Star Trek : Michael Taylor parle de son expérience sur Voyager et DS9

Date : 08 / 01 / 2009 à 00h05

Par : Jean-Régis de Vanssay

Le Blog Galactica Sitrep a publié une nouvelle interview du co-producteur de Battlestar Galactica, Michael Taylor, dans lequel il parle des épisodes qu’il a écrits pour Star Trek et Battlestar Galactica. Voici quelques extraits de cette interview.

Logan GAWAIN : De qui vous êtes-vous inspiré, quels étaient vos modèles, vos mentors ?

Michael TAYLOR : Je dois indiquer que les films ont été l’une de mes inspirations principales, un enthousiasme que mes parents m’ont communiqué dès mon plus jeune âge, sans se soucier des indications d’âge du public de chaque film. Quant aux modèles et aux mentors, mon ami René était probablement mon premier mentor. Il m’a aidé à débuter comme scénariste Free Lance sur Star Trek en m’encourageant à écrire sur cette série, puis il a acheté un de mes premiers pitchs. Une fois arrivé sur Star Trek Voyager, j’ai trouvé un grand mentor en la personne de Joe Menosky, un auteur vraiment brillant. Mais d’autre part , je me suis également beaucoup renseigné sur Brannon Braga, Ken Biller, Bryan Fuller, et un peu à tous ceux qui étaient impliqués dans cette Série. Et c’est une des leçons que j’ai essayé de garder à l’esprit, vous pouvez trouver de l’inspiration dans le travail de plusieurs des autres auteurs qui travaillent sur le même projet que vous, qu’ils soient plus ou moins hauts que vous dans la hiérarchie. Et on apprend aussi beaucoup des réalisateurs et des acteurs, si vous avez la chance, comme je l’ai eue très tôt, de travailler avec eux en direct.

Michael Piller, mon patron sur Dead Zone, ma deuxième expérience d’écriture de Séries TV, était un grand mentor et un modèle. Et certainement Ron Moore, sur Battlestar Galactica et Virtuality. Le pilote que nous avons fait ensemble pour la FOX, m’a aidé à élever mon travail à un nouveau niveau.

Logan GAWAIN : J’étais un grand fan de Star Trek Deep Space Nine et tous les fans de DS9 considèrent l’épisode The Visitor, comme le plus bel exemple de ce qui a rendu cette série unique. Et dans The Pale Moonlight l’univers utopique de Star Trek se déplace vers un territoire beaucoup plus sombre. Puisque Ron Moore était le Co-producteur exécutif de DS9, et David Weddle et Bradley Thompson ont travaillé à DS9, estimez-vous que par certains côtés DS9 était une sorte de prototype des thèmes et des idées qui surgiraient plus tard dans Battlestar Galactica ?

Michael TAYLOR : Absolument. Et vous devriez savoir que Ron a re-écrit mon ébauche " Freelance" de The Pale Moonlight, le rendant beaucoup plus sombre et plus profond, aussi ce n’est aucunement une coïncidence qu’elle préfigure certains des soucis et des prédilections qui plus tard ont trouvé leur pleine expression dans Galactica.

Logan GAWAIN : Michael Angeli a décrit Ira Steven Behr comme "un parrain pour bon nombre d’entre nous" et un " connecteur. Comment évalueriez-vous l’effet d’Ira sur vous et votre travail ?

Michael TAYLOR : J’ai seulement pu travailler avec IRA quand j’écrivais en indépendant pour DS9, mais je pense que, même à ce moment là, il a défini pour moi ce que devait être un scénariste. Je me rappelle qu’il est arrivé un matin tandis que nous travaillions à la conclusion de l’un de mes épisodes, et dit qu’il était presque sorti de la route la nuit précédente quand il a réalisé que nous avions fait une erreur sérieuse avec un des personnages. Il était persuadé que nous tous avions nécessairement eu la même réaction. En fait, aucun de nous ne l’avait eue, et certainement aucun de nous n’avait couru le moindre risque en prenant en compte les difficultés de la clôture de l’épisode. Ce que cela m’a appris, c’est que IRA, comme tous les grands scénaristes, n’a jamais cessé de penser à l’histoire sur laquelle il travaillait, ni cessé d’essayer de résoudre les problèmes. Les problèmes des personnages lui semblaient aussi réels que ses propres problèmes.

Logan GAWAIN : Vous avez également travaillé avec Michael Piller sur la Série Dead Zone. Les connections continuent s’imbriquer, puisque Piller a travaillé avec Ron sur Star Trek La nouvelle Génération, et DS9, aussi bien qu’avec IRA. Ainsi, que pouvez-vous nous dire au sujet de ce qu’était le travail avec Piller et qui était vraiment l’homme ?

Michael TAYLOR : Comme j’ai mentionné ci-dessus, je considère Michael comme un de mes mentors, mais quand j’ai rejoint l’équipe de Star Trek Voyager, il était juste un conseiller sur la Série. Ce n’est que quand j’ai rejoint l’équipe de Dead Zone que j’ai été amené à travailler avec lui directement. Comme IRA, c’était un professionnel averti qui s’est intensément engagé dans les personnages et les histoires qu’il a créés, mais qui récompensait les auteurs pour penser en dehors des normes et pour éviter tout ce qui pouvait faire partie des conventions.