[Spectacle] Cubix : La critique
Cubix est un très bon spectacle inventif et coloré présentant plusieurs tableaux prenant vie sous les yeux des spectateurs.
Deux manipulatrices se trouvent derrière une grande table blanche. Ces dernières sortent des cubes d’une boîte cubique et vont utiliser ces derniers pour raconter de belles histoires et en mettre plein les yeux à un public captivé.
En effet, le cube est la base de la représentation graphique des ordinateurs, tablettes et autres Smartphones. On parle alors de pixel qui s’illuminant donnent des images parfois très travaillées.
Le principe est le même dans le spectacle. Des cubes sont déplacés, accolés et de nombreuses vidéos-projection viennent leur donner vie. La magie et le charme de ces tableaux vivants agissent très vite. Et entre humour et surprise, on rit avant de s’émouvoir.
Ce show émotionnel est rendu possible par l’immense dextérité des deux artistes Yasuyo Mochizuki et Aurélie Dumaret. Ces dernières, parfaitement rodées et agissant de concert, déplacent avec aisance les cubes, seules ou à deux. Elles offrent ainsi tour géante éthérée, monstres attachants, vitrines vers le virtuel ou jeu vidéo géant présentant un sympathique rétro-gaming.
Il faut aussi souligner l’extrême précision de la mise en scène de Mathieu Enderlin et la qualité des vidéo-projection de Pierre-Émile Soulié. Tout est millimétré entre les manipulatrices sur scène, la scénographie de Jeanne Sandjian et le responsable des effets visuels.
Un tap sur un cube illumine ce dernier. Un déplacement d’un ou plusieurs cubes et la lumière créée des formes ou en efface. Elle montre aussi des images qui prennent tout leur sens quand cube après cube les espaces sont remplis. L’imagination prenant sans hésiter le relais pour remplir les zones manquantes, entraînant ainsi une adhésion plus forte pour le spectacle.
Cubix est une merveilleuse mise en images des cubes. Blancs, mais se parant de couleurs. Inertes avant de s’animer avec dextérité. Les tableaux s’enchaînent et ne se ressemblent pas, laissant une traînée de poésie derrière eux. Alors que la magie emmène le spectateur loin, très loin, dans une dimension pixélisée ou l’émotion est à fleur de cube.
Envoûtant et spectaculaire.
INFORMATION
Le spectacle se joue les mercredis 14 et 21 à 15h, samedi 17 et 24 à 17h et les dimanche 18 et 25 mars à 17h au Théâtre Le Mouffetard - Théâtre des arts de la marionnette (73 Rue Mouffetard, 75005 Paris).
SYNOPSIS
Comptines visuelles et jeux de mains augmentés
Sur une table, des cubes blancs. Deux joueuses les manipulent. Elles les déplacent, les empilent, les agencent, construisent des tours, des escaliers, des façades. Elles font et défont un puzzle infini en trois dimensions dans lequel s’invite la projection vidéo. Alors, le cube devient une matérialisation du pixel. Au centre des portraits en mille morceaux, une pièce manque parfois ! Entre le plaisir de la maîtrise et l’étonnement devant l’imprévu, les deux êtres explorent les possibilités d’un dialogue sans parole. Dans ce spectacle multimédia, la technologie se fait quasiment invisible pour mieux servir une esthétique élémentaire et un esprit ludique, à l’image des poèmes haïkus
À partir d’un geste simple, empiler des cubes, le metteur en scène a poussé loin l’invention pour donner à voir un langage réjouissant, où l’on joue avec les images comme on joue avec les mots. Ces tableaux parlent de notre relation à l’autre, de l’identité que nous renvoie le miroir.
Le théâtre de Mathieu Enderlin adopte une forme essentielle, simple et intergénérationnelle. Le marionnettiste a imaginé un spectacle qui ne demande pas au spectateur « d’avoir vécu » pour apprécier ce qu’il voit. Un coup de maître pour sa première mise en scène personnelle.
DISTRIBUTION
- Mise en scène : Mathieu Enderlin
- Avec : Yasuyo Mochizuki et Aurélie Dumaret
- Scénographie : Jeanne Sandjian
- Lumières : Pierre-Émile Soulié
- Durée : 45 minutes
- Public : tout public
TARIFS
- Plein tarif : 14 euros
- Tarif réduit : 12 euros
- Moins de 26 ans : 8 euros
GALERIE PHOTOS
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