Harry Potter et les reliques de la mort partie 2 : l’interview de Bellatrix et de Rogue
L’aventure finale de la série Harry Potter sur grand écran commence avec Harry, Ron et Hermione toujours en quête des trois Horcruxes de Lord Voldemort, les objets magiques qui lui permettent d’être immortel.
Mais alors que les Reliques de la Mort sont découvertes et que Voldemort comprend leurs intentions, l’immense bataille commence et la vie telle qu’ils la connaissent ne sera plus jamais la même.
Helena Bonham Carter a incarné Bellatrix Lestrange, membre loyal paranoïaque et mentalement instable de la garde rapprochée de Lord Voldemort.
Alan Rickman a lui donné vie à Severus Rogue, l’un des personnages les plus complexes de la série, sa vraie loyauté n’étant révélée qu’au dernier opus de la saga cinématographique.
Comment était-ce d’incarner Severus Rogue dans les films, comment les livres vous ont-il aidé ?
J.K. Rowling a réellement fait une carte, on sait ce qui est bien et ce qui est mal. Vous savez ce qu’il porte, vous savez à quoi ressemblent ses cheveux, on vous dit qu’il ne hausse jamais la voix, il ne crie presque jamais. Il y a des règles, une fois que vous les suivez et que vous êtes concentré comme lui, en quelque sorte cela se joue tout seul car les situations sont si fortes.
Au fur et à mesure que les films ont avancé, aviez-vous la moindre idée de la façon dont Rogue allait se developer ?
J’étais dans la même situation que n’importe qui d’autre, j’avais lu les livres au moment de leur sortie, je pensais “bien, ok, voilà ce qui arrive maintenant”. Mais vous saviez toujours qu’il y aurait un agenda (…) Vous savez qu’il mène une existence solitaire, mais vous n’en connaissez pas les détails. Il n’a pas vraiment de vie sociale, et il n’a que peu d’habits, qui durent toute la série.
Vous avez fait partie de ces films d’anthologie, comment était-ce ? Et de voir tant de jeunes acteurs grandir au fur et à mesure des films ?
Alan Rickman : Cela a été un privilège immense d’en faire partie, c’est ce que nous sommes tous, une partie de cet énorme, brave engagement de tous les directeurs et de la Warner Bros d’oser le faire.
Vous savez que votre champ de vision a bougé, année après année, car au début je les regardais comme ceci (il regarde vers le bas), et petit à petit je rapetisse ou ils grandissent mais vous n’en avez pas réellement conscience jusqu’à ce que vous regardiez en arrière car il n’y a pas grande différence entre 13 et 14 ans, ou 15 et 16 ans, vous ne le remarquez pas vraiment. Vous savez qu’ils sont un peu plus grands que l’année d’avant, leurs voix changent un peu, mais ce n’est pas avant que vous ayiez revu le clip du premier film que vous réalisez à quel point ils étaient vulnérables et petits, aujourd’hui ce que je vois, Emma à l’Université et Dan dansant sur les planches de Broadway huit fois par semaine, c’est comme si le monde avait bougé.
Bellatrix Lestrange est une telle maniaque, comment est-elle à jouer ?
C’est une bonne thérapie, je dois hurler beaucoup, elle est très physique, très expressive, c’est un gros personnage à jouer. Elle est tout sauf subtile, jamais je n’aurais un autre rôle où je dois hurler autant, sur scène peut être mais pas dans un film. Elle pompe votre énergie, elle est plutôt épuisante, elle est toujours à fond, vous ne pouvez pas la jouer à moitié.
Avez-vous emporté quelque chose du plateau en souvenir ?
Helena Bonham Carter : J’ai seulement pris mes dents, ne le dites pas aux instances supérieures (rires). Elles n’iront dans la bouche de personne d’autre. J’ai adoré mon costume, j’ai aimé tout le monde sur ces films, il y avait une telle collaboration. C’est très rare, notre profession est tellement éphémère, le plus longtemps que vous puissiez travailler c’est 13 ou 14 semaines, avoir la stabilité et la prévisibilité, que j’aime, de cette production ne se représentera jamais. C’était tellement sans stress, brillamment conduit, le niveau de communication, vous saviez toujours ce qui allait arriver, vous aviez le temps, ce qui est un luxe dans le milieu cinématographique, qui est plus souvent du genre bousculade (rires), vous avez le temps de faire les choses bien. Cela va me manquer à tant de niveaux, incarner une sorcière va me manquer aussi !
Comment était-ce de travailler avec des gens que vous admiriez comme Maggie Smith (ndlr : Minerva McGonagall) et Michael Gambon (ndlr : Albus Dumbledore) ?
Alan Rickman : Quand j’étais étudiant en arts dramatiques je regardais Maggie Smith et Michael Gambon au Théâtre National assis dans des sièges bons marchés, alors de se retrouver à travailler avec eux, de devenir leurs amis … et bien sûr Michael a le pire sens de l’humour et Maggie est pleine d’esprit ; je regrette seulement de ne pas avoir d’enregistreur audio, vous ne pouvez vous mesurer à eux, c’était tellement fun.
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