Sucker Punch : L’interview de Carla Gugino

Date : 31 / 03 / 2011 à 00h15
Sources :

Source : Comingsoon



Alors qu’elle approche de sa quarantième année, l’actrice Carla Gugino a vraiment tout pour elle, des rôles variés, l’intelligence et la beauté. C’est peut-être la raison pour laquelle après l’avoir choisie pour interpréter l’incroyable Sally Jupiter dans Watchmen, Zack Snyder lui a confié le rôle du Madame Gorsky dans Sucker Punch. Cela semble être le rôle parfait pour Gugino ; entraîner la prochaine génération d’actrices d’action. Elle apporte également beaucoup de crédibilité au genre pour les fans de Comics, si l’on considère sa précédente apparition dans le Sin City de Franck Miller et Robert Rodriguez.

Grâce à cette interview réalisée pour le site Comingsoon, elle nous en apprend un peu plus sur son personnage et sur le fait de travailler de nouveau avec Zack Snyder.


Ce sont les filles qui ont toute l’action du film. En avez-vous un peu vous-même ou êtes-vous seulement la psychiatre qui reste en retrait dans le monde réel ?

Vous êtes obligé de tourner ça comme ça ? Voyons voir. Oui, j’ai le droit à un peu d’action moi aussi. Je danse et je chante aussi, ce qui est totalement cool et nouveau pour moi. Je me fais un peu secouée. C’était marrant ceci dit, parce que Damon, qui est notre incroyable coordinateur de cascades me disait que Zack me donnerait à me battre dans un prochain film parce que j’avais beaucoup de potentiel. Ça pourrait être sympa. Mais non, je n’ai aucune grosse scène d’action. C’est le personnage de Scott Glenn qui s’en occupe. C’est intéressant parce que c’est un peu mon personnage qui emmène Baby Doll dans ces mondes. Je suis la chorégraphe et je joue ces morceaux de musique qui la transportent dans un endroit magique et c’est Scott qui se charge d’elle de l’autre côté.


Vanessa a déclaré que chaque rêve révèle différents aspects pour chaque personnage. Quel est le point commun à tous ces niveaux pour votre personnage ?

Ce qu’il y a d’étrange et d’intéressant dans ce film c’est cette multitude de mondes. Je suis une psychiatre dans la maison Lennox, un asile de fous des années 60. Très Freudienne alors que je pensais qu’elle serait plus Jungienne. Donc j’ai fait des recherches et je me suis dit qu’elle était très progressiste pour l’époque. Le Dr. Gorsky ne croit pas aux lobotomies. Elle est d’Europe de l’Est, Polonaise. Et puis dans le monde alterné, Madame Dorsky est une chorégraphe dominatrice. La vérité est que dans les deux mondes, elle tient beaucoup à ces filles. Je pense que c’est définitivement une situation d’amour vache. A un moment, Zack considérait l’idée d’en faire une Allemande, et puis après on s’est dit qu’elle serait peut-être Américaine mais de la manière dont c’était écrit, il me semblait que l’anglais était sa seconde langue. Ensuite, j’ai trouvé important de comprendre d’où elle venait et la philosophie de l’Europe de l’Est semblait cruciale, dans le sens où elle n’est ni douce ni dure avec les filles, elle tient absolument à les protéger, elle croit en elles. Dans les mondes, elle leur fait comprendre que « si vous vous connectez à vous-même, vous êtes bien plus puissantes que ce que vous n’auriez jamais pu l’imaginer. » Je pense que c’est ça, le point commun.


Baby Doll est là pour de mauvaises raisons, elle ne devrait même pas être dans cet asile. Est-ce pareil pour toutes les filles ou certaines d’entre elles ont réellement des problèmes mentaux ?

Non, ce n’est pareil pour toutes les filles. Une fois encore, ce que j’adore dans ce film, c’est que vous entendez parler du concept, vous vous attendez à ce qu’il suive une certaine direction dans les thèmes ou l’intrigue, mais ce n’est pas du tout ça. Alors vous pensez qu’il va explorer la santé mentale de ces filles, mais il ne le fait pas de manière habituelle. Je pense que, puisque l’on voit le film du point de vue de Baby Doll, c’est au public de se demander à quel point nous sommes bien réel dans nos incarnations alternées. Elles ne sont pas toutes là pour de mauvaises raisons, mais sûrement à cause du personnage d’Oscar Isaac qui gagne de l’argent en lobotomisant ces filles qui ne devraient probablement pas l’être.


Comment était-ce de travailler avec Zack sur ce film, par rapport à Watchmen ?

Incroyable. Ce qui était bien sur ce film, c’est qu’on se connaissait déjà plutôt bien, et qu’on savait comment on travaillait, c’est simplement une continuité. J’adorerai vraiment travailler avec lui pour le restant de mes jours. C’est une combinaison unique que je n’ai trouvé que chez les réalisateurs qui sont forts et qui savent où ils veulent aller. Généralement, ce sont ceux sur la défensive qui ne sont pas très bons, mais lui vous laissera essayer n’importe quoi, vous sentez que vous avez à faire à un leader intrépide et c’est très important. Surtout avec un film comme celui-ci ou selon moi, il y a beaucoup de choses à intégrer à cause de la tonalité fantastique et des émotions qui sont bien réelles même si elles sont jouées. Ce film est juste incroyablement viscéral. C’est comme ça que je qualifierai ce que j’ai vu et ce que nous avons tourné. Ca n’a rien d’intellectuel, ça prend plus aux tripes, ça vous secoue émotionnellement, tout en étant un film qui est bien sûr visuellement époustouflant.


Il semblerait que la grande différence entre Sucker Punch et Watchmen est que, dans Watchmen justement, vous jouez quelqu’un de plus profond et que dans Sucker Punch, ce ne soit que de la fiction. Est-ce libérateur pour vous ?

Absolument. Totalement. Ceci dit, le défi tient aussi du fait que dans Watchmen, contrairement à Sucker Punch, nous avions une bible à laquelle nous référer. Vous voyez ce que je veux dire ? Créativement parlant, c’était toujours « Est-elle comme ci ou est-elle plus comme ça ? » « Ferait-elle ceci ou ferait-elle cela ? » Alors on vérifiait, toujours. Dans ce film, il y avait beaucoup plus de liberté en terme de suggestions, notamment concernant la relation entre Oscar et mon personnage, Blue et Grosky. On a découvert des tas de choses pendant qu’on tournait, on naviguait à l’instinct, ce qui était à la fois très excitant et très effrayant.


Quand vous avez lu le script, était-ce quelque chose qui vous a sauté aux yeux comme étant vraiment unique et vous êtes-vous demandé comment il allait s’en sortir ?

Eh bien, je dois dire que j’aime énormément Warner Bros pour avoir accepté de faire un film qui ne soit pas typique des films à gros budgets. Unique, je crois que ça l’est dans le sens où c’est super divertissant et sexy, que les scènes d’action sont incroyables et qu’il y a un noyau émotionnel auquel les gens ne s’attendront pas. C’est hallucinant et cool et je pense que c’est un film fabuleux. Quand je faisais Watchmen, on disait de Zack qu’il était un « réalisateur visionnaire » et je lui avais dit « Peu de personnes peuvent se vanter d’être appelées ainsi, sans que l’intérêt qu’on leur porte soit feint. » En tant qu’acteurs, je pense que notre seul rôle est de faire le meilleur film possible et d’espérer que les gens veulent voir quelque chose qui ne ressemble à rien d’autre. Et je pense que c’est le cas.


Avez-vous été surprise de la réaction du public concernant Watchmen ? Comment pensez-vous qu’ils recevront ce film ?

Je crois qu’aucun fan ne s’est dit que ce qu’avait fait Zack n’était pas extraordinaire. C’était intéressant de voyager à travers le monde et de voir comment les gens percevaient le film. En France c’était « Vous et le personnage de Jeffrey Dean Morgan, vous étiez amoureux, il la traite mal mais elle l’aime quand même. C’est l’amour, le vrai. » Et moi je répondais, « Oui, elle l’aime. » Aux USA c’était plus « il la viole et elle l’aime toujours ? Je ne comprends pas. » (Rire) C’est fascinant d’entendre tous ces avis. Ce qu’il y a d’incroyable avec Zack et ce que j’adorais à propos de Watchmen était que ça respectait le comic tout en étant indépendant. Vous n’aviez pas besoin de connaître l’histoire pour regarder et apprécier le film. Vous étiez dans cette incroyable aventure visuelle. Il se sert de quelque chose de complètement nouveau pour rendre hommage à des genres que l’on aime tous.


Sucker Punch est Copyright © Warner Bros. Pictures Tous droits réservés. Sucker Punch, ses personnages et photos de production sont la propriété de Warner Bros. Pictures.



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