œuvre.

Quant aux décors de Aline Bonetto et aux costumes de Madeline Fontaine, ils sont vraiment magnifiques. On a l’impression d’être plongé dans un autre monde répondant à ses propres codes dans lequel des éléments anachroniques, qui nous rappellent notre propre époque, sont délicieusement insérés.

Le casting est formidable. Elsa Zylberstein est impeccable en maîtresse de maison progressivement dépassée par les événements. Youssef Hajdi est formidable dans le rôle de son ancien mari. Stéphane De Groodt est très drôle en futur potentiel petit-ami. Alors que Claire Chust l’est tout autant en nouvelle copine de son ex. Marysole Fertard et Helie Thonnat sont impeccables en enfant de ces deux familles. Isabelle Nanty est magnifique en voisine un peu enquiquinante.

Alban Lenoir est excellent en robot coach sportif et plus si affinités. Claude Perron est géniale en gouvernante robotique. Et François Levantal est formidable en Yonyx, la forme androïde des intelligences artificielles.

Les trois autres robots de la maison sont adorables et ont des apparences bien différentes les unes des autres. Ils sont non seulement amusants, mais permettent d’avoir une belle réflexion sur l’humanité et ses caractéristiques, notamment grâce à la belle prestation vocale d’André Dussollier.

Il plane sur le récit une atmosphère dont Jean-Pierre Jeunet a le secret, mélange d’éléments parfois dissonants et d’une poésie surprenante et décalée qui apportent au long métrage une aura bien à lui et lui donne un fort potentiel de revisionnage. Sans compter que les très beaux effets spéciaux et les maquillages réussis octroient vraiment une touche crédible aux événements qui se déroulent devant nos yeux.

Et pour ceux qui sont attentifs, saurez-vous détecter où se trouve le QR code menant vers la page Wikipedia d’accueil qui n’a sûrement pas été choisie au hasard.

BigBug est un très bon film de science-fiction différent et original qui fait une proposition tout à fait singulière sur notre futur, les robots et l’intelligence artificielle.

Avec une histoire sympathique aux répliques délicieuses, une réalisation enchanteresse, des décors et un visuel vraiment travaillés et une galerie d’acteurs qui s’amusent visiblement beaucoup, on passe un formidable temps de divertissement devant une œuvre complètement atypique et inclassable.

Surprenant et poétique.

SYNOPSIS

En 2045, l’intelligence artificielle est partout. À tel point que l’humanité compte sur elle pour assouvir ses moindres besoins et ses moindres désirs - même les plus inavouables… Dans un quartier résidentiel tranquille, quatre robots domestiques décident soudain de retenir leurs maîtres en otages dans leur propre maison. Enfermés ensemble, une famille pas tout à fait recomposée, une voisine envahissante et son robot sexuel entreprenant sont donc obligés de se supporter dans une ambiance de plus en plus hystérique ! Car, à l’extérieur, les Yonyx, dernière génération d’androïdes, tentent de prendre le pouvoir. Tandis que la menace se rapproche, les humains se trompent, se jalousent, et se déchirent sous les yeux ahuris de leurs robots d’intérieur. Et si, au fond, c’étaient les robots qui avaient une âme… ou pas !

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BigBug



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