Gundam - Requiem pour une vengeance : Critique de la série Netflix

Date : 17 / 10 / 2024 à 14h00
Sources :

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GUNDAM : REQUIEM POUR UNE VENGEANCE

- Date de diffusion : 17/10/2024
- Plateforme de diffusion : Netflix
- Épisodes : 1.01 à 1.06
- Réalisateur : Erasmus Brosdau
- Scénariste : Gavin Hignight
- Interprètes : Celia Massingham, Grant Waters, Maurice Shelton

LA CRITIQUE

La saga des Mobile Suit Gundam a commencé en 1979 et est une licence particulièrement appréciée au Japon où elle est culte. Mais en Europe, cette dernière n’a jamais vraiment pris et c’est à une nouvelle offensive du pays du soleil levant à laquelle on assiste. Celle-ci est menée aussi bien par le milieu de l’édition que par celui des chaînes de SVOD pour enfin faire connaître au public français une œuvre majeure de la pop culture japonaise.

Il n’est d’ailleurs pas vraiment besoin de connaître l’univers de Gundam pour apprécier ce bon Gundam : Requiem pour une vengeance, en 6 épisodes de 25 minutes, permettant de découvrir une tranche de vie de la guerre opposant la Principauté de Zeon à la Fédération de la Terre, vue du côté des envahisseurs.

En effet, le scénario de Gavin Hignight suit de près un capitaine, pilote de Mobile Suit qui essaye de protéger les soldats pendant leur retraite, alors qu’ils sont battus sur Terre par des alliés qui ont à leur tête une nouveauté révolutionnaire dans le domaine des robots de combat, le Gundam, qui semble invulnérable.

L’histoire permet donc de se plonger dans un conflit opposant des colonies issues de l’exode humain dans la galaxie à ceux habitants la planète Terre qu’ils de n’en vouloir qu’aux ressources des colonies qu’ils ont fait prospérer.

On assiste donc à des combats et à de nombreuses morts, alors que l’on s’attache à des survivants qui veulent rentrer chez eux et quitter un champ de bataille géant ou la vie n’a pas beaucoup de valeur.

L’œuvre laisse une belle part aux affrontements entre robots géants, dont un Gundam faisant figure de croque-mitaine et laissant peu de survivants après son passage. Ce dernier resurgit régulièrement au fil des épisodes et ses apparitions ne sont d’ailleurs pas sans rappeler celles du Nemesis dans le jeu Resident Evil 2, ce qui est renforce l’impression de danger et montre le timing de plus en plus resserré d’une débâcle militaire que l’on suit de près. Tandis que le capitaine Sorari et ses alliés essayent de mener à bien leur dernière mission, tout en protégeant les soldats et les civils qu’ils doivent emmener à l’abri.

Et dans ce domaine, l’animation est très bien faite. D’autant que les décors sont extrêmement détaillés et que les images de synthèse donnent vraiment l’impression de se retrouver transporté en plein cœur de l’action, dans des lieux, parfois bucoliques, progressivement dévastés par la guerre et les combats qui y font rage.

Néanmoins, on ne peut pas dire la même chose en ce qui concerne de l’animation des humains et des quelques animaux que l’on croise. En effet, ces derniers ne sont parfois pas très crédibles dans leurs mouvements. Mais ce sont surtout leurs visages et leurs expressions qui semblent souvent figés.

On a ainsi, régulièrement, l’impression de voir un très beau jeu vidéo moderne, mais où on a oublié d’insérer un semblant de vie dans les personnages que l’on croise. Ce qui est d’autant plus dommage que le doublage est très bon et que les protagonistes sont tous intéressants, montrant des personnalités non-manichéennes, ce qui aide à l’attachement à leur personne.

L’œuvre est parfois anxiogène, pleine de suspense et a un côté émotionnel très fort. Toutefois, les apparences monolithiques des personnages font malheureusement souvent décrocher l’attention. Alors que tant au niveau de l’histoire que des décors et des robots, on en prend vraiment plein les yeux.

Gundam : Requiem pour une vengeance est une bonne série permettant d’appréhender une partie de l’univers étendu d’un récit mélangeant étroitement personnages humains, géopolitique interstellaire et combats dantesques au sein d’une guerre semblant interminable.

Le scénario de l’opus donne l’occasion de découvrir que les individus se trouvant derrière la force belligérante sont comme les autres et ont les mêmes envies et souhaits que les Terriens. De plus, certains éléments plus développés dans d’autres séries et films Gundam sont rapidement évoqués, ce qui peut donner à certains envie d’en connaître plus.

Aussi, si l’animation des personnages est ratée, la mise en scène et le travail sur les décors offre un parfait écrin aux surgissements marquants du robot Gundam qui va révolutionner la guerre.

Sympathique et intéressant.

SYNOPSIS

En l’an 0079, la Principauté de Zeon se révolte contre la Fédération de la Terre, déclenchant une guerre. Onze mois plus tard, la Fédération s’empare d’une base Zeon en Europe de l’Est et un bataillon mixte se met en route pour la récupérer...

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